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RÉSULTATS

L'équipe d'étoiles du Mondial junior selon Nicolas Landry, du RDS.ca

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OTTAWA – C'est une tradition à l'intérieur d'une tradition. Chaque année, la dernière journée du Mondial junior est l'occasion de dévoiler son bulletin de vote qui contribuera à la constitution de l'équipe d'étoiles du tournoi. Voici nos choix.

Gardien : Linards Feldbergs, Lettonie

Un dilemme déchirant qui nous a torturé jusqu'à la toute fin de la compétition.

Au début de la compétition, on a appris que le surnom du gardien finlandais Petteri Rimpinen était « Showtime ». Il lui a fait honneur durant le parcours réussi de son équipe à Ottawa. Il a affiché le deuxième meilleur taux d'efficacité (,933) et la deuxième meilleure moyenne de buts alloués (2,34) parmi tous les cerbères en lice. La Finlande n'atteint pas la finale du tournoi sans lui.

Mais il est difficile de ne pas récompenser les efforts de Fedlbergs, qui a porté son équipe sur ses épaules durant une épopée lettonne marquée par l'une des plus grandes surprises de l'histoire du Mondial junior.

Avant les matchs de dimanche, Feldbergs était toujours le gardien qui avait reçu le plus de tirs -- 226, pour une moyenne de 45 par rencontre. Mais en cinq matchs, il n'a accordé que huit buts à forces égales et maintenu le troisième meilleur taux de réussite (,939) parmi ses pairs. Et on n'a pas encore parlé de sa fiche parfaite devant huit tireurs canadiens en fusillade.

Défenseur : Axel Sandin-Pellikka, Suède

On l'avait mentionné au tout début du tournoi : à l'exception des gros canons canadiens et américains, Sandin-Pellikka était le joueur qu'on avait le plus hâte de voir à l'œuvre à ce Mondial junior.

Avant de rejoindre son équipe nationale pour sa troisième participation à l'événement, le défenseur de 19 ans était le meilleur pointeur de son équipe en SHL, le plus haut calibre de hockey professionnel en Suède. Les attentes étaient élevées et il les a atteintes avec distinction.

« ASP » a commencé le tournoi avec un tour du chapeau et l'a terminé avec une récolte de dix points en sept matchs. Il est vrai qu'il a ralenti la cadence une fois la ronde préliminaire terminée, mais il a quand même été utilisé pendant près de 30 minutes en demi-finale contre la Finlande et 27 minutes dans le match pour la médaille de bronze.

Défenseur : Cole Hutson, États-Unis

Chez les champions en titre, on attendait surtout Zeev Buium, qui s'était présenté au reste du monde l'an dernier avec une impressionnante performance à Göteborg. Buium a connu un lent début de tournoi à Ottawa et c'est son coéquipier Hutson qui s'est approprié le rôle de quart-arrière de son équipe.Cole Hutson

Hutson a été une constante menace à la ligue bleue. Son tir, sa créativité et son audace en ont fait la dynamo offensive des siens. Il a terminé le tournoi avec 11 points, un record pour un défenseur américain. Il est aussi devenu le premier défenseur à conclure un Mondial junior en tête du classement des compteurs.

Mais la statistique qui lui sera probablement la plus chère, c'est qu'il a amassé un point de plus que son frère Lane en a récolté à ses deux présences combinées au tournoi.

Attaquant : Ryan Leonard, États-Unis

L'espoir des Capitals de Washington aurait pu passez chez les professionnels dès cette année. Il a décidé de rester à Boston College en partie pour pouvoir offrir à son pays une deuxième médaille d'or consécutive. Mission accomplie.

Avec le « C » cousu sur son maillot, Leonard a été le cœur et l'âme des États-Unis. Il a produit offensivement (cinq buts et cinq aides pour dix points), il a frappé tout ce qui bougeait et a sacrifié son intégrité physique pour le bien commun. L'équipe américaine était talentueuse, mais Leonard a été la locomotive qui l'a fait avancer jusqu'à son objectif.

Attaquant : Dalibor Dvorsky, Slovaquie

Les Slovaques ont passé l'entièreté de leur séjour ottavien à la Place TD, où avaient lieu les matchs du groupe B. En toute transparence, on a suivi leur performance d'un œil plus ou moins attentif. Mais les chiffres ne mentent pas.

Dvorsky a marqué cinq buts et amassé neuf points en seulement cinq matchs. Vrai, le choix de première ronde des Blues de St-Louis en a mis quatre en banque contre le Kazakhstan. Mais il en a aussi obtenu deux, en plus de décocher dix tirs cadrés en plus de 25 minutes de jeu en quart de finale contre la Finlande.

Dvorksy a terminé au quatrième rang parmi les joueurs de centre du tournoi avec un taux de réussite de 66% aux cercles des mises en jeu. Il a été l'attaquant le plus sollicité avec une utilisation moyenne de 23:09 par rencontre.

Avec le défenseur Maxim Strbak, il était l'un des deux Slovaques qui disputaient leur quatrième Mondial junior. Il a été l'étalon qu'on attendait.

Attaquant : Eriks Mateiko, Lettonie

On aurait facilement pu insérer ici un autre membre du premier trio américain. Quelques Tchèques auraient aussi mérité leur place sur cette prestigieuse formation.Eriks Mateiko

Le choix de Mateiko risque d'être impopulaire. Il n'était pas l'attaquant le plus talentueux parmi ceux disponibles, ni même le plus productif. Mais il est celui qui a été le plus létal sous pression. Deux buts dans une inconcevable victoire contre le Canada, dont le seul d'une spectaculaire fusillade. Deux buts dans un match que son équipe devait absolument gagner ou amener en prolongation contre l'Allemagne. Deux buts dans une tentative de remontée contre la Suède.

Un collègue a écrit de celui qui rejoindra l'Océanic de Rimouski dans les prochains jours qu'il avait de la glace dans les veines. Il n'y a pas de meilleure façon de décrire ce qu'il a accompli pour sa patrie dans la capitale canadienne.