Un succès qui a épaté les dirigeants de la LPHF
Les responsables de la Ligue professionnelle de hockey féminin attendent avec fébrilité le lancement de sa deuxième saison d'existence, ce samedi. Or, à quatre jours des deux matchs qui meubleront cette première journée, l'une des principales dirigeantes du circuit a admis ressentir, encore aujourd'hui, de grandes émotions quand elle songe à la saison inaugurale de la LPHF.
Lors d'une visioconférence mardi après-midi, Jayna Hefford, vice-présidente senior des opérations hockey de la LPHF, a reconnu que cette saison initiale, lancée le 1er janvier dernier, a surpassé toutes les attentes.
« Pour plusieurs d'entre nous qui oeuvrons dans le sport depuis si longtemps, il y a beaucoup d'émotions quand on songe d'où est parti le sport, où nous sommes rendues », a-t-elle déclaré lorsqu'elle a été invitée à mettre cette première campagne en perspective.
« De pouvoir vivre (l'engouement) et de le ressentir en temps réel a été quelque chose d'assez spécial. Et donc, que ce soit d'avoir pu vendre tous les sièges de grands amphithéâtres de la LNH en quelques minutes, ou de croiser des gens, dans la rue, vêtus de notre marchandise, l'excitation autour de cette ligue a été quelque chose qui nous a époustouflés à bien des égards », a-t-elle ajouté.
Après toutes ces réussites, la LPHF ne fera pas de surplace en 2024-25. Soit, le nombre d'équipes — six — est identique à la première saison, mais ces équipes ont maintenant une identité, qui inclut un nom et un logo, ainsi que de nouveaux chandails.
Les clubs joueront 30 matchs, six de plus que lors de la première saison, et dans certains cas, comme pour la Victoire de Montréal avec ses 13 matchs locaux à la Place Bell, à Laval, ils évolueront dans des édifices plus spacieux.
Même chose du côté des Sceptres de Toronto, qui disputeront la grande majorité de leurs rencontres à domicile au Colisée Coca-Cola qui, comme la Place Bell, est l'amphithéâtre attitré d'une équipe de la Ligue américaine de hockey, en l'occurrence les Marlies de Toronto.
On sait aussi que la Charge d'Ottawa jouera un match local au Centre Canadian Tire — le domicile des Sénateurs — le 6 décembre contre la Victoire.
Par ailleurs, la LPHF continuera de tenir des matchs dans des sites dits «neutres». Au début de janvier, la Victoire sera le club visiteur lors de parties qui seront présentées à Seattle, Vancouver et Denver.
Toutefois, la rencontre la plus attendue sera celle du 19 janvier, alors que la Charge rendra visite à la Victoire au Centre Vidéotron, à Québec.
De là à rêver, par exemple, à la renaissance à court terme d'une rivalité Montréal-Québec, version hockey professionnel féminin, il s'agit d'un pas que la ligue n'est évidemment pas prête à faire.
Surtout que rien ne garantit qu'il y aura un élargissement des cadres dès la saison prochaine même si, il y a quelques semaines, Amy Scheer, vice-présidente senior des opérations d'affaires de la ligue, avait laissé planer cette possibilité.
« Nous pourrions ajouter deux équipes. Nous pourrions en ajouter aucune », a-t-elle mentionné mardi, lors de la visioconférence.
« L'objectif est de se développer à un rythme que le talent du hockey peut supporter. Je ne pense pas que nous pourrions passer de six à 12 équipes en un an. La chose la plus importante est de ne jamais compromettre la qualité du jeu sur la patinoire », a résumé Scheer.