Après son 1er match dans la LAH, Filip Mesar a déjà cerné ce qu'il doit améliorer

LAVAL – Après avoir assisté au premier match dans la LNH de son grand copain Juraj Slafkovsky, Filip Mesar vivait, vendredi soir, son baptême du hockey professionnel nord-américain avec le Rocket de Laval.

L'autre choix de première ronde du Canadien au dernier repêchage n'a pas tardé à rassurer au niveau de son talent. Ça saute aux yeux qu'il détient les outils pour s'adapter éventuellement aux exigences de la Ligue américaine de hockey et ensuite de la LNH (Mesar a été cédé dans les rangs juniors par le Canadien samedi matin, NDLR).

Malgré ses 18 ans, il s'est permis quelques belles séquences offensives. Mais il a été rattrapé par la réalité de la LAH en deuxième période. Épuisé, il s'est fait ravir la rondelle et son revirement s'est retrouvé dans le fond du filet sans tarder.

Ainsi, Mesar a été relégué à un rôle de spectateur en fin de rencontre alors que le Rocket luttait pour tenter de compléter sa belle remontée.

« Ce n'est absolument pas relié à son erreur. En fin de troisième, on a plus utilisé les joueurs qui ont compté ou qui traversaient une bonne séquence. C'est normal qu'il fasse des erreurs, il a 18 ans. Ce n'est rien contre son erreur, il a eu quelques chances offensivement et il patine bien. Il a besoin d'un peu plus de force physique, ce n'est pas facile de jouer dans la LAH et il va apprendre de ça », a expliqué l'entraîneur-chef Jean-François Houle.

Jeune homme brillant, Mesar a lui-même abordé le sujet au moment de rencontrer les journalistes.

« J'ai fait une erreur en deuxième période et j'ai moins joué par la suite. Ce fut une longue présence pour moi, j'étais fatigué et j'aurais dû envoyer la rondelle dans le coin au lieu de la contrôler », a-t-il expliqué.

« Je peux jouer à ce niveau, mais j'aurai peut-être besoin d'une année pour être meilleur dans certains détails, pour être plus expérimenté dans ce style de hockey », a ajouté Mesar quelques secondes plus tard.

Ainsi, le scénario le plus réaliste s'avère un passage dans la Ligue junior de l'Ontario. À moins que Mesar apprivoise les nuances à une vitesse fulgurante dans les prochains jours.

« Ce fut une belle expérience pour moi, je sais ce que je dois améliorer pour devenir un meilleur joueur », a assuré le droitier qui a rapidement été déplacé au centre après l'expulsion de Mitchell Stephens.

« Le rythme du jeu est très rapide et plus physique. Les joueurs sont meilleurs également », a ajouté Mesar en comparant avec le calibre européen dans lequel il évoluait en Slovaquie.

Un pas dans la bonne direction pour Norlinder

Pendant que les dirigeants seront patients avec Mesar, ils voudront voir une progression chez Mattias Norlinder. Le Suédois a mieux paru dans ce revers de 6 à 5, mais s'il a perdu quelques duels dont un durant la prolongation.

« Il était nettement plus confortable, il doit s'impliquer et déplacer la rondelle, il a eu un bon match », a commenté Houle.  

« C'est la confiance, il est plus à l'aise avec la grandeur de la patinoire. Il obtiendra beaucoup de minutes donc il doit prendre le taureau par les cornes », a noté l'entraîneur.

Dans le vestiaire, Norlinder sonnait comme un athlète encouragé par sa prestation. Il laissait sous-entendre que son état d'esprit le pousse à mieux se débrouiller.

« Je sais que je vais passer l'année entière ici. Ce n'était pas le cas l'an dernier. Cette fois, je veux rester ici », a identifié Norlinder comme la grande différence dans son jeu.

Le défenseur de 22 ans a bien du boulot à abattre avant de pouvoir tenir son bout dans son territoire défensif dans la LNH, mais il a démontré un pas dans la bonne direction.