Zachary L'Heureux : un potentiel similaire à celui de Tom Wilson?
COLLABORATION SPÉCIALE
Choix de 1er tour en 2021, Zachary L'Heureux a fait ses débuts plus tôt cette semaine dans une victoire de 4-0 contre les Bruins de Boston, la première des Predators de Nashville cette année. C'était des débuts assez humbles, jouant une dizaine de minutes sur le 4e trio, aux côtés de l'ancien des Canadiens de Montréal Michael McCarron et de Cole Smith. L'Heureux n'a pas obtenu de point et a distribué quatre mises en échec, à égalité au premier rang des attaquants de l'équipe.
Ce jeu physique ne devrait surprendre personne même s'il n'est pas le joueur le plus imposant à 6 pieds et 195 lb. Si vous avez suivi ses exploits dans les rangs juniors et dans la Ligue américaine de hockey, vous savez exactement ce dont je parle. Et si vous n'êtes pas au courant, laissez-moi vous faire un portrait rapide.
Aux limites du légal, et au-delà
L'Heureux était un bon joueur offensif chez les juniors, récoltant plus d'un point par match dans trois de ses quatre saisons, mais ce n'est pas ce qui a marqué les gens lors de son passage avec les Mooseheads de Halifax. Non, c'est plutôt sa fâcheuse tendance à voir rouge et à pousser plus loin que les règlements ne le permettent. Il a terminé sa carrière avec neuf, oui, neuf suspensions pour diverses offenses. Double-échecs à la tête, plusieurs combats, et même des coups de bâton dirigés vers des partisans. Au terme de ses quatre saisons pour Halifax, L'Heureux a été suspendu pour un total de 37 rencontres.
Il a fait ses débuts chez les professionnels l'an dernier avec les Admirals de Milwaukee, inscrivant 48 points, 5e chez les recrues, mais encore une fois, son indiscipline a fait jaser. L'Heureux a obtenu 197 minutes de pénalité, 2e dans la LAH derrière Garrett Wilson, un vétéran de 33 ans, et a obtenu deux autres suspensions.
Son jeu physique est bien documenté, mais qu'est-ce qu'il est capable de faire avec la rondelle? La LNH a passé l'ère des goons, alors un joueur doit en faire plus s'il veut être repêché en première ronde et devenir un contributeur dans la LNH. Heureusement pour Nashville, son jeu offensif montrait plusieurs signes encourageants lors de sa première saison chez les professionnels.
Lorsqu'il ne voit pas rouge, L'Heureux est capable d'utiliser son jeu physique à bon escient. Il est une menace en échec avant, où il a mené les Admirals en batailles 1-contre-1 gagnées en zone offensive. Il n'hésite pas à attaquer le filet agressivement, obtenant plus de tirs et de buts du bas de l'enclave que tous ses coéquipiers, et a un bon tir dans son arsenal. L'Heureux a aussi été dominant lors du parcours en séries de Milwaukee, menant le club-école avec 10 buts et 15 points en autant de matchs, s'inclinant en finale de l'Ouest contre les Firebirds de Coachella Valley, le club affilié du Kraken de Seattle.
Comme toute recrue, L'Heureux devra prouver qu'il peut contribuer offensivement dans la LNH, mais il n'y a aucun doute qu'il pourra survivre la physicalité de la grande ligue. Il devra plutôt travailler sur sa discipline, car des suspensions à répétitions n'aident personne. Il devra trouver un moyen de garder la robustesse qui le définit tout en restant dans les règles. S'il peut y arriver, il aura une place sur un 4e trio pour bien des années, avec le potentiel de jouer plus haut dans l'alignement, similaire à un Tom Wilson, une comparaison tout aussi flatteuse que négative pour le natif de Montréal.