Seattle : mieux vaut plus tard que jamais!
LNH mardi, 4 déc. 2018. 18:43 samedi, 14 déc. 2024. 05:33ST.SIMONS ISLAND, Géorgie - C’est donc en 2021, un an plus tard qu’elle ne le voulait, que Seattle gonflera à 32 le nombre d’équipes dans la LNH.
Ces 12 mois supplémentaires serviront la cause de tout le monde. À commencer par la nouvelle équipe.
La transformation, ou reconstruction puisque c’est ce dont il est question ici, du vétuste Key Arena pourra respecter un échéancier qui autrement aurait été bien trop serré. C’est d’ailleurs les craintes associées à un échéancier se terminant à l’automne 2019 qui a poussé la LNH à retarder d’un an l’entrée de la nouvelle équipe.
«Ça ne veut pas dire que nous pouvons relaxer pour autant. Il y a énormément de travail à faire, mais le retard d’un an nous permettra d’éviter à travailler sur une base de 24/7 pour arriver à nos fins. Nous voulons que nos partisans et nos joueurs profitent du plus bel amphithéâtre au monde et d’un meilleur centre d’entraînement possible» a souligné Tod Leiweke, chef de la direction et président de la nouvelle équipe.
Pour le moment, le nouvel amphithéâtre s’appelle le Seattle Center Arena. Parce que les nouveaux propriétaires ont déjà versé 100 des 650 millions $ associés aux droits d’entrée dans la LNH et que le projet de reconstruction est évalué à 800 millions $, on peut s’attendre à ce que l’amphithéâtre soit coiffé un jour – pas trop lointain – d’un nom comme Boeing, Microsoft ou d’une autre des grandes multinationales qui font de la région de Seattle une des régions les plus florissantes des États-Unis.
Vivement un directeur général
Le report de 12 mois permettra aussi aux dirigeants de Seattle de scruter davantage le marché afin d’embaucher le meilleur directeur général possible pour lancer leur équipe.
Dave Tippett, qui a dirigé les Coyotes de l’Arizona pendant plusieurs années, a conseillé les nouveaux propriétaires dans le cadre du processus qui a mené au vote unanime qui a salué leur entrée dans la LNH. Il conseillera toujours la haute direction de l’équipe dans le choix des meilleurs hommes de hockey possible. Il semble toutefois acquis qu’il ne sera pas candidat au poste de DG.
Le nom de Ken Holland – les Red Wings préparent déjà le terrain pour l’entrée en scène de Steve Yzerman à Detroit – figure parmi les favoris dans la course au poste de premier directeur général à Seattle. Vrai que Holland a beaucoup d’expérience. Vrai aussi qu’il a su construire une organisation très solide à Detroit.
Mais un candidat plus jeune, comme Kelly McCrimmon qui a épaulé George McPhee dans l’élaboration du premier alignement des Golden Knights de Las Vegas pourrait peut-être mieux servir la cause de la nouvelle équipe.
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Sans oublier que plusieurs candidatures seront proposées à gauche et à droite. Des candidatures qui mériteront toutes des analyses sérieuses. Le plan de Tod Leiweke était d’imiter Vegas et de donner autour de 15 mois à l’état-major des opérations hockey de peaufiner son plan d’attaque.
Avec un an de plus à leur disposition, la question est maintenant de savoir s’il vaut mieux embaucher tout de suite ou attendre afin de profiter du fait que certains candidats sous contrat actuellement puissent être disponibles d’ici les 12 prochains mois.
Repêchage d’expansion
Si Seattle tentera de profiter de ces 12 mois additionnels, il en sera de même pour les 30 équipes qui devront se préparer en vue du repêchage d’expansion. Un repêchage qui se tiendra au nouvel amphithéâtre en juin 2019.
Pourquoi 30? Parce que les Golden Knights éviteront le repêchage d’expansion qui sera régi par les mêmes règles et paramètres que ceux qui ont permis aux Golden Knights d’atteindre la finale de la coupe Stanley dès leur première année.
