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RÉSULTATS

Macklin Celebrini parti, pleins feux sur Konsta Helenius

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RDS et RDS.ca présenteront les deux demi-finales du Mondial junior (Suède c. Tchéquie et États-Unis c. Finlande), jeudi à 9 h et 13 h 30.

GÖTEBORG, Suède – Au moment où Macklin Celebrini quitte le parquet au Championnat mondial de hockey junior, un autre espoir de premier plan en vue du prochain repêchage de la Ligue nationale commence à s'approprier le territoire.

Les attentes étaient grandes envers Konsta Helenius à Göteborg. Avant de rejoindre son équipe nationale, le jeune joueur de centre connaissait une saison à tout casser en Liiga, la meilleure ligue professionnelle en Finlande. Avec 20 points en 28 matchs, il produisait à un rythme similaire à celui qu'avait maintenu Patrik Laine au même âge. Son potentiel fait de lui un candidat pour être sélectionné dans le top-3 en juin prochain à Las Vegas.

Helenius a commencé le tournoi sur le premier trio, puis s'est vu confier de nouveaux compagnons après des défaites contre le Canada et l'Allemagne. Son jeu n'a pas charmé d'entrée de jeu. Un observateur bien informé nous a dit se poser des questions sur la façon dont il était déployé par le personnel d'entraîneurs, ses assignations l'empêchant notamment de maximiser sa vitesse.

La confiance du pilote Lauri Mikkola à son endroit n'a toutefois visiblement pas flétri. À l'aube des demi-finales, Helenius était le sixième attaquant le plus utilisé parmi toutes les équipes inscrites au tournoi. Dans le vestiaire finlandais, seuls les défenseurs Kasper Kulonummi et Otto Salin, des joueurs de 19 ans repêchés dans la LNH, ont obtenu une charge de travail supérieure aux 19 minutes et 42 secondes qu'Helenius a passé à chaque partie, en moyenne, sur la patinoire.    

« On aimerait évidemment qu'il produise plus, admet d'entrée de jeu Jussi Jokinen, un vétéran de 951 matchs dans la LNH qui occupe un poste d'entraîneur-adjoint avec la jeune sélection finlandaise. Les attentes de tout le monde étaient élevées et il a pivoté nos deux premiers trios. Mais nous sommes vraiment satisfaits avec son jeu défensif. Ça serait facile pour un jeune de son âge de juste penser à l'attaque, mais il s'applique sur les petits détails qui permettent à son trio de générer des chances de marquer. »

Le talent offensif d'Helenius a commencé à ressortir de façon plus évidente vers la fin de la ronde préliminaire. La veille du jour de l'An, contre la Suède, il a sorti ses mains du dimanche pour marquer un but de toute beauté en fusillade. « Je n'étais pas nerveux, je réussis souvent cette feinte en Liiga », repensait-il en souriant lorsque nous l'avons intercepté dans la zone d'entrevues.

Mardi, l'adolescent a répondu présent dans un moment encore plus important. Avec moins de deux minutes à jouer dans le quart-de-finale contre la Slovaquie, il a gagné sa bataille contre le défenseur Maxim Strbak, un choix de deuxième ronde des Sabres de Buffalo, et a servi une passe décisive dans l'enclave à Aleksanteri Kaskimäki. Le but donnait l'avance 3-2 à la Finlande, qui l'a finalement emporté en prolongation.

« C'est surtout ce que je retiens du jeu de Konsta depuis une semaine. Jamais il ne s'est frustré, il a persévéré », note Jokinen.

« Je l'ai toujours senti calme, témoigne son coéquipier Kasper Halttunen. Il sait qu'il est un bon joueur, qu'il peut faire des choses que peut-être d'autres gars sont incapables de faire. Je pense qu'il a géré la pression de façon extraordinaire. »

Helenius a effectivement l'air doué pour relativiser les choses. Une grosse tuque sur ses cheveux blonds, une petite moustache faisant office de barbe des séries, il a répondu à toutes nos questions dans son anglais approximatif avec un grand sourire juvénile. La pression? À quoi bon?

« J'étais un peu nerveux, mais pas trop, dit-il à propos de son début de tournoi moins convaincant. J'avais des chances, je jouais bien, je n'arrivais juste pas à marquer. Je savais que ça allait venir. »

Helenius dit avoir apprécié pouvoir se comparer à Celebrini en début de compétition. « C'est tellement un bon joueur. Je l'ai suivi un peu puisque nos équipes étaient dans le même groupe. Je l'ai vu faire des super moves. Il a été menaçant durant tout le tournoi. »

Il aura maintenant la chance de se mesurer à un autre espoir bien en vue au prochain repêchage. En demi-finale contre les États-Unis, il sera confronté à Zeev Buium, le meilleur pointeur parmi les défenseurs de la NCAA cette saison. La recrue de l'Université de Denver a quatre points en cinq matchs à son premier Mondial junior.