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La Grande Tournée de la LPHF est un « privilège » pour Marie-Philip Poulin

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Ne manquez pas le match entre la Victoire et les Spectres dès 22 h sur les ondes de RDS et RDS.ca.

Marie-Philip Poulin est toujours un peu émotive lorsqu'elle est au centre de la glace d'un aréna plein à craquer pendant l'interprétation du « Ô Canada ».

La légende du hockey sait que ses yeux seront humides, mercredi, avant le match entre la Victoire de Montréal et les Sceptres de Toronto, à Vancouver.

« Je vieillis, je pense que je me ramollis un peu, a dit Poulin avec un sourire en coin. Non, je pense que c'est toujours très génial. C'est toujours un grand privilège de pouvoir se trouver dans ces bâtiments et [devant] ces grandes foules. Donc je ne le tiens pas pour acquis. »

Poulin a joué son premier match olympique au Rogers Arena, en 2010, aidant la formation canadienne à décrocher la médaille d'or à la maison.

Ce sera une autre première, mercredi, alors que la Victoire (3-2-1-1) et les Sceptres (2-0-1-4) croiseront le fer lors de la première escale en sol canadien de la Grande Tournée de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF).

Celle-ci s'est amorcée dimanche au Climate Pledge Arena de Seattle, où la Victoire s'est inclinée 3-2 en fusillade face au Fleet de Boston. Plus de 12 000 spectateurs ont assisté au match. Les produits dérivés y ont été si populaires que les derniers articles ont dû être retirés des mannequins avant que les employés n'installent une pancarte « épuisé ».

« La demande est réelle, a dit Jayna Hefford, vice-présidente principale des opérations hockey de la ligue. Je pense qu'on s'y attendait, et maintenant on peut le voir et le ressentir. »

Des partisans des deux équipes se sont rassemblés autour des portes du Rogers Arena mardi après-midi, dans l'espoir d'apercevoir leurs joueuses préférées.

Le fait que des gens vivant à des milliers de kilomètres de Montréal portent des vêtements à l'effigie de la Victoire est un signe que la LPHF est en pleine ascension, selon Poulin.

« Honnêtement, voir des enfants porter des chandails différents et avec nos noms et des logos différents, pour nous, c'est de ça qu'il s'agit, a-t-elle déclaré. On veut développer la ligue. On y parvient en jouant de notre mieux. On met simplement notre meilleur produit sur la glace, et c'est incroyable à voir. »

Actuellement au coeur de sa deuxième saison, la ligue de six équipes se tourne déjà vers l'avenir. Une première expansion pourrait survenir aussi tôt que pour la saison 2025-2026.

La Grande Tournée permet de visiter plusieurs villes en Amérique du Nord. Le circuit peut ainsi tester différents marchés, a dit Hefford.

Chaque escale sera évaluée selon plusieurs facteurs, dont le potentiel économique, les partenariats et les installations. La logistique de déplacement sera aussi considérée, alors que les équipes utilisent des vols commerciaux pour se rendre à leurs matchs.

« La Grande Tournée est axée sur l'apprentissage – l'apprentissage des différents marchés, des partisans, des bâtiments et du soutien dont on dispose, a déclaré Hefford. C'est donc tout simplement génial de pouvoir jouer dans ces marchés. Mais on essaie constamment de savoir quelle est la bonne démarche de croissance pour nous. »

Québec, où la Victoire affrontera la Charge d'Ottawa le 19 janvier, et Edmonton, où les Sceptres joueront contre la Charge le 16 février, sont deux autres escales de la Grande Tournée. Il y aura également Denver, Detroit, Saint Louis, Buffalo et Raleigh.

D'autres villes ont également signifié leur intérêt et pourraient obtenir une opportunité à l'avenir, a dit Amy Scheer, vice-présidente des opérations commerciales de la ligue.

« Je ne peux pas imaginer que ça s'arrêtera bientôt, a-t-elle lancé. On aime le faire, et ça nous permet d'augmenter notre audience. On doit continuer à élargir notre bassin de partisans, c'est critique. »

Cette croissance passe en partie par la présentation de séances d'entraînement ouvertes au public et par la mise en place d'une école de hockey pour les enfants lors de chaque escale. Cet engagement envers les communautés montre que la ligue fait les choses « de la bonne façon », estime Scheer.

Pour les joueuses, rencontrer les partisans et passer du temps avec eux offre également l'occasion de réfléchir.

« Ça me ramène à quand j'étais enfant, a dit Poulin. Je voulais être sur la glace un jour et pouvoir leur donner ce rêve, je pense que pour nous, c'est incroyable.

« Et honnêtement, pouvoir communiquer lors des écoles de hockey, au-delà de la joueuse de hockey – vous enlevez votre casque et vous pourrez discuter avec eux. Je pense que ça fait son chemin. Et vous vous en souvenez, c'est certain. »