Transactions 2024 : 32 équipes, 32 stratégies
TABLEAU DES ÉCHANGES | JOUEURS SUR LE MARCHÉ
L'heure approche. D'ici peu, les directeurs généraux de la LNH auront les mains liées et devront vivre avec leurs décisions. Liquider? Dépenser sans penser au lendemain? Fermer le téléphone? Préparer la saison morte?
À l'aube de la date limite des transactions, fixée à vendredi prochain 15 h, quelles sont les équipes aspirantes aux grands honneurs qui doivent tout tenter pour solidifier leurs chances? Que devraient faire les clubs frappant à la porte des séries pour s'assurer de franchir le seuil de celle-ci? Quelles organisations gagneraient à vendre bon marché quelques matériaux encore solides pour accélérer leur reconstruction?
Voici l'état de la situation pour chacune des 32 équipes du circuit.
DIVISION ATLANTIQUE
BRUINS DE BOSTON
État de la situation : gagner maintenant
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 57 500 $*
Sur le marché : Derek Forbort, Matt Grzelcyk, Jake DeBrusk, Linus Ullmark
On souhaite bonne chance à Don Sweeney. Avec aussi peu d'argent à dépenser, comment le DG peut-il renforcer une formation déjà très performante et bien équilibrée? Comment parviendra-t-il à ajouter un joueur de centre polyvalent et possiblement un défenseur de top-4 à sa formation, afin de rester au plus fort de la lutte au sommet de la Division Atlantique? En sacrifiant des atouts.
Joueur autonome sans compensation en devenir, l'ailier droit Jake DeBrusk pourrait être l'un d'eux. Touchant un salaire annuel moyen de 4 M$, l'attaquant ne cachait pas la semaine dernière être rongé par l'incertitude à l'approche de la date fatidique. « Personne n'est à l'abri », réalisait-il.
Jeremy Swayman étant confortablement campé dans son rôle de gardien no 1, Sweeney pourrait aussi être tenté de capitaliser sur la bonne valeur de son portier no 2, Linus Ullmark. Un dirigeant de la LNH, confiait récemment dans une entrevue à The Athletic que l'économie potentielle du salaire de 5 M$ d'Ullmark constituait un avantage non-négligeable.
SABRES DE BUFFALO
État de la situation : tourner la page sur la déception
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 35 507 648 $
Sur le marché : Erik Johnson, Zemgus Girgensons, Jordan Greenway, Kyle Okposo, Victor Olofsson
La saison 2023-2024 des Sabres était remplie de belles promesses. On repassera. Encore une fois. L'équipe ratera vraisemblablement les séries pour une 13e année de suite, la plus longue disette de l'histoire dans la LNH.
Pour espérer s'en approcher, le directeur général Kevyn Adams pourrait monnayer plusieurs de ses futurs joueurs autonomes sans compensation susceptibles d'intéresser les clubs prétendants à la recherche de profondeur.
Les défenseurs droitiers Chris Tanev et Ilya Lyubushkin ayant déjà trouvé preneurs sur le marché, le vétéran Erik Johnson risque d'être attrayant pour certaines équipes. En attaque, Zemgus Girgensons n'est pas le plus spectaculaire, mais son vécu et son jeu physique pourraient tenter un acheteur.
RED WINGS DE DETROIT
État de la situation : acheteurs modérés
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 13 715 374 $
Sur le marché : Shayne Gostisbehere, Justin Holl, Olli Maatta, Jonatan Berggren
Près de cinq ans après son retour à « Hockeytown », Steve Yzerman semble sur le point de franchir une étape de plus dans la reconstruction des Red Wings. Son équipe figure pour l'instant dans le portrait des séries éliminatoires, auxquelles elle n'a pas participé depuis 2016.
Le DG a la marge de manœuvre nécessaire pour amener des renforts, notamment un attaquant de profondeur et une présence rassurante en défense. Mais à quel prix? Peut-il se risquer à bouleverser la chimie qui prévaut dans son vestiaire? Le temps n'est peut-être pas encore venu d'emprunter cette avenue, surtout après tant de saisons s'étant terminées dans un cul-de-sac.
