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RÉSULTATS

De retour d'une pause de 15 jours, la Victoire espère mater sa bête noire à Toronto

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Un retour sur la saison 1 de la Ligue professionnelle de hockey féminin permet de conclure que l'équipe de Montréal a fait face à quelques embûches en cours de route. Des embûches qui sont venues, essentiellement, d'un seul rival qu'elle croisera pour la première fois lors de la saison 2 samedi après-midi.

Après une pause de 15 jours, les joueuses de la Victoire de Montréal renoueront avec l'action en rendant visite aux Sceptres de Toronto au Coca-Cola Coliseum.

Dire que la formation torontoise a été la bête noire du club montréalais lors de la première saison du circuit est un euphémisme.

Les joueuses de Kori Cheverie ont conclu cette campagne avec un total de 41 points, mais n'en ont obtenu que deux contre Toronto en cinq matchs. Deux points de consolation, pourrait-on ajouter, pour des revers en temps supplémentaire.

Elles ont d'abord perdu 4-3 en tirs de barrage à l'Auditorium de Verdun, le 20 janvier, avant de subir une défaite de 3-2 en prolongation devant plus de 21 000 spectateurs au Centre Bell le 20 avril.

Entre ces deux rencontres, les Montréalaises ont baissé pavillon 3-0 au Scotiabank Arena, 3-0 également dans l'ancien Maple Leaf Gardens — maintenant le Mattamy Athletic Centre — et 2-1 au PPG Paints Arena, le domicile des Penguins de Pittsburgh dans la LNH.

On parle donc d'une production offensive de seulement six buts par l'équipe de Montréal contre ses rivales de la Ville-Reine comparativement à 15 buts accordés.

Mais comme l'a rappelé Marie-Philip Poulin après la séance d'entraînement de la Victoire à l'Auditorium de Verdun, vendredi, «l'année passée, c'est l'année passée».

« On a un tout nouveau groupe et on sait que Toronto a une super bonne équipe. On est toutes conscientes de ça. Ça va être à nous de nous concentrer sur nous-mêmes, mettre de la pression. Elles ont de très bonnes défenseuses et l'échec-avant va être super important », a analysé la capitaine de la Victoire.

Comme l'an dernier

Au premier abord, ce rendez-vous entre la Victoire et les Sceptres arrive à un bon moment pour l'équipe montréalaise car Toronto connaît un début de saison difficile.

Après une victoire lors de leur match inaugural, les Sceptres ont perdu leurs trois sorties suivantes en temps réglementaire, dont leur plus récente mercredi soir, par la marque de 4-2 contre les Sirens de New York, dans un duel joué au New Jersey.

Or, a fait remarquer Cheverie, Toronto avait également mal amorcé son calendrier l'an dernier et les faits lui donnent raison.

Toronto avait perdu quatre de ses cinq premières parties et n'avait été limité qu'à sept buts marqués. Puis est arrivée la confrontation du 20 janvier à Verdun. Six jours plus tard, Toronto entamait une séquence de 11 victoires qui allait mener l'équipe au sommet du classement.

« Je ne pense pas que Toronto a trouvé son rythme mais ça va arriver. Et vous savez, c'est un départ similaire à celui de l'an dernier. Nous voulons renverser le scénario de notre premier match contre elles l'an dernier. C'est ce qui les a aidées à se mettre en marche et gagner 11 matchs d'affilée », a rappelé l'entraîneuse-chef de la Victoire.

L'autre élément intrigant de cet affrontement réside dans le fait que Toronto a pu reprendre le collier après 11 jours d'inactivité tandis que Montréal n'a pas joué depuis le 6 décembre.

« Nous avons tenu de très utiles séances d'entraînement », a précisé Cheverie.

« Le groupe en avait besoin et ça nous a permis de nettoyer certains aspects de notre jeu et de travailler sur certains détails. Mais oui, il se pourrait que nous ayons à nous défaire d'un peu de rouille en première période. »

La gardienne de but Ann-Renée Desbiens est d'avis que la Victoire devra garder les choses simples en début de rencontre.

« L'exécution va peut-être être un peu plus difficile. Tu peux pratiquer autant que tu veux, il n'y a jamais rien comme un match. Donc, c'est certain qu'en début de match, je m'attends, peut-être, qu'on manque quelques passes ou que ça ne soit pas parfait, mais je suis confiante qu'on va s'améliorer avec le temps. »

Par ailleurs, la rencontre de samedi aura un cachet spécial pour Claire Dalton.

« C'est ma ville natale et il y aura beaucoup de membres de ma famille dans les gradins. Mais c'est aussi une équipe contre laquelle nous avons perdu à chaque fois l'an dernier. C'est un gros match pour nous et nous serons prêtes. Nous avons eu de bonnes séances d'entraînement et j'espère que ça produira de bons résultats pour nous », a souligné Dalton, qui a récolté trois mentions d'aide en quatre parties contre Toronto l'année dernière.

Dalton sait que les Sceptres ont mal amorcé la saison mais elle rappelle que c'est très tôt en saison.

« Dans cette ligue, il n'y a aucun match facile. C'est en pensant de cette façon que nous devons jouer chaque match et que nous allons jouer (samedi). »