Débloquer sur la route : la mission du Rocket
LAVAL – La série de neuf défaites étant maintenant chose du passé, l'heure est maintenant venue pour le Rocket de Laval de mettre un frein à ses insuccès loin de la Place Bell. Et ça commence vendredi soir à Allentown.
Au domicile des Phantoms de Lehigh Valley, club-école des Flyers de Philadelphie, les Lavallois tâcheront de signer un premier gain sur une patinoire adverse en un peu plus d'un mois, et un troisième seulement en 12 occasions cette saison.
Le dernier triomphe du club sur la route remonte au 13 novembre dernier, alors qu'il avait vaincu le Moose du Manitoba pour la deuxième fois en autant de jours. Depuis, la troupe de Jean-François Houle s'est inclinée six fois à l'étranger, échappant quatre de ces rencontres par la marge d'un but, dont trois fois en prolongation ou en tirs de barrage.
« Tirer de l'arrière, c'est vraiment dur sur la route. Si on peut obtenir l'avance comme on l'a eue à Winnipeg, c'est sûr que ça va nous aider », analysait Houle mercredi, à la veille du départ de son équipe pour un voyage d'une durée d'une semaine qui les conduira également à Hershey samedi pour y affronter les Bears, meneurs au classement général, puis à Syracuse mercredi pour disputer la victoire au Crunch, un rival de division.
« Les arrêts clés en début de match seront aussi très importants, anticipait également le pilote. Et notre avantage numérique, il faut qu'il continue à produire. Ça nous donne la confiance pour aller compter des buts. »
Avec un rendement de 10 % (4 en 40) sur le jeu de puissance sur les glaces ennemies, ce qui lui vaut le 30e rang du circuit en pareilles circonstances, le Rocket doit en effet bâtir sur son récent regain de vie sur l'attaque à cinq.
Après une soirée à oublier – à plusieurs points de vue – contre les Senators de Belleville mercredi dernier, alors qu'il n'a pu convertir une seule de ses huit opportunités avec l'avantage d'un homme, le Rocket a inscrit trois buts en sept occasions au total vendredi et samedi contre le Wolf Pack de Hartford.
La filiale du Tricolore a ainsi légèrement amélioré son efficacité globale en avantage numérique (15,5 %), grimpant au 24e échelon dans la LAH. Considérant que l'équipe occupe toujours le deuxième rang du circuit pour le nombre de déploiements sur l'attaque massive (110), il y a toutefois encore nettement place à amélioration.
« On a un groupe avec tellement de talent que depuis le début de l'année, on dit que c'est une question de temps avant que ça débloque. Je pense que c'est plus vrai que jamais », estimait le meilleur pointeur du Rocket, Brandon Gignac, mercredi.
« On joue du bon hockey présentement, a-t-il ajouté. Même si on perd des matchs, c'est tout le temps serré. Un coup qu'on va avoir trouvé comment gagner et comment jouer avec l'avance, on va être dangereux. »
Simoneau à l'écart?
Avant de monter à bord de l'autobus qui devait les transporter en Pennsylvanie, le Rocket a appris qu'il aurait un passager en moins en la personne d'Emil Heineman. Celui qui venait à peine d'effectuer un retour au jeu après avoir soigné une commotion cérébrale, a été rappelé par le Canadien mercredi après-midi afin de remplacer Tanner Pearson dans la formation.
Houle a ainsi perdu l'ailier droit de son premier trio complété par Gignac et Joshua Roy. L'attaque risque également d'être privée de Xavier Simoneau, qui a encaissé une violente mise en échec samedi contre le Wolf Pack. S'il a été en mesure de compléter la rencontre, il n'a pas participé à l'entraînement des siens mardi et il n'a patiné que légèrement mercredi après les exercices réguliers de l'équipe. Il devait subir des examens médicaux plus approfondis en fin de journée mercredi.
Pour combler la perte d'Heineman et la potentielle absence de Simoneau, le Rocket a appelé à la rescousse les attaquants Jakov Novak et d'Alex-Olivier Voyer des Lions de Trois-Rivières dans l'ECHL jeudi matin.