Les défenseurs Justin Holl et Shayne Gostisbehere (joueur autonome sans compensation) sont assurément sur le marché, mais Yzerman ne les échangera sans doute que si les compensations obtenues en retour de leurs services s'inscrivent dans sa vision à long terme.
PANTHERS DE LA FLORIDE
État de la situation : acheter pour gagner
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 5 719 698 $
Sur le marché : Steven Lorentz, Anton Lundell, Mackie Samoskevich, Kevin Stenlund
Les Panthers sont déjà équipés pour veiller tard. Mais pourquoi s'arrêter là? Le défenseur des Flames de Calgary Noah Hanifin serait notamment l'une de leurs proies d'ici la date limite. Le problème, c'est que le directeur général Barry Zito a peu à offrir pour faire l'acquisition du joueur le plus en demande, de même qu'un attaquant capable de jouer sur les deux premiers trios.
La marge de manœuvre de près de 6 M$ dont il dispose est certes appréciable, mais l'équipe n'a aucun choix de premier tour à offrir d'ici 2026. Bref, le DG devra sans aucun doute sacrifier un joueur prometteur de sa formation pour garder sa place dans le marché. Serait-il prêt par exemple à céder le joueur de centre de 22 ans Anton Lundell? Il n'aura peut-être pas le choix.
CANADIEN DE MONTRÉAL
État de la situation : poursuivre la reconstruction
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 5 654 167 $
Sur le marché : David Savard, Joel Armia, Tanner Pearson, Jake Allen, choix de 1er tour
Kent Hughes reconstruit le Canadien, mais il ne pourra repousser la livraison de son projet éternellement. Afin de ramener le club en séries, l'architecte du Tricolore doit enrôler de jeunes ouvriers prometteurs sur lesquels il pourra se fier avant longtemps. Deux options s'offrent à lui cette semaine pour les attirer à Montréal.
D'abord, il pourrait entre autres offrir l'un de ses quatre choix de première ronde lors des deux prochains repêchages pour sortir un autre Kirbey Dach ou Alex Newhook de son chapeau. Les partisans salivent déjà à l'idée d'assister à la réunion Cole Caufield/Trevor Zegras. Ce type de transaction est toutefois peut-être pour plus tard.
L'autre avenue, plus conventionnelle, est celle de troquer des vétérans comme David Savard, Joel Armia ou Jake Allen pour regarnir la banque d'espoirs. Rien ne presse pour Hughes. Enfin presque...
SÉNATEURS D'OTTAWA
État de la situation : à l'an prochain!
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 6 150 000 $
Sur le marché : Jakob Chychrun, Vladimir Tarasenko, Dominik Kubalik
Un joueur suspendu pour paris sportifs, un directeur général remercié, des performances désastreuses, un entraîneur-chef congédié… La saison 2023-2024 est à oublier pour les Sénateurs, si bien que le directeur général Steve Staios doit déjà se pencher sur la prochaine.
Comment faire pour revenir au plus fort de la lutte? Ça passe entre autres par l'échange de joueurs qui ne figurent peut-être pas dans les plans à long terme de l'organisation. C'est pourquoi le défenseur Jakob Chychrun et Vladimir Tarasenko se trouvent notamment sur le marché. Avec encore une autre année à écouler à son contrat, Chychrun pourrait rapporter un retour intéressant. Tarasenko pourra quant à lui tester le marché des joueurs autonomes à nouveau l'été prochain. Malgré la clause de non-échange complète figurant à son contrat, il n'est pas saugrenu de penser qu'il accepterait de la lever pour joindre les rangs d'un aspirant.
