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RÉSULTATS

Ne pas répéter l'erreur de Nicolas Roy avec Maxim Massé

Maxim Massé Maxim Massé - Saguenéens de Chicoutimi
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Mise à jour

BUFFALO – Au repêchage de 2015, Nicolas Roy avait glissé jusqu'en quatrième ronde et toutes les équipes de la LNH s'en mordent les doigts aujourd'hui. Maxim Massé sera repêché plus tôt, mais ce serait bête de répéter la même erreur.
 
La mise en garde vient de Yanick Jean qui a dirigé les deux attaquants avec les Saguenéens de Chicoutimi.
 
Tout comme Roy, Massé a perdu quelques points durant sa saison de repêchage en raison de la qualité de son patinage et de sa production.
 
« Ce que les observateurs disent, ça me passe 100 pieds par-dessus la tête parce que je connais mes joueurs. Et je sais une seule chose, il n'y a pas de négatif avec Max », a statué Jean.


 
« C'est immense tout ce qu'il procure à notre équipe, tant sur la glace qu'à l'extérieur. C'est le fun travailler avec lui et l'aider à progresser. Il est très apprécié de ses coéquipiers », a ajouté l'entraîneur.
 
Ainsi, Jean assure que ça ne le dérange pas de voir que Massé a chuté – de la première ronde au premier tiers de la deuxième ronde - dans les prévisions du repêchage.
 
« Pantoute ! Car je sais qu'il va faire un joueur de hockey. C'est la même chose avec Roy, je savais qu'il allait jouer dans la LNH et regardez sa carrière. Quand on connaît le caractère et l'individu, son rang de repêchage importe peu », a argué Jean qui ne souhaite à Massé qu'une équipe qui prendra soin de son développement.
 
Évidemment, Roy est un centre tandis que Massé est un ailier, mais Jean voit des similitudes dans leur personnalité et leur désir de réussir.
 
Quand on discute avec des recruteurs, ils notent que ce désir de réussir ne se ressent pas toujours à partir des gradins. Il faut dire que la plus grande de Massé réside dans son lancer si bien qu'il a parfois tendance à attendre que la rondelle se rende à lui.
 
« J'ai un peu de réticence avec les joueurs qui font juste tirer, tu comprends. Un moment donné, tu en veux un peu plus », a cerné le premier dépisteur rejoint.
 
« Il ne déploie pas toujours l'énergie que j'aimerais, mais il a fait une game en séries que, ouf, il avait le couteau entre les dents. Je me suis dit ‘Mon petit tabarnouche, j'aurais aimé que tu m'en fasses plus souvent comme celle-ci' », a confié un deuxième recruteur consulté.
 
Le troisième avis recueilli a ajouté un argument intéressant.
 
« Je crois en lui parce qu'il a un excellent sens du hockey, il sera assez intelligent pour comprendre ce qui se passe et s'adapter. Ce qui pourra l'aider, c'est un recruteur qui le connaît très bien. Dans son cas, l'équipe qui va le prendre aura des liens tissés serrés avec la LHJMQ et aura eu du succès de ce côté », a prédit cette source.
 
Le dossier de son patin
 
Le patin demeure le point qui fera perdre quelques échelons à Massé. À cet égard, son entraîneur rappelle que Massé a effectué des progrès en jouant sur une glace de grandeur olympique à Chicoutimi.
 
Son agent, André Ruel, a également partagé des informations au Journal de Montréal démontrant qu'une obstruction au larynx – qui se corrige - pourrait avoir miné son souffle et donc sa vitesse.
 
Le principal intéressé s'encourage surtout par une visite auprès d'un spécialiste.
 
« Ma technique a été analysée pour voir ce que je faisais de bon et moins bon. Toutes les informations sont entre mes mains, ça revient à moi de travailler », a mentionné Massé qui était heureux d'y voir plus clair.
 
Pour l'instant, les recruteurs ne sont pas encore convaincus. Ses prestations au Championnat mondial U18, sur une grande patinoire, n'ont pas aidé sa cause.  
 
« Au tournoi U18, sa vitesse était une petite lacune, mais tu sais qu'il va travailler là-dessus. Ça reste que j'ai remarqué que son patin pourrait lui faire mal », a confié un informateur.
 
On ne remet donc pas en cause ses efforts.
 
« Je ne pense pas qu'il va devenir l'un des meilleurs patineurs, mais il pourra progresser de 20-30% ce qui lui permettra de jouer sans problème et ses habiletés sont suffisantes pour être un joueur du top-9 dans la LNH », a interprété le deuxième recruteur.
 
Parfois, quelques dirigeants auraient voulu que Massé démontre davantage d'émotion dans ses réactions. La vérité, c'est que Massé possède une personnalité détendue et il ne dégage pas l'intensité de certains confrères.
 
« Mais c'est un marqueur! Il est capable de trouver les trous offensivement et il n'a pas besoin de trois secondes pour la mettre dedans », a rappelé un intervenant.
 
Il ne faut pas oublier non plus que Massé constitue l'un des plus beaux talents québécois de la cuvée 2024. Ainsi quand Jean regarde ce portrait, il s'assure de passer ce message.  
 
« Il faut arrêter de trouver du négatif sur des joueurs de hockey au Québec, on devrait plutôt commencer à les vendre. Les gens qui se font du capital en parlant en négatif de nos joueurs, je suis tanné », a évoqué Jean qu'on ne peut pas blâmer de défendre la relève québécoise.
 
Ce qu'il faut savoir, c'est que lorsque la cuvée de la LHJMQ n'est pas relevée, les recruteurs en chef des équipes de la LNH viennent moins souvent y faire leur tour. Ça nuit à tous les joueurs qui pourraient se faire repêcher et particulièrement ceux qui auraient pu convaincre des clubs à partir de la quatrième ronde.