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Connor McDavid à la manière de Carey Price

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EDMONTON - Visiblement satisfaits d'avoir forcé les Panthers à revenir dans le Grand Nord de la LNH contre leur gré, les Oilers sont bien prêts à retourner dans les tropiques de la LNH une troisième fois.

Bon! Ils devront signer une troisième victoire consécutive aux dépens des Panthers de la Floride dans le cadre d'un match sans lendemain. Mais à les écouter, c'est une bonne chose qu'ils soient encore confrontés à l'élimination.

« Cette équipe était au 32e rang de la LNH en début de saison. Elle a été écartée de la course aux séries plusieurs fois, malgré la séquence de 16 victoires qu'elle a connue. Nous avons survécu à deux matchs sans lendemain contre Vancouver avant de gagner une série qu'on ne devait pas gagner selon plusieurs d'entre vous. On est ensuite revenu de l'arrière pour éliminer Dallas alors qu'on devait perdre cette finale de l'Ouest. Presque personne ne nous favorisait à l'aube de la grande finale. C'était pire après les trois premiers matchs. Mais les gars de cette équipe carburent vraiment aux défis. Je dirais même qu'ils ont apprécié les surmonter les uns après les autres. On s'est offert la chance de prolonger notre saison. Ce privilège sera encore à notre portée vendredi », a assuré Kris Knoblauch après l'entraînement jeudi.

L'arrêt gravé en mémoire

Corey Perry a tenu des propos similaires en assurant qu'une énergie contagieuse peut propulser des équipes vers des succès inespérés lorsque le vent se met à tourner.

Le vétéran qui marque l'histoire de la LNH en atteignant la grande finale avec une cinquième équipe différente depuis le début de sa carrière – Anaheim, Dallas, Montréal, Tampa Bay et Edmonton – a d'ailleurs dressé un parallèle avec ce qu'il a vécu en 2021, à Montréal, lorsque le Canadien a comblé un recul de 1-3 en première ronde, pour finalement éliminer les Maple Leafs de Toronto en sept matchs.

« Carey avait fait des miracles devant le filet. Je repasse souvent dans ma tête l'arrêt qu'il avait réalisé aux dépens de Jason Spezza – le 24 mai, au Centre Bell, lors du troisième match de la série qui était alors à égalité 1-1 – en étendant son bâton pour faire dévier une rondelle qui s'en allait directement dans le but. Cet arrêt et ce que j'ai vécu lors de cette remontée sont gravés à jamais dans ma mémoire », a poursuivi Perry.

Corey Perry dresse d'ailleurs des comparaisons entre les exploits de Carey Price et 2021 et ce que Connor McDavid est en voie d'accomplir ce printemps avec les Oilers.

« À l'image de Carey qui l'avait fait avec ses arrêts, Connor place le club sur ses épaules. Il est en mission. Il donne le ton et nous suivons derrière », a imagé Perry en indiquant que la seule motivation qui anime les Oilers en ce moment est de forcer la tenue d'un septième match.

Amour du jeu, passion pour la victoire

Parlant de Connor McDavid, Kris Knoblauch, qui le connaît depuis ses années dans les rangs juniors, a une formule bien simple pour expliquer les performances de son capitaine qui vient de récolter quatre points, dans deux matchs consécutifs, pour ramener les Oilers dans la série finale.

« Connor aime le hockey. Il adore ce sport auquel il se consacre depuis toujours. Et cet amour pour le hockey n'a d'égal que sa passion pour la victoire », que l'entraîneur-chef des Oilers a établi.

« Oui Connor peut compter sur un talent exceptionnel. Mais aussi talentueux puisses-tu être, tu ne peux pas être exceptionnel dans ce que tu fais si tu ne te donnes pas entièrement à ce que tu fais. Si tu n'aimes pas totalement ce que tu as. Ajoutez à ça le fait que Connor veut gagner, qu'il veut être le meilleur dans ce qu'il fait et vous avez toutes les informations nécessaires pour comprendre ce qui fait de lui le joueur exceptionnel qu'il est », a poursuivi Knoblauch.

Stuart Skinner, à qui McDavid offre régulièrement des coussins qui lui permettent de composer plus facilement avec la pression qui incombe à un gardien de but, assure que la personne sous le chandail de capitaine des Oilers et meilleure encore que le joueur de hockey.

« C'est un grand leader sur la patinoire et dans la vie de tous les jours. Il prend les choses en main, mais s'assure d'impliquer tout le monde. Je peux toujours compter sur lui. Son appui à mon endroit ne change pas, peu importe si j'ai blanchi l'adversaire ou si j'ai donné cinq buts dans un match. Mieux encore, il me laisse parfois gagner quand nous avons des petites compétitions individuelles », a défilé le gardien des Oilers qui a réussi à faire sourire – un peu – McDavid assis à sa gauche sur la tribune de presse jeudi midi.

Dire que McDavid est sérieux quand il est devant les journalistes serait un euphémisme. Il sourit rarement. Et même au lendemain des deux matchs exceptionnels qu'il vient de disputer, il esquivait les questions visant à associer ses grandes performances à celles d'autres grands joueurs qui ont su relever leur niveau de jeu dans des situations périlleuses en séries éliminatoires.

« Ce sont les circonstances qui donnent de l'envergure aux performances », a simplement offert McDavid en guise de commentaire.

Le capitaine des Oilers laisse ses performances parler à sa place. Ce dont personne ne se plaindra sur la planète hockey.

Et comme les circonstances seront encore périlleuses vendredi et qu'elles deviendront rien de moins que grandioses si McDavid et ses coéquipiers poussent la finale à la limite, les partisans des Oilers sont en droit d'espérer de grandes performances du meilleur joueur de hockey au monde.

Alors que ceux des Panthers devraient quant à eux commencer à les craindre!