LIGHTNING DE TAMPA BAY
État de la situation : acheteur modéré
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 7 383 333 $
Sur le marché : Erik Cernak, Tyler Motte, Austin Watson
Le Lightning n'est peut-être plus aussi menaçant que lors de ses sacres de 2020 et 2021, mais il reste dans le camp des acheteurs. Mikhail Sergachev étant actuellement sur la liste des blessés à long terme, le DG Julien BriseBois dispose d'une bonne marge de manœuvre sous le plafond salarial pour pallier l'absence du défenseur.
Tampa pourrait entre autres se tourner vers Nick Seeler des Flyers de Philadelphie ou encore Matt Dumba des Coyotes de l'Arizona, deux joueurs autonomes sans compensation en devenir.
Du renfort devant le filet pour épauler Andrei Vasilevskiy ne serait pas de trop non plus, alors que la défense du Lightning figure dans le dernier tiers du circuit pour la moyenne de buts alloués par match (3,38).
MAPLE LEAFS DE TORONTO
État de la situation : acheteurs, si possible...
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 144 166 $
Sur le marché : Conor Timmins, Noah Gregor, Bobby McMann, Nick Robertson
La pression de gagner étant si élevée à Toronto, le directeur général Brad Treliving ne peut se permettre de demeurer les bras croisés d'ici vendredi. Or, de son propre aveu, il devra se montrer « créatif » pour faire des ajouts à sa formation.
Jeudi dernier, il en a fait la démonstration en acquérant le défenseur droitier Ilya Lyubushkin des Ducks d'Anaheim dans une transaction à trois équipes impliquant également les Hurricanes de la Caroline. Le salaire du Russe ne compte que pour moins 700 000 $ sur la masse salariale des Leafs.
Avec une attaque qui roule à plein régime, les Torontois seraient à la recherche d'un autre arrière pour le flanc droit. Reste à voir ce que Treliving serait prêt à offrir pour combler ce besoin, lui qui n'a essentiellement pas de marge de manœuvre sous le plafond salarial.
Il est à se demander aussi si le club sera disposé à troquer un choix de première ronde en 2024 ou 2026, celui de 2025 ne leur appartenant plus.
« Je pense qu'il faut être prudent avec les choix de premier tour pour une aide à court terme, mais si cela a du sens lors de l'analyse finale, si cela peut avoir un impact, il faut examiner toutes les options », a laissé entendre Treliving la semaine dernière.
DIVISION MÉTROPOLITAINE
HURRICANES DE LA CAROLINE
État de la situation : acheteurs avertis
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 5 877 189 $
Sur le marché : Tony DeAngelo, Brett Pesce, Brady Skjei
Les Hurricanes se trouvent dans une position enviable à l'approche de la fermeture de la fenêtre de transferts. L'équipe ne cherche pas à tout prix à compléter une transaction, mais si le DG Don Waddell décide de le faire, il a un peu d'argent en réserve et des actifs à offrir.
Selon les échos des informateurs dans la LNH, Waddell pourrait être tenté d'ajouter un joueur de centre droitier ou encore simplement un attaquant pouvant être inséré sur les deux premiers trios.
Jake Guentzel, l'attaquant le plus attrayant sur le marché, de même que Vladimir Tarasenko seraient des cibles logiques pour les Hurricanes, alors qu'ils tâchent de demeurer au plus fort de la lutte dans l'Est.
BLUE JACKETS DE COLUMBUS
État de la situation : tournés vers le futur
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 17 861 847 $
Sur le marché : Adam Boqvist, Andrew Peeke, Jack Roslovic, Alexandre Texier, Elvis Merzlikins
La reconstruction battant son plein à Columbus, il serait sans doute avisé pour John Davidson, président des opérations hockey et directeur général par intérim depuis le congédiement de Jarmo Kekäläinen, de patienter jusqu'à la dernière minute avant d'échanger un joueur ou non.
Les Jackets peuvent se permettre d'attendre que les enchères montent pour les services de l'attaquant Jack Roslovic, joueur autonome sans compensation en devenir, et du gardien Elvis Merzlikins.
Mais rien ne presse.
