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Patrick Roy veut éviter les distractions à son retour à Montréal

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Le match entre les Islanders et les Canadiens est présenté à RDS et au RDS.ca, ce soir, dès 19 heures

Après trois revers et trois performances peu inspirées au cours de la dernière semaine, le Canadien de Montréal recevra la visite des Islanders de New York et son nouvel entraîneur-chef Patrick Roy jeudi.

Le retour du légendaire gardien de but à Montréal générera certainement une grande frénésie au Centre Bell. Du côté des Islanders toutefois, Patrick Roy ne désire pas que toute l'attention soit portée sur lui.

C'est pourquoi il a décidé de ne pas tenir d'entraînement matinal à Montréal le jour du match.

« Les gars vont rester à l'hôtel, rester concentrés. Je ne veux pas que l'attention soit sur moi, c'est une affaire d'équipe. On vient ici pour gagner un match de hockey. On ne va pas là pour gagner pour l'entraineur, c'est pour l'équipe », a expliqué Roy en point de presse mercredi.

« C'est pourquoi je ne veux pas aller à l'entraînement matinal. Sinon, on va me poser des questions sur moi; je n'ai pas besoin de ça et eux non plus. »

C'est pourquoi aussi le reste de la conférence de presse s'est porté presque exclusivement sur les performances de son équipe et la vision qu'il a pour elle, à l'exception d'une petite anecdote sur ses débuts avec le Tricolore.

« Comme j'ai dit aux gars ce matin, niveau structure, je suis surpris et heureux de voir la progression. Je sens que notre structure s'améliore vraiment. C'est juste malheureux que le résultat n'y était pas à Vegas », a déclaré Roy au lendemain d'une défaite de 3-2 contre la deuxième meilleure équipe de la division Pacifique.

« On doit être meilleur sur l'avantage numérique et sur les revirements à cinq contre cinq », a-t-il résumé. « Mais il ne faut pas trop mettre d'emphase là-dessus. Je leur ai donné l'exemple de ma première année à Montréal. Je suis allé au sauna et je ne sais pas trop pourquoi, car je pesais environs 165 livres à l'époque. Mais j'ai croisé Larry Robinson, qui m'a dit : "Eh le jeune, ne laisse plus passer de mauvais but". Le lendemain en pratique, Gilbert Perreault m'a déjoué entre les jambières d'un tir de la ligne bleue. Un autre mauvais but… Je regardais vers le banc et je me sentais mal. Mon point est que, plus on focusse sur les revirements, plus les gars vont être nerveux et tenir leur bâton serré. C'est pour ça qu'on doit travailler en unité de cinq. Si on commet un revirement, on se rattrape. Il ne faut pas se voiler la face non plus, hier Vegas en avait 5, on en avait 14. On doit être meilleurs à ce chapitre, mais si on travaille ensemble, je sais qu'on va s'améliorer. »

Selon Roy, ses joueurs ont bien acheté le système jusqu'à présent et il voit déjà de grandes améliorations. Mais ce n'est que le début des apprentissages et des valeurs qu'il veut inculquer.

« La prochaine étape, pour moi, c'est notre mentalité. La structure était la première, et je pense que les joueurs l'achètent. Mais ensuite, c'est notre mentalité. Comment on aborde un match après une victoire ou une défaite. Par exemple hier, on a perdu malgré avoir joué un bon match. Mais un autre jour on accorde plus de 40 tirs, et on l'emporte quand même. Ce n'est pas parce qu'on joue une mauvaise période ou qu'on accorde un mauvais but qu'on ne peut pas gagner. Il faut trouver un moyen en tant qu'équipe, avec nos leaders, d'élever notre jeu, de prendre ce mauvais but pour nous inspirer à devenir meilleurs. »