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RÉSULTATS

Tyler Peddle soulagé d'avoir été le dernier choix du repêchage

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NASHVILLE – Il y avait quelque chose de beau à voir l'immense joie dans le visage de Tyler Peddle même après avoir été le tout dernier choix du repêchage 2023 de la LNH. Présent à Nashville, l'attaquant a évité de peu la pire des sensations. 

Il y a quelques mois, Peddle, des Voltigeurs de Drummondville, était perçu comme un espoir de deuxième ronde. Jeudi, il s'est retrouvé à vivre le cauchemar de s'être déplacé au repêchage et d'entendre le nom de tous les espoirs, sauf le sien. 

C'était avant que les Blue Jackets de Columbus ne décident de procéder à une transaction pour acquérir le dernier choix (224e) et l'extirper de son mauvais rêve. 

« J'étais complètement sous le choc quand j'ai réalisé que j'étais le dernier choix. C'est l'une des choses les plus effrayantes de s'être déplacé et de ne pas être repêché. En une seconde, c'est devenu le plus beau moment de ma vie », a témoigné Peddle qui aura besoin de temps pour se remettre de tant d'émotions. 

Son agent Philippe Lecavalier a eu à gérer cette situation pas évidente. 

« C'était une vraie montagne russe d'émotions. Il était averti qu'il était classé à partir de la fin de la cinquième ronde. Ça se pouvait donc qu'il sorte un peu avant ou qu'il ne soit pas repêché », a noté Lecavalier au RDS.ca. 

« Un jeune ne s'attend pas à ce scénario quand il a été invité au match des meilleurs espoirs et au Combine », a reconnu l'agent.  

Ce qui devait être une semaine mémorable avec ses proches à Nashville s'est transformée en une expérience pénible, mais formatrice. 

« J'étais si stressé, je ne savais plus quoi penser. C'était difficile et on ne s'attendait pas à ça », a reconnu Peddle qui a connu une saison nettement en-deçà des attentes.  

On aurait cru que Peddle serait allé s'aérer l'esprit en se promenant une fois ou deux dans le Bridgestone Arena, mais il a préféré demeurer à son siège alors que les noms défilaient devant ses yeux. 

« Plus le repêchage avançait, plus Tyler et sa famille devenaient nerveux et c'est normal. Tu ne veux pas croire que ça pourrait arriver. Vers la fin, quand il restait autour de 10 sélections, il n'avait plus le goût d'être là. Rendu à ce point, il trouvait ça, très, très dur », a confié Lecavalier. 

Ironiquement, après ces longues heures d'attente et tous les noms qui résonnaient au micro, Peddle n'a pas entendu le sien quand il a été prononcé. La raison est bonne puisque sa famille avait explosé de joie dès que son équipe junior a été annoncée. 

« C'était un gros bas suivi d'un gros haut. C'était assez incroyable et ç'a changé en si peu de temps, c'était quand même spécial comme sensation », a mentionné Lecavalier. 

Malgré l'expérience qu'il possède, Lecavalier ne se souvient pas d'avoir été impliqué dans un cas similaire. 

« Pas avec des émotions semblables. Certains gars sont sortis très tard ou ils n'ont pas été choisis, mais ils ne s'étaient pas déplacés au repêchage. Quand on sait qu'il y a un risque assez élevé qu'un joueur ne soit pas repêché, il reste à la maison. Tu es mieux d'avoir une bonne nouvelle à la maison qu'une mauvaise nouvelle au repêchage. Les probabilités que Tyler ne soit pas repêché n'étaient pas très élevées », a soutenu Lecavalier. 

Les rondes cinq à sept mènent les équipes à faire le plein de joueurs qu'ils pourront étudier plus longtemps avant de devoir parapher un contrat avec eux. Les règlements favorisent donc la sélection de joueurs des universités américaines ou de l'Europe ce qui a empêché quelques patineurs québécois d'être choisis. 

Un message pour modifier son approche

Ce déroulement peut être interprété comme un message à l'endroit de Peddle afin qu'il modifie sa manière de jouer. 

« Je sais que je dois travailler sur quelques aspects de mon jeu dont d'être plus consciencieux de mon jeu sans la rondelle, c'est un gros élément à travailler pour être prêt à jouer au niveau professionnel », a-t-il commenté. 

« Je ne le vois pas comme un signal du style ‘Tu avais une tête de cochon, tu n'as pas écouté nos conseils'. Ce n'est pas ça avec Tyler, il travaille fort et il veut réussir. Mais parfois, quand une telle situation se produit, ça fait que tu ne tiens plus rien pour acquis ensuite », a interprété Lecavalier. 

Un recruteur consulté avant le repêchage a donné une idée de la perception qui s'est répandue à travers ses homologues. 

« Pour Tyler, ce fut une catastrophe cette année. Il a su démontrer ses limitations même si c'est plate à dire. Ils ont changé d'entraîneur et ils ont tout essayé, mais il a continué à jouer de la même façon du premier au dernier jour même si ça ne fonctionnait pas. C'est devenu un gros frein. »

« Quand on dit que tu te souviens de ton repêchage toute ta vie, lui, avec toute la gamme d'émotions, il n'oubliera jamais, jamais ça », a conclu Lecavalier alors que ça revient désormais à Peddle qui sonne motivé à réagir de manière appropriée.