DEVILS DU NEW JERSEY
État de la situation : c'est compliqué
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 8 300 000 $
Sur le marché : Colin Miller, Brendan Smith, Alexander Holtz, Dawson Mercer, Tyler Toffoli
Le tout se résume à une seule question. Est-ce que les Devils sentent qu'ils ont une réelle chance de se faufiler en séries cette saison? Si tel est le cas, il faudra obtenir du renfort entre les poteaux.
À l'heure actuelle, le New Jersey lutte avec plusieurs clubs pour les deux dernières places y donnant accès dans l'Est. De toute évidence, ce n'est pas avec Nico Daws et Akira Schmid que les Devils parviendront à sécuriser leur place.
Jacob Markstrom, que les Devils seraient maintenant prêts à accueillir à plein salaire, de même que Juuse Saros représentent des options envisageables, d'autant plus que leurs contrats respectifs n'arrivent pas à échéance cet été.
ISLANDERS DE NEW YORK
État de la situation : Lou aux commandes
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 0 $
Sur le marché : Sebastian Aho, Brock Nelson, Kyle Palmieri, choix de 1er tour en 2024
Personne n'est intouchable au pays de Lou Lamoriello. C'est lui qui le dit. Même le choix de première ronde de l'équipe au prochain encan de sélection pourrait être marchandé.
Pourquoi? Parce que malgré l'acquisition de Bo Horvat l'année dernière, l'ajout de plusieurs joueurs durant la saison morte, son club se bat pour une place en séries. Après l'embauche surprise de Patrick Roy, le vénérable DG des Islanders serait à la recherche de renforts, particulièrement en attaque, pour aider les siens à gagner maintenant.
RANGERS DE NEW YORK
État de la situation : dernières retouches
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 4 383 333 $
Sur le marché : choix de 1er tour en 2024, Kaapo Kakko
Les Rangers roulent à plein régime depuis essentiellement le début de la saison et l'heure est aux ajustements à l'approche du dernier droit.
Les besoins de l'équipe se situent avant tout à l'attaque, alors que la profondeur de celle-ci est mise à mal par les absences de Blake Wheeler et Filip Chytil. Les BlueShirts ont la marge de manœuvre salariale pour trouver une solution de rechange qui pourrait bien être Alex Wennberg, Adam Henrique, Vladimir Tarasenko ou Pavel Buchnevich, entre autres.
L'équipe cherchant à gagner maintenant pourrait aussi oser échanger son choix de premier tour au prochain repêchage, ou encore le jeune Kaapo Kakko si l'offre vaut le coup.
FLYERS DE PHILADELPHIE
État de la situation : la tentation
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 6 266 071 $
Sur le marché : Nick Seeler, Sean Walker, Morgan Frost, Scott Laughton
Daniel Brière se retrouve dans une situation pour le moins inattendue. En pleine reconstruction, son club est en bonne posture pour accéder aux séries.
Le DG québécois n'est pas dans l'obligation de tenter sa chance sur le marché, mais ses défenseurs Nick Seeler et Sean Walker sont en demande.
Afin d'accélérer une relance visiblement bien amorcée, il pourrait donc se laisser tenter par les offres de ses homologues, ou encore se montrer conservateur. Tout cela sans toucher à son noyau de joueurs.
PENGUINS DE PITTSBURGH
État de la situation : à l'écoute
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 3 725 000 $
Sur le marché : Jake Guentzel, Lars Eller, Reilly Smith, Tristan Jarry, Alex Nedeljkovic, Pierre-Olivier Joseph
Les séries ne sont pas hors de portée pour les Penguins, mais ces derniers pourraient être contraints de se battre pour leur place jusqu'à la toute fin du calendrier sans quelques vétérans.
Jake Guentzel est sans contredit l'attaquant le plus en vue sur le marché des transactions, lui qui pourrait profiter de son autonomie complète le 1er juillet pour passer à la banque. Si intérêt il y a pour l'attaquant Reilly Smith ou encore pour un de ses deux gardiens, le DG Kyle Dubas pourrait tendre l'oreille.
