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RÉSULTATS

Joshua Roy aura été de tous les moments importants de la conquête d'ÉCJ

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Ce n'était certainement pas un jeu de routine. En fait, ce l'était encore moins dans le contexte où la pression peut aisément devenir suffocante et vous faire crisper les muscles.

Et pourtant, Joshua Roy a préparé d'une façon presque désinvolte le but en or de Dylan Guenther, maniant la rondelle avec assurance, le tout dans un moment de grande tension.

« J'ai trouvé que leur défenseur s'est lancé vite par terre. Je me suis dit : ‘C'est sûr qu'on va avoir un deux contre zéro. J'ai juste été patient et j'ai remis à Gunner. Il a capitalisé », a modestement décrit le Beauceron en se rappelant la scène.

L'espoir des Canadiens de Montréal n'avait pas de mots pour donner la mesure de la joie qu'il a ressentie de voir son coéquipier lever les bras et d'entendre la foule devenir euphorique.

« Honnêtement, c'est incroyable. C'est fou. J'ai vu la rondelle rentrer et le monde commencer à crier. C'était juste incroyable! »

Non seulement a-t-il été à l'origine du but en or, mais sa mention d'aide lui a également permis de devancer Jonathan Huberdeau comme meilleur Québécois dans l'histoire du CMJ, avec 19 points (11 dans cette édition, 8 en août).

« Je n'avais pas ça comme objectif en arrivant ici. C'était vraiment juste de gagner la médaille d'or. Je suis vraiment satisfait... C'est flatteur d'avoir cet exploit-là, mais l'important c'est de me retrouver avec cette médaille ».

Il y a 24 heures, les louanges fusaient de toutes parts à l'endroit de Roy, qui pour plusieurs de ses coéquipiers et entraîneurs avait été la principale bougie d'allumage du Canada dans sa victoire aux dépens des États-Unis en demi-finale.

On a vanté l'intelligence de son jeu, son calme, sa capacité à offrir son meilleur rendement lorsque les enjeux sont grands, ainsi que son implication dans toutes les situations imaginables – ce dernier trait s'avérant d'ailleurs une agréable surprise pour certains.

Ces qualités étaient encore au service d'ÉCJ, face à la Tchéquie, au moment où son équipe en avait le plus besoin.

« Je l'ai vu se retrouver à deux contre un [avec Dylan Guenther] et je me suis dit que pour lui, c'est quasiment automatique », a rigolé son ami et coéquipier du Phoenix de Sherbrooke, le défenseur Tyson Hinds.

« C'est rare qu'il rate ces chances-là. Encore une fois, quand on en a besoin, il nous sort ses habiletés. C'est incroyable, je suis content pour lui! »

Débutant le tournoi sans savoir s'il allait obtenir ou non un rôle régulier au sein de la brigade défensive d'ÉCJ, Hinds a lui-même parcouru beaucoup de chemin, ces deux dernières semaines.

Il a gagné la confiance de ses instructeurs à point tel qu'il s'est retrouvé sur la patinoire à trois contre trois, en prolongation, alors que le championnat allait être gagné dans l'euphorie totale... ou bien perdu, laissant un sentiment de déception tout aussi fort.

« Je ne peux pas mentir, j'ai stressé un peu! », a-t-il avoué en riant.

« C'est vraiment le fun d'avoir eu à ce point la confiance de mon entraîneur. Ça prouve que j'ai beaucoup grandi durant ce tournoi, et l'ensemble de notre défense aussi », a-t-il précisé sur un ton plus sérieux.

Un quatrième membre du Phoenix de Sherbrooke était impliqué dans cette finale, puisque l'arrière David Špaček jouait pour la Tchéquie.

« C'est sûr qu'il va nous en vouloir! Il a joué un très bon match, un très bon tournoi aussi. Ça aurait pu aller des deux côtés. J'ai bien hâte de le revoir à Sherbrooke », a raconté Hinds.

Deux fois l'or en... 5 mois

En raison du contexte bien particulier lié à la pandémie, un groupe de huit patineurs canadiens a accompli un exploit peu commun durant cette défense de titre.

On devine que peu de joueurs pourront se targuer d'avoir savouré la conquête de l'or deux fois en l'espace de cinq mois au Mondial junior.

C'est pourtant le cas de huit membres de cette édition 2023 d'Équipe Canada junior, soit Connor Bedard, Ethan del Mastro, Nathan Gaucher, Zack Ostapchuk, Brennan Othmann, Roy, Logan Stankoven et Olen Zellweger

Acquise elle aussi de façon on ne peut plus héroïque, sur un but inscrit en prolongation, comment cette nouvelle conquête se compare-t-elle à la première?

« De le faire deux fois de suite, c'est quelque chose d'assez rare, a souligné Nathan Gaucher, qui avait été utilisé majoritairement comme 13e attaquant, en Alberta.

« C'est spécial. Honnêtement, c'est un groupe de gars différent de la dernière fois. Je suis vraiment content d'avoir pu [être un membre des deux équipes] », a ajouté Gaucher, un choix de première ronde des Ducks d'Anaheim au dernier repêchage.