Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Pierre-Luc Dubois entrevoit un possible « match parfait » avec les Caps

Publié
Mise à jour

Les Kings ont échangé Dubois aux Capitals de Washington en retour du gardien Darcy Kuemper la semaine dernière, après une seule année à Los Angeles, la première d'un contrat de huit ans et 68 millions $ qu'il venait de signer l'été précédent.

La dernière saison a été plutôt décevante pour l'attaquant québécois avec 16 buts et 24 passes en 82 parties. Son utilisation sur l'avantage numérique a diminué par rapport à son séjour à Winnipeg, puis il a été relégué au quatrième trio durant les séries, qui ont pris fin après cinq rencontres face aux Oilers d'Edmonton, en première ronde.

« J'étais un peu surpris de l'échange, mais quand j'ai appris que c'était à Washington, j'étais extrêmement excité. C'est une équipe qui est le fun à voir jouer et c'est une bonne organisation. En parlant aux entraîneurs, à la direction et quelques joueurs, j'avais déjà hâte de m'y joindre. »

« Quand j'ai signé ce contrat il y a un an, je pensais y rester longtemps. Mais ça ne sert à rien de s'apitoyer là-dessus, ce n'est rien de personnel. Le hockey, c'est une business. Chaque équipe fait ce qu'elle croit être le mieux pour elle. Je choisis de voir le bon côté et de puiser de la motivation là-dedans. »

Il s'agit d'une quatrième équipe en huit ans pour Dubois, incluant deux déménagements précipités. Il a demandé un échange aux Jets l'année dernière avant de devenir joueur autonome sans restriction à la fin de la saison 2023-2024. Les Jets, eux, l'avaient acquis de Columbus en janvier 2021 après qu'il ait affirmé ne plus vouloir jouer pour les Blue Jackets, qui l'avaient repêché troisième au total en 2016.

L'expérience à L.A. n'aura pas été un franc succès et d'ailleurs, après l'annonce de la transaction, le directeur général Rob Blake avait déclaré qu'il n'avait tout simplement pas été « un bon fit », en prenant aussi une partie du blâme.

Des propos qui contrastent avec ce que Dubois retient de ses premières conversations avec ses nouveaux entraîneurs, dont l'instructeur en chef Spencer Carbery.

« On m'a dit tout ce que tu souhaites entendre d'un entraîneur, concernant mon rôle et mes responsabilités. Ça me donne l'impression d'être un match parfait. Tu veux avoir l'opportunité de montrer le meilleur de toi-même et c'est exactement ça qu'ils ont dit que j'allais pouvoir faire. Il n'y a rien de donné dans la vie, il faut le mériter, mais juste avoir des opportunités peu importe dans quel rôle ou selon le temps de glace, c'est-ce que tu veux entendre comme joueur. Tout le monde est excité, moi compris. Je me joins à une équipe qui a énormément de talent avec un bon mélange de jeunes et de vétérans. Maintenant je dois me préparer durant la saison-morte et me présenter au camp avec la bonne mentalité, ce que je saurai faire.

« Je n'ai pas vraiment connu la saison que j'espérais. Je pense que quand un échange comme ça survient, n'importe qui dirait que ça ajoute de la motivation en plus. Tu veux faire encore mieux pour ta nouvelle équipe. Même si de la motivation en plus n'était pas nécessaire, je pense que ce sera une bonne chose pour ma carrière. »

Les Caps espèrent donc retrouver Dubois dans une meilleure forme. Il a établi des sommets personnels de 36 passes et 63 points en 2022-2023, et la saison précédente, encore avec les Jets, il avait réalisé un sommet de 28 buts. Celui qui vient de fêter ses 26 ans, qui est considéré dans la fleur de l'âge au hockey, souhaite exploiter ses points forts : sa capacité d'adaptation et sa polyvalence.

« Une des choses que je peux faire, c'est m'adapter selon les besoins. Je peux amener de l'échec-avant, du bon jeu défensif, de l'attaque. Un peu de tout. Ce sera aux entraîneurs de voir où ils veulent me mettre, mais en autant que la communication est bonne, ce sera un bon environnement pour moi et c'est ce que j'ai ressenti en leur parlant.

 « Je me sens encore très jeune et j'ai beaucoup à apprendre. J'espère que ce nouveau groupe d'entraîneurs m'aidera à atteindre un niveau supérieur. C'est aussi une occasion avec une nouvelle équipe d'en apprendre plus sur soi, autant sur la glace qu'en dehors. Certaines années, j'ai progressé dans mon jeu, d'autres fois j'ai grandi hors de la glace, j'ai pris de la maturité. J'ai hâte de voir ce que la prochaine année a à offrir. Je n'ai entendu que des bonnes choses à propos des joueurs et des entraîneurs. Je pense qu'ils sauront me pousser dans la bonne direction. »

On peut dresser un parallèle avec le centre des Caps Dylan Strome, également un troisième choix au total dans la LNH (de l'Arizona, en 2015). Après avoir porté les couleurs des Coyotes et des Blackhawks, Strome a connu un essor lors des deux dernières campagnes à Washington. Dubois souhaite s'inspirer du parcours de son ancien coéquipier avec Équipe Canada junior.

« C'est drôle. Nous étions cochambreurs lors du Mondial junior. Il est l'un des joueurs que j'ai continué à suivre durant ma carrière. Ç'a été plaisant de constater son évolution de l'extérieur et j'aurais la chance de le vivre de l'intérieur. Je suis certain qu'on va se pousser mutuellement et qu'il pourra m'apprendre. C'est bien d'avoir la chance de renouer avec lui et de jouer avec lui. J'espère pouvoir l'imiter. »