Chose certaine, sa formation est vieillissante et des jambes fraîches pourraient être les bienvenues en attaque.
CAPITALS DE WASHINGTON
État de la situation : l'avenir c'est demain
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 2 867 500 $
Sur le marché : Joel Edmundson, Nic Dowd, Anthony Mantha, Max Pacioretty
« Demain c'est l'avenir », « L'avenir c'est demain », a déjà écrit le grand penseur Claude Meunier pour ses personnages de La Petite Vie. Choisissez la maxime qui vous plaît le plus, les deux s'appliquent aux Capitals.
Le DG Brian MacLellan cherchera sans doute à se défaire de vétérans dont le futur n'est pas à Washington. Le défenseur Joel Edmundson, de même que les attaquants Anthony Mantha et Max Pacioretty écoulent la dernière année de leur contrat, alors que celui du joueur de centre Nic Dowd vient à échéance au terme de la campagne 2024-2025.
Une participation aux séries n'est pas exclue pour les Caps, mais pas de là à faire oublier à MacLellan que l'avenir c'est demain ou que demain c'est l'avenir.
DIVISION CENTRALE
COYOTES DE L'ARIZONA
État de la situation : vendeurs
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 15 646 747 $
Sur le marché : Matt Dumba, Jason Zucker
Une fois encore, les Coyotes se disent prêts à aider certaines équipes à compléter une transaction, mais le directeur général Bill Armstrong n'aurait pas l'intention d'acquérir de gros contrats encombrants comme par le passé. C'est du moins ce qu'il a laissé entendre dimanche à des membres de la presse.
Car avec près de 16 millions $ à dépenser avant d'atteindre le plafond salarial, les Coyotes pourraient en théorie inciter certains DG rivaux à tenter de les convaincre de revenir à leurs bonnes vieilles habitudes.
Autrement, les Coyotes, qui ont depuis belle lurette déjà fait une croix sur les séries, ont deux joueurs autonomes sans compensation en devenir à offrir : le défenseur Matt Dumba et l'attaquant Jason Zucker.
De quoi garnir une banque de choix déjà bien nantie. L'équipe a en ce moment 12 sélections au prochain repêchage et 21 au total lors des deux encans suivants.
BLACKHAWKS DE CHICAGO
État de la situation : un futur à bâtir
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 42 158 647 $
Sur le marché : Anthony Beauvillier, Colin Blackwell, Tyler Johnson
« Les Blackhawks sont fiers de sélectionner... »
Cette phrase, on risque de l'entendre souvent au fil des prochaines années. Des choix, les Hawks en ont mis en banque récemment et ils ne semblent pas vouloir s'arrêter là. Le club détient en ce moment 10 sélections étalées sur les trois prochains repêchages qui ne leur appartenaient pas à l'origine. Au total, ce sont 17 tours de parole dans les trois premières rondes des trois encans à venir qui leur appartiennent, dont quatre au premier tour.
De quoi ajouter des joueurs de talent pour épauler dans le futur les Connor Bedard, Kevin Korchinski et Alex Vlasic, entre autres.
Les attaquants Anthony Beauvillier, Colin Blackwell et Tyler Johnson, tous bientôt joueurs autonomes sans compensation, pourraient être échangés pour obtenir une chance de plus de mettre la main sur un espoir de premier plan.
AVALANCHE DU COLORADO
État de la situation : un retour au sommet?
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 2 229 257 $
Sur le marché : choix de 1er tour en 2024 et 2025
Remporter la coupe Stanley en 2022 a coûté cher à l'Avalanche, qui a dû hypothéquer une partie de son avenir pour y parvenir. Le résultat? Le club n'a repêché que 16 joueurs depuis 2020.
C'est dans ce contexte, c'est-à-dire peu d'espoirs à offrir, que Joe Sakic doit concurrencer le marché afin de se trouver un joueur de centre de deuxième trio qui agirait en contrepoids aux performances décevantes de Ryan Johansen cette saison.
