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RÉSULTATS

Le nouveau gardien du Rocket Jacob Fowler en action dès cette fin de semaine?

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Il n'a été repêché qu'en 3e ronde et même si 5 gardiens ont été choisis avant lui avant que les Canadiens de Montréal ne prononcent son nom au 69e rang en 2023, Jacob Fowler est décrit comme le gardien du futur par plusieurs partisans et observateurs de l'organisation.

Pendant que les Nick Suzuki, Cole Caufield, Lane Huston et, évidemment, Ivan Demidov animeront l'attaque de l'équipe, les plus jovialistes se plaisent à rêver que Fowler s'assurera que tout ce beau monde aura la conscience tranquille en protégeant le filet comme tous les plus grands hommes masqués – ou pas – l'ont fait depuis maintenant exactement 116 ans.

Les plus fantasques ont même évoqué, tout juste après que Fowler soit débarqué à Laval, qu'il pourrait imiter Patrick Roy et Carey Price en menant le club-école du CH à la conquête de la Coupe Calder au même moment où il effectuerait ses débuts chez les professionnels.

Mais alors que tous ceux avec un ton de gris dans les cheveux ou la barbe inviteraient à la plus grande des prudences en rappelant l'existence de Les Kuntar, l'entraîneur-chef du Rocket de Laval, Pascal Vincent, n'a absolument rien fait pour calmer le jeu, quelques minutes à peine après que Fowler eut participé à son premier entraînement avec l'équipe.

Vincent a d'abord laissé entendre que Fowler pourrait obtenir son premier départ dès cette fin de semaine, puis n'a pas fermé la porte à l'idée que l'Américain né en Floride soit son cerbère de confiance lorsque les éliminatoires commenceront dans quelques semaines.

« Nous allons vraiment y aller au jour le jour », a, dans un premier temps, mentionné Vincent devant toute l'intelligentsia sportive montréalaise qui s'était rendue à Laval pour l'occasion.

« Vous me corrigerez si je me trompe, mais il y a quelques années de cela, Kevin Poulin était le gardien titulaire au début des séries et Cayden Primeau avait ensuite pris le job, a ajouté Vincent sans que personne ne le lance sur cette piste. C'est le genre de choses qui arrivent en séries. Mais nous allons nous assurer de respecter les joueurs qui nous ont amenés là. »  

Sans chercher à corriger Vincent, précisons tout de même que Primeau en était déjà à sa troisième saison complète au sein de club lavallois quand les événements auxquels il fait référence se sont produits, en 2021-2022. Ce printemps-là, Primeau avait participé à 14 matchs et avait guidé le Rocket jusqu'à la finale d'association, échappée en 7 rencontres.

Cela dit, une porte s'est entrouverte mercredi pour que Fowler y pose le pied lorsque le Rocket a annoncé que le gardien substitut Connor Hughes s'est blessé au bas du corps dimanche et qu'une évaluation médicale approfondie sera nécessaire pour déterminer la durée de son absence. Mais Hughes ou pas, Fowler aurait eu sa chance entre les poteaux.

« Nous allons être justes dans la mesure où nous pouvons l'être », a énigmatiquement dit Vincent, dont le club est au plus fort de la lutte pour la première position au classement général avec 93 points, 2 de plus que leurs plus proches poursuivants, les Bears de Hershey.

« Mais nous allons tenter de finir la saison sur la meilleure note possible. C'est long la marche jusqu'à la fin de la saison, a-t-il pris soin de rappeler. Il vient d'arriver avec l'équipe.

« Et la course au championnat n'influencera pas nos décisions. Ce n'est pas comme si nous nous battions pour une participation aux séries. Et ce n'est pas comme si nous n'étions pas certains de son calibre. Nous savons qu'il est capable de bien jouer ainsi que de gagner. »

Quant au principal intéressé, qui est à Laval en vertu d'un contrat à un volet dans la Ligue américaine, il essaie de ne pas se mettre trop de pression sur les épaules et de profiter du proverbial moment. L'entraîneur-chef n'a d'ailleurs pas manqué de souligner qu'il est pleinement conscient du fait que ses gestes sur la patinoire seront constamment épiés.

« J'essaie de ne pas trop y penser. J'essaie d'apprendre chaque jour et de devenir meilleur, a déclaré Fowler. J'essaie de profiter de chaque instant parce que je rêve à cela depuis que je suis tout jeune. C'est cool. Je pense pour tout le monde qui m'a aidé pour rendre jusque-là.

« Dans un monde idéal, je serais encore avec mon équipe de Boston College et je serais présentement à Saint Louis pour avoir la chance de remporter le championnat, mais nous n'avons pas été capables de terminer le travail. Ça m'a laissé un goût amer dans la bouche, mais je suis heureux d'être ici pour commencer un nouveau chapitre. Je suis très confiant. »

Pressé de questions sur le nombre de matchs qu'il souhaite disputer ou encore son échéancier pour atteindre la Ligue nationale de hockey, le jeune homme âgé de 19 ans a judicieusement rappelé qu'il venait tout juste de compléter son premier entraînement.

« Mon plus grand défi, c'est de m'intégrer au groupe et tout le monde a été incroyable jusqu'à présent. J'ai revu des gars que j'avais côtoyés au camp des recrues. C'était plaisant!

« Mais ce n'est vraiment pas une surprise pour moi. J'ai grandi en tant que partisan des Canadiens et plusieurs membres de ma famille vivent ici (à St-Jérôme, NDLR). C'est un immense privilège de pouvoir jouer à un endroit où le hockey signifie tant pour les gens. »

Cela fait une éternité que l'avenir ne s'est pas annoncé aussi radieux chez les Canadiens. Fowler s'avéra-t-il le chaînon manquant d'une conquête de la coupe Stanley? À suivre...