Le Canadien et les 29 autres équipes pourront donc protéger sept attaquants, trois défenseurs et un gardien, à moins qu’ils ne se tournent vers le scénario permettant de protéger huit patineurs, peu importe leur position, et un gardien.
Grand amateur de hockey – il joue encore dans une ligue de garage à Los Angeles – et l’une des figures de proue de la candidature de Seattle, le producteur hollywoodien Jerry Bruckheimer a convenu que le plan était d’imiter le travail accompli par Les Vegas tout en demeurant réaliste : «Il sera impossible d’être aussi efficace que les Knights parce que les autres équipes seront bien plus vigilantes cette fois-ci.»
Un constat tout à fait juste.
Forts de l’expérience reliée à l’entrée en scène de Vegas et des 12 mois supplémentaires à leur disposition, les directeurs généraux pourront jongler avec leurs effectifs pour remplir les critères établis par la LNH tout en minimisant leurs pertes. Il semble acquis que les clubs qui ont multiplié les transactions pour éviter de perdre un joueur ou au contraire pour obliger Vegas à sélectionner un autre joueur ne tomberont pas dans les pièges tendus par George McPhee l’an dernier.
Des erreurs comme celles de Panthers de la Floride qui ont donné Jonathan Marchessault aux Knights pour les obliger à sélectionner William Karlsson et son contrat seront ainsi évitées.
Du moins elles le devraient!
Comme prévu, Seattle se greffera à la section Pacifique. Comme prévu, Arizona glissera dans la section centrale. Un déménagement qui ne fait pas l’affaire des Coyotes semble-t-il. Mais dans l’état actuel des choses en Arizona, les Coyotes devraient bien plus se préoccuper de la construction d’un amphithéâtre, des moyens à prendre pour courtiser des amateurs et de trouver des associés aux poches pleines de millions $ à investir – et non à gaspiller – qu’à défiler des doléances sur le changement de division.
Mais bon!
Amenez les Canucks
Bien qu’il sera bien difficile d’égaler, du moins dès 2020-2021 les performances des Golden Knights de Las Vegas, Seattle peut se targuer d’avoir déjà soulevé la coupe Stanley.
Bon! C’était en 1917. Mais quand même : les Metropolitains de Seattle sont devenus cette année-là la première équipe américaine à soulever la coupe Stanley. Un exploit accompli aux dépens du Canadien de Montréal…
Dès 2021, ce n’est pas le Canadien, mais bien les Canucks de Vancouver qui seront le plus grand rival de Seattle.
«Il y a 170 kilomètres qui séparent nos deux villes. J’ai déjà hâte aux matchs qui opposeront nos deux équipes. Je crois même que lors de ces matchs, je descendrai dans le vestiaire pour demander à nos gars d’en donner un peu plus contre les Canucks. Faites attention Vancouver: on s’en vient! Go Seattle», a d’ailleurs lancé Tod Leiweke en brandissant le point droit en l’air.
Tout ça est bien beau, mais comment s’appellera cette nouvelle équipe?
Le nom Metropolitains a déjà été avancé à Seattle en raison de l’histoire du hockey professionnel dans cette ville du Nord-ouest américain.
«Le fait que nous ayons déjà une section qui porte ce nom représente peut-être un problème», a convenu le commissaire Gary Bettman.
Il est important ici de rappeler que la LNH a son mot à dire dans le choix du nom des équipes puisqu’elle a le droit de refuser un ou des noms proposés.
«On va prendre notre temps pour trouver le meilleur nom possible. Les 12 mois supplémentaires nous aideront sur ce plan également. Nous avons vendu 32 000 promesses d’achats de billets de saison – un dépôt minimal de 1000 $ devait être soumis avec chaque demande – et nous allons certainement solliciter nos fans pour trouver le meilleur nom possible.