Elias Lindholm et Sean Monahan n'étant déjà plus sur le marché, la tâche de Sakic ne s'est que compliquée. Sera-t-il ambitieux au point d'échanger l'un de ses deux prochains choix de premier tour pour un rapatrier la coupe?
STARS DE DALLAS
État de la situation : une dernière transaction?
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 2 050 000 $
Sur le marché : Nils Lundkvist, choix de 1er et 2e tours en 2024, choix de 1er tour en 2025 et 2026
Les Stars ont trouvé en Chris Tanev leur défenseur droitier pour compléter Miro Heiskanen. Non seulement ils ont mis la main sur le meilleur candidat avec ce profil, ils l'ont fait sans devoir céder un choix de premier tour en retour.
La transaction à trois équipes complétée avec les Flames de Calgary et les Devils du New Jersey laisse cependant les Stars avec que trois sélections au prochain repêchage. Pour espérer conclure un autre échange, avec à peine un peu plus de 2 millions $ à dépenser, les Texans devront sans doute être enclins à céder un choix de premier tour.
WILD DU MINNESOTA
État de la situation : en réflexion
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 3 252 500 $
Sur le marché : Brandon Duhaime, Connor Dewar Pat Maroon, Jon Merrill
Le président des opérations hockey et directeur général du Wild Bill Guerin a une décision à prendre. Laissera-t-il la chance à ses joueurs de se battre pour une place en séries, ou l'écart de huit points l'en séparant actuellement suffira à le convaincre de mettre la pancarte à vendre?
Si tel est le cas, Guerin ne risque pas de toucher à son noyau. Les joueurs en fin de contrat se profilent comme les seuls joueurs potentiellement disponibles, l'attaquant Brandon Duhaime entre autres.
Le gardien Marc-André Fleury écoule lui aussi la dernière année de son contrat, mais il a déjà indiqué qu'il n'ira nulle part et qu'il ne lèvera pas sa clause de non-échange.
PREDATORS DE NASHVILLE
État de la situation : des options
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 37 194 098 $
Sur le marché : Tyson Barrie, Alexandre Carrier, Juuse Saros
Échanger ou pas Juuse Saros? Voilà une question que se posera sans doute le directeur général Barry Trotz jusqu'à 15 h vendredi prochain. D'une part, la compensation que pourraient lui rapporter les services du gardien serait plus qu'appréciable. C'est pourquoi il a récemment admis qu'il laissait « la fenêtre entrouverte à cette possibilité ».
D'autre part, la course aux séries dans laquelle les Preds sont actuellement avantageusement positionnés requiert les performances d'un portier de la trempe de Saros.
Et là n'est pas la seule option s'offrant à Trotz en cette période de transactions. Avec plus de 37 millions $ de marge de manœuvre, il peut obtenir de l'aide pour possiblement prolonger le printemps des siens, ou encore garnir sa banque de choix au repêchage en débarrassant un club adverse d'un encombrant contrat.
BLUES DE ST-LOUIS
État de la situation : y aller ou pas?
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 2 217 083 $
Sur le marché : Pavel Buchnevich, Kevin Hayes, Kasperi Kapanen
À l'instar des Predators, les Blues entretiennent encore l'espoir de participer aux séries. Cinq points les séparent actuellement d'un billet. Avant longtemps, le DG Doug Armstrong devra donc se brancher dans quelques dossiers, nommément ceux des attaquants Pavel Buchnevich, Kevin Hayes et Kasperi Kapanen. Figurent-ils dans les plans d'avenir du club?
Avec respectivement encore une et deux saisons à écouler à leur contrat, Buchnevich et Hayes pourraient être attrayants s'ils étaient offerts sur le marché. À un salaire annuel d'un peu plus de 3,5 M$, Hayes s'avèrerait un ajout raisonnable pour un club en quête de profondeur offensive.
JETS DE WINNIPEG
État de la situation : on y va
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 5 843 794 $
Sur le marché : choix de 1er tour en 2025 et 2026, choix de 2e tour en 2024 et 2025
Après l'ajout de Sean Monahan pour pivoter leur deuxième trio, les Jets seraient à la recherche d'un défenseur droitier pour l'une de leurs deux premières paires.
