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Alex Barré-Boulet à Laval : « Ça fait partie de la game »

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LAVAL – Alex Barré-Boulet n'en est pas à sa première rétrogradation dans les mineures. 

Selon un décompte du site PuckPedia, l'attaquant québécois du Canadien de Montréal s'est rapporté mardi à un club-école de la Ligue américaine de hockey pour la huitième fois de sa carrière. 

On s'y habitue, certes, mais le coup demeure néanmoins toujours dur à encaisser pour tout joueur de hockey.

« C'est toujours un peu le même feeling, c'est toujours un peu décevant de retourner dans les mineures », reconnaissait-il mardi matin, après son premier entraînement avec le Rocket de Laval. « Il n'y a personne qui veut se ramasser ici, malgré que ce soit une très belle place pour jouer dans la Ligue américaine. » 

On peut le comprendre. À 27 ans, le patineur originaire de Montmagny venait d'amorcer la saison dans la LNH pour la toute première fois depuis ses débuts professionnels en 2018-2019.

« Au début de l'année, j'étais super content quand j'ai vu que je faisais partie des premiers 23, c'était une belle semaine. Je ne m'attendais pas nécessairement à ça (un renvoi à Laval, NDLR) tout de suite. Mais je savais qu'il y avait des blessés qui revenaient et je savais que j'allais devoir me battre chaque jour pour garder mon poste. »

Après lui avoir fait une place dans sa formation pour les deux premiers matchs de la campagne, le Tricolore l'a d'abord laissé de côté samedi contre les Penguins de Pittsburgh, avant de le soumettre au ballottage dans le but de le céder au Rocket. Tout ça dans le but d'offrir du temps de jeu régulier aux jeunes attaquants Oliver Kapanen et Emil Heineman.

« Je suis au courant de leur situation; ils ont des jeunes qui doivent jouer et à qui il faut donner du millage. C'est ben correct, ça fait partie de la game. Ça va être à moi, si je remonte, d'essayer de faire ma place. »

« Tant qu'à rester dans les estrades, aussi bien jouer en bas », a retenu Barré-Boulet de sa discussion avec l'entraîneur-chef du Canadien Martin St-Louis avant de quitter pour Laval. « Je comprends leur décision. »

Barré-Boulet, qui ne s'attendait pas à être réclamé au ballotage puisque la saison de la LNH est encore très jeune, s'est donc pointé sur la patinoire de la Place Bell  avec « une attitude exemplaire » selon l'entraîneur-chef du Rocket Pascal Vincent.

« Il a 27 ans, c'est un homme, pas un enfant. Il comprend la situation et en même temps, il a un objectif. Il fait les choses de la bonne façon. [...] Jusqu'à présent, c'est un petit échantillon, mais je suis impressionné », a constaté Vincent, qui apprend encore à connaître son attaquant après n'avoir échangé que quelques mots avec lui durant le camp d'entraînement du Canadien.

« Ce matin, je lui parlais encore sur la glace à la fin de l'entraînement, et il est all-in. Là, il est à Laval et il veut faire les bonnes choses à Laval. »

Sur le premier trio

À l'entraînement en matinée, Barré-Boulet a été placé sur le premier trio du Rocket, à la gauche d'une unité toute québécoise pivotée par Brandon Gignac et complétée par Joshua Roy.

« La vitesse de Gignac, jumelée aux mains de Roy et de ses capacités offensives, de même qu'à la combativité et les habiletés offensives de Barré-Boulet, je pense que ça peut être une bonne combinaison », anticipe Vincent.

Pour faire de la place à son marqueur de plus d'un point par match en carrière dans la LAH (1,02), Vincent a retiré le jeune Sean Farrell du premier trio, le reléguant parmi un groupe de quatre attaquants – Riley Kidney, Alex Beaucage et Jacob Perreault sont les autres –  qui ne figuraient pas sur les quatre premières unités.

Reste à voir s'ils le seront toujours vendredi soir lorsque le Rocket lancera sa saison locale avec le premier de deux matchs en autant de soirées contre le Crunch de Syracuse, le club avec lequel Barré-Boulet a jusqu'ici effectué chacune de ses 294 sorties en carrière dans la LAH.  

« À la minute que j'ai su que je m'en venais ici, je savais contre qui on jouait en fin de semaine. Ça va être spécial, c'est sûr, mais il y a beaucoup de joueurs avec qui je jouais dans les années précédentes qui sont blessés en ce moment. Donc ça va être un p'tit peu plus facile de faire la game, je pense. »

Ce sera aussi l'opportunité pour lui de jouer devant une foule qui offre une « atmosphère de la Ligue nationale », et surtout, de continuer à jouer chez lui, devant les siens.

« À la fin de la journée, il faut se rappeler qu'on est payé pour jouer au hockey, a-t-il relativisé. C'est l'affaire la plus le fun que tu fais dans la vie, que tu sois en haut ou en bas. »