Patrick Roy, heureux en attendant la suite
TERREBONNE – Patrick Roy n'était pas malheureux, mardi, alors qu'il se faisait taquiner par d'autres anciennes gloires du Canadien au tournoi de golf de Serge Savard. Ça ne veut pas dire qu'il ne surveillera pas son téléphone si des équipes de la LNH en arrachent en début de saison.
Car, oui, pour une rare fois, Roy n'a aucune obligation quotidienne dans le monde du hockey présentement. Après avoir redonné la coupe Memorial aux Remparts de Québec, Roy a cru bon laisser la place à Simon Gagné, Nicole Bouchard et Éric Veilleux.
« Ç'a toujours été un privilège pour moi de travailler avec les jeunes au niveau junior. J'ai pris une décision à la fin de saison et je suis très heureux avec ce choix. La dernière saison a été extraordinaire et je vais toujours m'ennuyer de ce groupe qui était spécial, dédié et très engagé », a mentionné Roy, quelques minutes avant le coup de départ de cette quatrième édition.
« C'est comme à ma retraite de joueur en 2003, on passe à autre chose et on essaie d'en profiter », a-t-il poursuivi.
Roy se retrouve donc en attente de son prochain défi. On sait seulement que ça ne consistera pas à parcourir, en autobus, les quatre coins de la LHJMQ. Difficile de prédire s'il devra affûter sa patience pour retourner au sein d'une équipe de la LNH.
« Si jamais le téléphone sonne, on écoutera. Pour le moment, il y a de très bonnes personnes de hockey dans chaque équipe. À cette période de l'année, toutes les équipes pensent qu'elles vont remporter le championnat, c'est ainsi que ça marche », a-t-il réagi.
Pour être plus précis, l'endroit qui revient sans cesse dans les discussions n'est qu'à deux heures de Montréal. L'entraîneur-chef D.J. Smith n'aura pas beaucoup de latitude aux commandes des Sénateurs d'Ottawa.
D'ici le mois de septembre, le nouveau propriétaire Michael Andlauer s'emparera, officiellement, du contrôle de ce club qui doit afficher une progression. Roy ignore si Andlauer le contactera, mais il n'a assurément pas critiqué ce marché.
« Je trouve qu'Ottawa est une très belle ville de hockey comme partout ailleurs. Alain Vigneault me disait qu'il y a juste 31 postes, 32 maintenant, et que c'est un privilège d'en faire partie. Si le téléphone sonne, on va écouter », a rappelé Roy.
L'ancien gardien du CH et de l'Avalanche avait choisi d'être prudent devant les médias. S'il a sans doute été plus agressif sur les allées du Club de golf Le Mirage, Roy a prononcé cette réponse quand on l'a questionné sur le travail intéressant de Kent Hughes.
« Je ne peux pas vraiment commenter, je ne suis pas assez ce qui se passe à l'interne chez le CH. Mais je sais une chose, pour lui avoir parlé plusieurs fois, c'est vraiment un passionné de hockey et je suis convaincu qu'il va accomplir un excellent travail. »
Roy souhaite que ça se déroule bien aussi pour la nouvelle mouture des Remparts. Il n'a pas ressenti de pincement au cœur au lancement du camp d'entraînement de l'équipe.
« Non, pas vraiment. Les Remparts seront toujours avec moi et je vais les suivre de près. C'est drôle, j'ai rencontré Éric (Veilleux, le nouvel entraîneur) lundi, on habite dans le même secteur. Je lui ai souhaité bonne chance tout comme à Simon », a-t-il confié.
« J'ai pas mal décroché, mais c'est sûr que je suis le tout à distance. On est tous des maniaques de sport et pas juste au niveau du hockey », a ajouté Roy avec sa veste de la Coupe des Présidents.
L'amusant et imposant Larry Robinson s'est assuré que Roy s'amuse lors de cette journée. Robinson est venu tirer sur un poil d'un mollet de Roy en pleine réponse aux médias. Le numéro 33 admire plusieurs des grands noms de cette époque du Tricolore incluant Savard, son ancien patron.
« Serge m'a repêché en 1984, c'est sûr que j'ai beaucoup de respect envers lui. À l'époque, ce n'était pas évident de confier le filet à un gardien de 20 ans et ils l'ont fait. Je serai toujours reconnaissant », a indiqué Roy.
Il faudra voir quelle équipe de la LNH en fera autant.