Avec près de 6 millions $ libres d'être dépensés, les Jets peuvent se permettre de faire un autre ajout afin d'éviter l'affront d'une autre élimination au premier tour ce printemps.
Même s'ils ne trouvaient pas ce qu'ils cherchent sur le marché d'ici vendredi, les Manitobains peuvent rêver d'un printemps plus long que l'an dernier.
DIVISION PACIFIQUE
DUCKS D'ANAHEIM
État de la situation : appelez-nous!
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 38 250 395 $
Sur le marché : Adam Henrique, Frank Vatrano, Sam Carrick, Trevor Zegras
Les Ducks reconstruisent et ils ont de quoi à offrir à ceux qui sauront les aider à ajouter à une banque d'espoirs prometteuse.
Un centre de 2e trio? Adam Henrique.
Un attaquant pouvant jouer dans un top-9? Frank Vatrano.
Un attaquant de profondeur? Sam Carrick.
Un défenseur droitier? Trop tard, Ilya Lyubushkin joue maintenant à Toronto.
Un attaquant étoile? Trevor Zegras, peut-être...
Bref, les Ducks risquent d'être populaires sur le marché d'ici vendredi.
FLAMES DE CALGARY
État de la situation : choix déchirants
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 7 079 296 $
Sur le marché : Jacob Markstrom, Noah Hanifin
Chris Tanev est parti. Qu'adviendra-t-il maintenant de Jacob Markstrom et de Noah Hanifin?
Hanifin est vu par nos confrères du réseau TSN comme le joueur le plus attrayant actuellement sur le marché. Joueur autonome sans compensation en devenir, le défenseur ne semble pas intéressé à prolonger son séjour à Calgary. Le club albertain tentera-t-il de le convaincre de revoir sa position, au risque de perdre ses services sans rien obtenir en retour?
Le cas Markstrom est différent. Le contrat du gardien étant valide pour deux autres saisons, les Flames peuvent se permettre de jouer de patience, en attente d'une offre renversante qui pourrait venir des Devils du New Jersey.
La stratégie des Flames dans ces deux dossiers est de plus guidée par la course aux séries dans laquelle ils sont impliqués. Ils accusent cinq points de retard sur la dernière place y donnant accès.
OILERS D'EDMONTON
État de la situation : gagner maintenant
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 2 373 102 $
Sur le marché : choix de 1er tour en 2024, 2025 et 2026, choix de 2e tour en 2024
Il serait très étonnant que les Oilers n'ajoutent aucun joueur à leur formation. Reste à voir comment le vieux routier Ken Holland s'y prendra.
Pour ajouter un attaquant capable d'évoluer dans le top-9 (Jake Guentzel?), ou encore un défenseur droitier qui viendrait solidifier la ligne bleue, les Oilers devront libérer plus que les 2,3 millions $ qu'ils ont en marge de manœuvre.
Avec une banque d'espoirs qui ne déborde pas, Edmonton devra aussi être disposé à sacrifier un choix de 1er ou 2e tour.
KINGS DE LOS ANGELES
État de la situation : dans la course
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 2 582 499 $
Sur le marché : Arthur Kaliyev, choix de 1er tour en 2024, 2025 et 2026, choix de 2e tour en 2025 et 2026
L'entraîneur-chef par intérim Jim Hiller a ramené les Kings dans le portrait des séries, ce qui guidera sans doute la philosophie de l'équipe sur le marché.
Au sommet des priorités du directeur général Rob Blake : un ailier droit pour le top-9. En plus de Viktor Arvidsson et de Carle Grundstrom qui sont actuellement sur la liste des blessés à long terme du club, celui-ci doit composer avec l'absence d'Adrian Kempe. Le deuxième meilleur pointeur de l'équipe s'est récemment blessé. Sa saison n'est pas terminée, mais aucune date de retour au jeu n'a pour l'instant été avancée.
