Ann-Renée Desbiens apprécie sa nouvelle vie de profesionnelle
Le match entre la Victoire et les Sceptres sera présenté ce soir à 22 h sur RDS et le RDS.ca.
Apprendre à devenir professionnelles, ça s'apprend, ça se vit et ça force les joueuses de la Ligue professionnelle de hockey féminin à s'adapter à un nouveau rythme.
La gardienne de la Victoire de Montréal Ann-Renée Desbiens ne s'en cache pas. La somme totale des matchs et des entraînements arrive à une vitesse qu'elle n'a pas connue auparavant. C'est pour cette raison que la portière de 30 ans, originaire de Clermont, continue d'apprendre à bien gérer son horaire comme elle l'a confié à l'équipe du 5 à 7 à RDS.
« Des fois, c'est correct de dire que tu as besoin de traitements. En hockey féminin, on avait surtout des matchs avec l'équipe nationale. Depuis la COVID-19, j'ai joué en moyenne une vingtaine de parties par année. C'est très différent. Il faut identifier ce dont nous avons besoin aujourd'hui. Ce n'est pas d'être " demandante ", c'est juste ce dont nous avons besoin pour jouer le plus longtemps possible », a-t-elle mentionné lors d'une entrevue présentée en intégralité à 17 h 15 au 5 à 7.
Quoi qu'il en soit, la Victoire n'a disputé que sept parties depuis le début de la saison et les choses se passent plutôt bien, car les Montréaises occupent le premier rang de la ligue à égalité avec le Frost du Minnesota, qui a toutefois joué une partie de plus. Les joueuses de la Victoire sont actuellement dans l'Ouest du continent pour participer à des matchs en terrains neutres. Après un arrêt à Seattle, Montréal posera ses valises à Vancouver et Denver au Colorado. D'ailleurs la partie de ce soir contre les Sceptres de Toronto au Rogers Arena sera présentée sur les ondes de RDS et RDS.ca à compter de 22 h.
Desbiens avoue qu'elle est agréablement surprise de la réponse des amateurs dans des marchés qui ne sont pas dans la ligue. « C'est plaisant de voir l'engouement dans des villes où il n'y a pas d'équipe en ce moment. Je pense que les billets se sont vendus en l'espace d'une heure à Vancouver. Même chose à Edmonton et nous avons eu une bonne foule à Seattle. C'est plaisant de voir que même les endroits où il n'y a pas d'équipes suivent la ligue. Ça démontre à quel point s'est viable et qu'il y a un potentiel d'expansion. »
Desbiens a depuis longtemps encerclé la date du 19 janvier alors que la Victoire croisera le fer avec la Charge d'Ottawa au Centre Vidéotron. Cette partie aura une saveur particulière pour l'athlète originaire de la région de Charlevoix. « Ce n'est définitivement pas neutre dans mon cas! Je sais qu'il y aura beaucoup de membres de ma famille, des amis et des gens avec qui j'ai joué. C'est le match de saison régulière le plus proche de la maison pour moi. Je pense que ça aura une place spéciale dans mon coeur. »
La Victoire cherche à conserver sa première place au sommet du classement et pour y arriver, Desbiens ne se cache pas qu'elle et ses coéquipières devront faire preuve de plus de constance. « On a démontré de très belles choses. Il faut se concentrer pour jouer 60 minutes parce que l'on se rend compte que nous avons beaucoup de hauts et de bas dans les parties et nous voulons essayer de limiter ça. »
Desbiens est un rouage important des succès de son club, elle qui connaît un bon début de saison avec un dossier de 3-1-1, une moyenne de buts alloués de 2,14 et un taux d'arrêts de ,921. Elle a mis les bouchées doubles avant la saison pour être au sommet de son art. « J'ai apporté beaucoup plus de constance dans mes performances. J'ai travaillé beaucoup durant la saison morte avec mes entraîneurs de gardiens pour revenir en santé et être capable de gérer le volume, quelque chose à quoi l'on n'était pas habitué au cours des dernières années. »