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RÉSULTATS

La présence de Laura Stacey en fin de semaine demeure un mystère

Laura Stacey - PC
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Il y avait un petit bout de temps que la Victoire de Montréal avait tenu une séance d'entraînement à l'Auditorium de Verdun. Ce retour mercredi matin, après son périple dans l'ouest du continent, s'est fait en l'absence de l'une des joueuses les plus en vue de la formation de la Ligue professionnelle de hockey féminin.

Le statut de l'attaquante Laura Stacey demeure incertain en prévision des deux prochains matchs de l'équipe, incluant celui au Centre Vidéotron à Québec, contre la Charge d'Ottawa, ce dimanche.

La solide attaquante, reconnue pour ses talents offensifs, mais aussi pour son leadership sur la patinoire et dans le vestiaire, s'est blessée au tout début de la deuxième période du duel contre le Frost du Minnesota, dimanche dernier à Denver.

Bien que l'équipe n'a jamais précisé s'il s'agissait d'une blessure au bas du corps ou au haut du corps, on a pu voir Stacey se diriger vers le vestiaire, dimanche, en boitant de la jambe gauche. Elle n'est pas revenue au jeu.

Après la rencontre, un porte-parole de l'équipe avait déclaré que le cas de Stacey faisait l'objet d'une réévaluation quotidienne. On en était au même point mercredi.

« Nous prenons les choses au jour le jour en ce moment », a déclaré l'entraîneuse-chef Kori Cheverie, après la séance d'entraînement.

« Nous attendons de recevoir certaines informations, et je n'ai toujours pas parlé à Danièle (Sauvageau, la directrice générale). Donc, pour le moment, c'est au jour le jour. »

Au fil des neuf premiers matchs de la Victoire cette saison, Stacey a récolté trois buts, dont deux en avantage numérique, et une mention d'aide. Son autre but, marqué en prolongation contre les Sceptres de Toronto le 21 décembre, avait procuré à la Victoire un gain de 4-3.

« Elle apporte beaucoup de vitesse, de robustesse. Elle est capable de marquer des buts et elle peut jouer en infériorité numérique », a décrit Cheverie.

À l'entraînement mercredi, en prévision du match de vendredi contre le Frost à la Place Bell, Abigail Boreen occupait l'espace normalement réservé à Stacey au sein du premier trio, aux côtés de la capitaine Marie-Philip Poulin et de Jennifer Gardiner.

Aussi, l'attaquante Gabrielle David, l'une des deux joueuses de réserve de la Victoire, a participé à la totalité de la séance d'entraînement, mais vêtue d'un chandail rouge, signe que les contacts lui étaient interdits.

Souffre-t-elle d'une blessure quelconque ou d'un autre problème? Et pourrait-elle jouer en fin de semaine? On ne le sait trop, car l'équipe n'a donné aucune précision.

« Nous nous préparons avec les joueuses que nous avons en ce moment. Laura peut revenir à tout moment dans l'alignement sans problème. Nous devons nous préparer en fonction du fait qu'elle pourrait être de retour et nous devons nous préparer en fonction qu'elle ne sera pas de retour », a répondu Cheverie.

Par ailleurs, la défenseuse Amanda Boulier était sur la patinoire et elle sera en mesure de jouer au cours du week-end, a indiqué Cheverie.

Boulier est à l'écart du jeu depuis le match du 21 décembre, contre les Sceptres. Tôt en troisième période de cette rencontre, Boulier a été victime d'une mise en échec à la tête de la part de Rylind MacKinnon, qui avait valu à cette dernière une punition majeure et une extrême inconduite de partie.

Un bilan mitigé

Si les membres de la Victoire ont apprécié le volet social du voyage qui leur a permis de jouer des matchs à Seattle, Vancouver et Denver devant un total de plus de 45 000 spectateurs entre les 5 et 12 janvier, Cheverie et Poulin ont reconnu que le rendement sur la glace n'avait pas été entièrement satisfaisant.

La formation montréalaise a complété ces trois parties avec quatre points sur un maximum possible de neuf, résultat d'une victoire de 4-2 contre Toronto, d'un revers de 3-2 en tirs de barrage face au Fleet de Boston, à Seattle, et d'une défaite de 4-2 en temps réglementaire face au Frost.

Le revers contre le Frost a fait glisser la Victoire (4-2-1-2 - 17 points) au deuxième rang, à deux points de la formation du Minnesota, qui a toutefois joué un match de plus.

« Il y a encore du travail à faire. Il y a eu beaucoup de hauts, beaucoup de bas. Il faut trouver un équilibre à travers tout ça », a souligné Poulin, qui a marqué un but qui a fait le tour des faits saillants des bulletins de nouvelles lors du match du 8 janvier à Vancouver.

« Il y a beaucoup de matchs où on commence super bien, a ajouté Poulin. En deuxième (période), on descend un petit peu et après, on revient en troisième et des fois, c'est trop tard. Essayer de trouver la constance, être là pendant 60 minutes, c'est quelque chose qui sera super important dans les prochaines semaines. »

De ces trois parties, Cheverie a semblé apprécier le match contre les Sceptres plus que les deux autres. Et là encore, il y a eu des creux de vague, pouvait-on déduire de son analyse.

«Je n'ai pas été entièrement satisfaite du 60 minutes de jeu contre Boston. Je trouve qu'on a laissé filer (un match), là. Avec Toronto, j'ai aimé notre match. J'ai aimé notre première période, c'est sûr, et des moments de notre troisième. En ce qui a trait à Minnesota, nous avons donné trop de bonnes opportunités en désavantage numérique et on a essentiellement fait cadeau du but gagnant.»

Depuis un certain temps, d'ailleurs, Cheverie est particulièrement préoccupée par le jeu de ses joueuses en désavantage numérique.

« Nous accordons trop de but », a-t-elle résumé.

Cheverie a aussi parlé d'un nouveau style de jeu que l'équipe tente d'implanter.

« C'est plus épuisant, ça demande un tempo plus rapide », a-t-elle expliqué.

« Il faudra un certain temps pour pouvoir jouer de cette façon pendant 60 minutes. Nous ne verrons pas un changement après un ou deux matchs. Mais je sais qu'à long terme, ça nous sera profitable. »

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