Pour rester dans la course aux séries, Blake doit réagir.
SHARKS DE SAN JOSE
État de la situation : rebâtir… pas le choix
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 10 325 221 $
Sur le marché : Alexander Barabanov, Anthony Duclair, Mikael Granlund, Mike Hoffman, Kaapo Kahkonen, Kevin Labanc
L'objectif des Sharks, nous ne vous apprendrons sûrement rien, est d'emmagasiner le plus de sélections possible dans les prochains repêchages. Troquer les attaquants Alexander Barabanov, Anthony Duclair, Mike Hoffman et Kevin Labanc, qui deviendront tous joueurs autonomes sans compensation, leur permettrait sans doute d'en ajouter quelques-uns.
Or, ce sont les services de l'attaquant Mikael Granlund qui pourraient rapporter le plus aux Sharks, à condition qu'ils trouvent preneurs pour son salaire de 5 millions $ qu'il touchera jusqu'à la fin de la saison 2024-2025.
KRAKEN DE SEATTLE
État de la situation : des décisions à prendre
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 4 928 795 $
Sur le marché : Jordan Eberle, Alex Wennberg, Tomas Tatar, Justin Schultz, Pierre Édouard-Bellemare
Les séries éliminatoires semblent de plus en plus hors de portée du Kraken. Une série de victoires pourrait l'en rapprocher, mais la tâche s'annonce ardue. Si bien que le DG Ron Francis pourrait se résoudre à se départir de ses joueurs autonomes sans compensation en devenir. Les attaquants Jordan Eberle et Alex Wennberg sont les plus attrayants sur le marché.
L'informateur du réseau TSN Pierre LeBrun avançait cependant la semaine dernière que l'équipe a commencé à jaser prolongation de contrat avec Eberle et Wennberg. Cela n'assurerait toutefois pas que l'un ou les deux joueurs ne soient pas échangés d'ici vendredi.
CANUCKS DE VANCOUVER
État de la situation : c'est l'temps
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 2 600 000 $
Sur le marché : choix de 1er tour en 2025 et 2026, choix de 2e tour en 2025 et 2026
Les Canucks n'ont pas patienté longtemps avant d'énoncer clairement leurs intentions. Croyant en leurs chances de ramener la coupe Stanley au Canada après 31 ans d'exil, ils ont rapidement acquis l'un des meilleurs joueurs de centre disponibles en Elias Lindholm.
Vancouver pourrait donc se montrer encore agressif d'ici vendredi, alors qu'un peu de profondeur dans le top-9 offensif et sur leurs deux premières paires défensives ne serait pas de refus. Avec seulement 2,6 millions $ de marge de manœuvre, cela ne s'annonce toutefois pas facile comme objectif.
Après avoir échangé leurs choix de première ronde de l'an dernier et de cette année, les Canucks pourraient faire de même avec ceux de 2025 ou 2026 pour cette chance de tout rafler.
GOLDEN KNIGHTS DE VEGAS
État de la situation : comme en 2023?
Marge de manœuvre sous le plafond salarial : 6 851 683 $
Sur le marché : choix de 1er tour en 2024 et 2025, choix de 2e tour en 2024 et 2025
L'état de santé Mark Stone dictera la suite des choses. L'attaquant a récemment été placé sur la liste des blessés en raison d'une blessure au haut du corps. Pour l'instant, les champions en titre de la Coupe Stanley affirment que sa condition physique est réévaluée sur une base hebdomadaire. Advenant que sa blessure le force à s'absenter pour une durée indéterminée, le capitaine serait placé sur la liste des blessés à long terme, ce qui offrirait encore plus de marge de manœuvre salariale aux Knights.
Comme l'an dernier...
Vegas en avait alors profité pour greffer à leur formation Ivan Barbashev et Teddy Blueger, deux joueurs qui ont joué un rôle clé dans la conquête.
* En date du 4 mars 2024, l'espace projeté sous le plafond salarial à la date limite des transactions selon le site CapFriendly.