Patrick Roy dans un meilleur siège cette saison
La saison dernière, Patrick Roy s'est joint aux Islanders le 20 janvier avec comme mission de conduire l'équipe vers les séries éliminatoires. À ce moment, les banlieusards de New York jusque-là dirigés par Lane Lambert venaient de perdre six de leurs sept derniers matchs et ils occupaient le sixième rang de la division Métropolitaine.
La décision de Lou Lamoriello a été payante et le moment pour le faire était très bien calculé. Roy a remporté sa première partie avant d'encaisser trois défaites de suite. Puis est arrivé une longue pause de huit jours. Pendant que ses joueurs se faisaient bronzer, le nouvel entraîneur a profité de cette semaine d'inactivité pour préparer méticuleusement le retour au travail. Au retour des vacances, le résultat a été instantané et les Islanders ont compilé une impressionnante fiche de 19-10-4 avant de perdre en première ronde face aux Hurricanes.
Cette année, Roy ne s'amène ni sauveur, ni comme un cheveu sur la soupe.
« C'est la première fois que j'arrivais derrière le banc d'une équipe en milieu de saison, a expliqué l'entraîneur-chef des Islanders ce matin, quelques heures l'affrontement face aux Canadiens. C'est une aventure qui était différente mais j'ai adoré l'expérience. Cette année, on a travaillé sur les éléments fondamentaux dès le départ et on a tranquillement commencé à travailler sur la structure du jeu en équipe. À chaque jour, y'a quelque chose sur quoi on veut travailler. On ne prend rien pour acquis. Il faut aborder chaque journée en ayant l'idée de trouver quelque chose qui va nous aider à progresser comme groupe, que ce soit les replis défensifs, nos entrées de zones, notre jeu défensif ou offensif... »
« Le fait que Patrick soit là dès le premier jour, ça nous a beaucoup aidé à trouver notre identité, analyse le vétéran Jean-Gabriel Pageau. Le camp a été extrêmement dur. On a vraiment créé une culture, on veut être une équipe travaillante, du début à la fin de chaque match. Patrick a amené cette culture-là dès le début et on a pu assimiler son système au camp d'entraînement.
« Ça a été un camp d'entraînement très intense. Avec Patrick, c'est toujours comme ça », corrobore le nouveau venu Anthony Duclair.
« Ce n'est pas facile quand un entraîneur arrive au milieu de la saison, autant pour lui que pour les joueurs, ajoute le défenseur étoile Noah Dobson. Je suis maintenant plus confortable avec lui, je sais de quelle manière il veut qu'on joue. Patrick aussi nous connait bien maintenant et on a connu un bon camp d'entraînement. C'était difficile et il y avait beaucoup d'intensité. Quand tu travailles aussi fort, ça unit les joueurs. On sait que c'est important de travailler fort au camp car les jours d'entraînement deviennent rares une fois la saison commencée. »
Un club de vétérans
Pour entrer en séries, dans la section Métropolitaine, Islanders devront devancer les Rangers, les Hurricanes et les Devils. Toutes des formations mieux nanties sur papier. Sinon, il faudra se faufiler parmi les deux équipes repêchées, comme l'an passé. S'ils y parviennent, les hommes de Patrick Roy ne se retrouveront certainement pas dans un siège de favoris.
Le printemps dernier, les Hurricanes ont aisément disposé de New York en cinq rencontres. Mais ça n'a pas été facile. La Caroline a été obligée de travailler au pic et à la pelle pour remporter chacun des duels. L'ancien gardien des Canadiens dirige un groupe de vétérans et même en misant sur des joueurs ayant une moyenne d'âge supérieure à vingt-huit ans, cet échec en première ronde s'ajoute au bagage d'expérience.
« On a appris à jouer des matchs serrés. Par exemple à Dallas et St. Louis ou au Colorado, on a joué avec le pointage, raconte Roy. On n'a pas forcé le jeu inutilement. On a été patients dans nos parties. J'ai aimé la patience et la façon dont on s'est comporté, même si on était sur la route. »