Stamkos accueilli en héros pour son retour à Tampa; le Lightning l'emporte en prolongation

En 16 saisons dans la LNH, Steven Stamkos n'avait jamais connu le sentiment de patiner devant les partisans du Lightning de Tampa Bay en tant que membre de l'équipe ennemie.

C'est l'émotion particulière qui l'attendait lundi, alors que les Predators de Nashville étaient de passage au Amalie Arena, même s'il ne fallait pas s'attendre à ce que l'accueil à son endroit soit hostile. 

Tampa conservera longtemps dans son coeur l'ancien premier choix au total du repêchage de 2008, et nous en a servi une belle preuve.

Les Floridiens ont finalement obtenu le dernier mot, grâce à un filet en prolongation de Nick Paul inscrit à 3:22.

Dès la période d'échauffement, l'ancien capitaine du Lightning a bénéficié d'une ovation digne d'un héros de la part de ses anciens partisans, qui n'ont pas oublié ses nombreuses contributions aux succès de l'équipe au cours de la dernière décennie.

Comme le veut la coutume, un amalgame de certains des moments marquants du no 91 à Tampa a été diffusé durant la première pause publicitaire.

Connaissant des moments difficiles dans ses nouvelles couleurs, Stamkos a semblé se nourrir de l'amour de la foule pour récolter ses deux premières mentions d'aide de la saison, à sa neuvième partie.

Questionné à savoir si ce moment chargé en émotions allait l'aider en quelque sorte à tourner la page, le vétéran de 34 ans a répondu avec franchise.

« Je ne sais pas quand ce moment viendra, ou s'il viendra. Lorsqu'on a été à un endroit pendant si longtemps et créé autant de souvenirs, je ne crois pas qu'on puise réellement tourner la page entièrement. On en vient qu'à l'apprécier, à en tirer des leçons et à tenter de les amener à une nouvelle équipe qui a des visées similaires », a-t-il déclaré après le match.

Les Preds (3-5-1) ne voulaient certainement pas se présenter dans l'ancien château-fort de leur coéquipier en tant que touristes, mais force est d'admettre que durant la première moitié, c'est le sort qui leur a été réservé.

Déjà à la traîne 2-0, Nashville a encaissé un troisième but tôt en période médiane, mais une contestation pour hors-jeu a permis de reitrer à Nikita Kucherov son neuvième filet de la saison.

Soudainement, les Preds pouvaient respirer à nouveau, et ce coup de chance combiné à l'indiscipline du Lightning (6-3-0) a ouvert la porte à leur retour dans le match.

Stamkos s'est fait d'abord fait complice d'un but de Ryan O'Reilly à 10:19 du deuxième vingt. O'Reilly a pivoté sur lui-même dans le bas de l'enclave, et son tir a trompé la vigilance d'Andrei Vasilevskiy.

Huit minutes plus tard, Stamkos ajoutait une deuxième mention d'aide à sa fiche, en contribuant au but égalisateur de Gustav Nyquist.

« C'était très cool de le revoir ici, a commenté le nouveau capitaine du Lightning, Victor Hedman. La foule s'est mise à scander son nom et il a reçu des applaudissements lorsqu'il a obtenu ses deux aides. C'était bien de renouer avec lui. »

« Les gens se demanderont : 'Quelle était la chose la plus remarquable à propos de Steven Stamkos?' Et vous savez quoi, vous pouvez parler de tous ses buts, de tout ce qu'il a accompli sur la glace. Mais il aura été un ambassadeur incroyable pour notre club et pour la LNH », a louangé l'entraîneur-chef Jon Cooper.

Malgré d'excellentes chances de marquer de part et d'autre au dernier tiers, l'égalité de 2-2 a perduré jusqu'à la fin du temps réglementaire.

En prolongation, Jake Guentzel a profité d'une confusion de Nashville en sortie de zone pour refiler la rondelle à Paul.

« Je ne crois pas que ce soit un au revoir, a insisté Stamkos. C'est plutôt de dire 'Merci, et à la prochaine'. La plus grande partie de ma vie a été passée ici. C'est définitivement émotif. Mais en même temps, c'est un endroit amusant pour moi où jouer au hockey. J'y sentirai toujours une aisance. »