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Simon Benoit aurait préféré jouer avec Connor Bedard que l'affronter

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La saison a été longue pour les Ducks d'Anaheim en 2022-2023. L'équipe n'a obtenu que 23 victoires en 82 matchs – le deuxième pire rendement dans le circuit après les 22 victoires des Sharks – et la formation a terminé au dernier échelon du classement général.

Il restait tout de même un brin d'espoir pour l'équipe et ses partisans avec la loterie, alors que les Ducks avaient les meilleures chances de repêcher le prodige Connor Bedard. Ces espoirs se sont envolés lundi soir lorsque Bill Daly a dévoilé que les Blackhawks de Chicago allaient plutôt parler au premier rang du repêchage.

« Le suspense a duré jusqu'à la fin, mais au moins Chicago est une belle organisation, je suis content pour lui. J'aurais aimé jouer avec lui, mais je vais plutôt essayer de l'arrêter dans les coins », a rigolé le défenseur québécois Simon Benoit en soirée, de passage à l'émission l'Antichambre avec Luc Bellemare.

Malgré la déception évidente, le directeur général Pat Verbeek s'est tourné vers le positif.

« On était si près. Tu ne veux jamais descendre au repêchage et être privé du premier choix, mais étant donné les joueurs de qualité cette année, nous avons l'opportunité de sélectionner l'élite au deuxième rang. Nous sommes dans une position unique en pouvant repêcher l'un des meilleurs joueurs disponibles et ajouter un nouveau membre à un groupe de jeunes joueurs excitants déjà présents dans l'organisation », a indiqué Verbeek.

« Connor Bedard est certainement un joueur exceptionnel, mais les joueurs qui le suivent ont le potentiel de l'être également. Ils ont de la vitesse, du talent, le gabarit; tous des éléments qu'on souhaite ajouter à notre équipe. Il n'y aurait pas eu de débat au premier rang, mais maintenant il faudra bien analyser en profondeur les options. Tellement de choses peuvent se passer au repêchage, il faut être prêt à tout. »

Si l'idée de jouer avec Bedard était loin de lui déplaire lundi soir, Benoit a tout de même rappelé que les joueurs voulaient d'abord et avant tout gagner cette saison et que la possibilité de repêcher Bedard n'avait jamais influencé le niveau de jeu des joueurs.

« On savait qu'il était disponible, mais on essayait vraiment de s'améliorer comme équipe. On est un groupe serré et on a de bons joueurs dans l'équipe. On essayait de s'améliorer et de gagner. Ce n'est pas passé dans notre tête de se dire "on va rester dernier". »

Il y a un dicton qui dit qu'il faut apprendre à perdre avant de gagner et les Ducks ne font pas exception. Malgré beaucoup de moments difficiles, la saison 2022-2023 aura offert de nombreux apprentissages au jeune noyau des Ducks.

« Quand on perd plusieurs matchs, ça devient frustrant. On essaye de rester positif, mais ce n'est pas toujours facile. C'est dans ces années-là qu'on apprend à gérer nos émotions et notre frustration, on apprend à parler à nos coéquipiers. Quand quelque chose ne va pas, on ne peut pas juste se frustrer et répliquer, il faut apprendre à communiquer. C'est là que l'esprit d'équipe se bâtit le plus, dans la misère », a sagement lancé Benoit.

Sur le plan personnel, Benoit a continué son développement personnel et il a vu sa charge de travail augmenter considérablement. À la recherche d'un contrat pour la prochaine campagne, Benoit admet ne pas trop être inquiet, se disant habitué de devoir faire sa place partout où il passe.

« C'était une belle année au niveau personnel. Ils m'ont donné plus de responsabilités et quand ils m'en donnent, j'essaye de les prendre et de m'améliorer. Ils m'ont donné beaucoup de temps de glace en infériorité numérique et j'essaye de bloquer le plus de tirs que je peux. »

« Pour me rendre où je suis aujourd'hui, c'était un combat quotidien, mais je pense que c'est ce qui a fait le joueur que je suis aujourd'hui. Au cours de ma carrière, tous ceux que j'ai rencontrés peuvent dire que je travaille fort et que j'ai une éthique de travail très assidue. Sans l'adversité que j'ai affrontée plus jeune, peut-être que je ne serais pas rendu où je suis aujourd'hui. Je vois ça comme un bagage dans ma carrière. »