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RÉSULTATS

Avec sa performance au CMJ, Axel Sandin Pellikka ne passera plus sous le radar

Axel Sandin Pellikka Axel Sandin Pellikka - Axel Sandin Pellikka - Instagram
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L'une des trames narratives entourant la Suède, avant le coup d'envoi du Mondial de hockey junior, était la précarité perçue au sein de sa défense.

Sans l'excellent Simon Edvinsson au sein de l'effectif – ce dernier ayant choisi de demeurer à Grand Rapids, dans la LAH – et en raison de la graduation d'Emil Andrae et Helge Grans, d'importants doutes subsistaient. 

La ligne bleue du Tre Konor envoyée à Halifax ne mise sur aucun choix de première ronde, parmi les sept défenseurs retenus par l'état-major.

Axel Sandin Pellikka, un arrière de 17 ans arrivé à la compétition dans un anonymat relatif – du moins pour l'amateur moyen – semble toutefois en voie de se hisser aisément parmi les 20 meilleurs joueurs disponibles dans la cuvée 2023.

Dès le match d'ouverture de son pays contre l'Autriche, le droitier de 5 pieds 9 pouces et 165 lb – le site spécalisé EliteProspects le répertorie de son côté à 5 pieds 11 pouces et 181 lb – n'a cessé de produire du bon hockey.

Tout d'abord, l'élégance sur patins du jeune no 4 des Suédois est ce qui saute aux yeux.

Au début de l'automne, les aptitudes offensives de Sandin Pellikka laissent déjà très peu de place au doute chez ceux qui étaient familiers avec son profil.

Son tir de la pointe est lourd et il parvient à le décocher rapidement, tandis que sa capacité à s'insérer dans le jeu en tant que quatrième attaquant est facilitée par une excellente fluidité dans toutes les directions.

Mais la façon dont il parvient à tenir tête à adversaires plus vieux et plus costauds lors de confrontations physiques, elle, n'était pas aussi flagrante qu'elle ne l'est devenue.

« Il a été très bon, très très bon jusqu'à présent », a louangé son entraîneur-chef Magnus Hävelid jeudi matin, en marge de la confrontation entre la Suède et la Tchéquie.

Quelques heures plus tard, lors de la rencontre en question, le calme désarmant que Sandin Pellikka affichait à ses deux premières sorties n'a pas été affecté plus qu'il ne le faut.

« Ce sont les meilleurs joueurs de niveau junior au monde qui sont ici. Mais en même temps, j'affronte du calibre senior à la maison. Je trouve que les deux sont similaires. Donc, je me sens à ma place. Mon rendement correspond à ce que je m'étais mis comme attentes », a-t-il élaboré.

Le pilote suédois abonde dans le même sens que le plus jeune arrière de sa formation. 

« Il est très habile en possession de la rondelle, mais en fait, je le trouve très bon défensivement aussi. Axel n'est pas le plus costaud, mais je considère que son positionnement est solide », a louangé son instructeur.

« Je trouve aussi qu'il bataille fort pour les rondelles et qu'il gagne sa bonne part de duels. J'allais dire qu'il me surprend jusqu'à présent, a-t-il dit après une brève hésitation. 

« Mais en réalité, je savais qu'il arrivait en ayant offert du bon hockey à Skellefteå, une puissance de la SHL. Dans un sens, je peux quand même dire qu'il m'étonne. »

Générant de l'attaque à profusion, soir après soir pour le club junior affilié à Skellefteå, en ligue J20 Nationell, Sandin Pellikka a produit 26 points, dont 13 buts, en 20 matchs afin de se mériter une promotion.

« C'est une blessure qui m'a ouvert la porte au départ, a-t-il précisé. Au début, on me donnait environ cinq minutes de jeu par soir. Maintenant, c'est plutôt autour de 10, ce qui n'est pas si mal pour mon âge. (...) Je sais qu'un renvoi dans les rangs juniors est possible, quand tout le monde sera en santé. Mais je suis préparé à ça. »

La dizaine de minutes de temps de jeu qui lui ont été allouées ces dernières semaines n'a pas été sans faire réagir l'entraîneur de la sélection suédoise.

« Il obtient du bon temps de glace avec l'équipe classée deuxième de la meilleure ligue en Suède, a confirmé Hävelid. Alors de mon côté, je me suis dit : ‘S'il est capable de jouer aussi bien avec eux, je le veux dans ma formation'. 

Sans baisse de régime, le temps de jeu restera stable

Le manque de repères en zone défensive et de répétitions face aux meilleurs éléments adverses tendent à faire diminuer le rôle des défenseurs de 17 ans dans un tournoi dominé par les patineurs de 19 ans. Du moins, lorsque les enjeux des matchs augmentent.

Dans le cas d'Axel Sandin Pellikka, n'en soyez pas si certains.

« Je ne dirais pas que je m'attends à une diminution de son temps de jeu contre les autres formations de pointe du tournoi. Il a été solide à ce point. Il joue d'importantes minutes en SHL, et s'il continue de se comporter aussi bien, il en obtiendra avec nous aussi. »

En bon québécois, on pourra dire que les bottines ont suivi les babines après que Hävelid eut émis ces commentaires en matinée.

En effet, quelques heures plus tard, Sandin Pellikka était le meneur de sa formation pour le temps passé sur la surface glacée, à 21 minutes et 53 secondes, soit près de 90 secondes de mieux que son plus proche compatriote, dans le gain de 3 à 2 en prolongation face à la Tchéquie.

Avant de survoler l'Atlantique pour s'amener dans les Maritimes, le nom de Sandin Pellikka circulait avec une certaine régularité au sein des cibles potentielles en première ronde.

Pour certains, son niveau est celui d'un choix du top-15, même dans l'une des cuvées les plus relevées de la dernière décennie.

Il est encore bien tôt pour s'en faire une idée définitive, d'autant plus que le préjugé défavorable envers les arrières de moins de 6 pieds est coriace.

Sandin Pellikka, lui, ne veut pas se prendre la tête avec ces choses-là.

« Je ne pense pas réellement à ça dans ma vie de tous les jours. J'ai discuté avec des recruteurs de la LNH, mais ça ne me traverse pas l'esprit durant un match. J'essaie simplement d'aider mon équipe à gagner. »

À le voir exceller ces jours-ci, il y a fort à parier qu'il sera d'une aide précieuse dans la quête de succès de son club, peu importe où il aboutira.