Jean-François Houle quitte le CH en bons termes pour renouer avec un lieu qui lui est cher
Jean-François Houle a surpris le monde du hockey québécois vendredi en quittant l'organisation du Canadien peu après avoir accepté une prolongation de contrat pour continuer de diriger le club-école, le Rocket de Laval.
Le Rocket et Houle ont convenu de mettre fin à leur association d'un commun accord pour permettre à ce dernier de retourner à son alma mater afin de piloter le programme de hockey masculin de l'Université Clarkson, à Potsdam dans l'État de New York.
« C'est sûr que ce n'est pas une décision facile », a déclaré Houle en entrevue avec RDS. « Je suis très reconnaissant envers le Canadien de Montréal d'avoir donné l'opportunité à l'université de me contacter. Tout s'est passé vite. Pour moi, c'est un poste qui est très important. J'ai joué au hockey ici pendant quatre ans. J'ai été assistant coach pendant sept ans. C'est une place qui était importante pour moi, alors c'est un autre défi qui m'attend. »
C'est un concours de circonstances et ses liens profonds avec son ancienne école qui ont dicté sa décision. L'ouverture s'est présentée lorsque l'entraîneur Casey Jones a décidé de poursuivre sa carrière à Cornell.
« C'est arrivé en début de semaine. L'entraîneur est allé dans une autre université, alors le poste s'est ouvert. Pour moi, c'est une belle opportunité de pouvoir continuer à développer des joueurs pour le prochain niveau et d'être le directeur du programme et instructeur en chef. »
Houle a joué pour l'Université Clarkson de 1993 à 1997 et a même été capitaine de l'équipe à sa dernière saison dans la NCAA. À sa retraite comme joueur en 2002, il y est retourné comme adjoint de 2003 à 2010.
« Tout cheminement pour être instructeur est différent. Le mien est différent de plusieurs. J'ai été instructeur dans différentes ligues en Amérique du Nord. J'ai un grand sentiment d'appartenance avec l'université où j'ai joué, c'est quelque chose de spécial pour les gens qui vont aux universités aux États-Unis. Et ce ne sont pas des postes qui s'ouvrent souvent, ce sont des postes qui sont gardés pour des 10-15 ans. Alors c'était une très bonne opportunité pour moi », ajoute Houle, dont le fils Noah vit à Potsdam et joue à la crosse dans une école secondaire.
Certains pourraient voir cette décision comme un recul dans l'objectif d'un jour obtenir un poste dans la LNH, mais Houle ne croit pas que cela lui posera des barrières dans l'avenir.
« Ça dépend comment que tu es comme instructeur, mais pour moi, je garde tout le temps les portes ouvertes, puis on verra ce qui va arriver. Une chose à la fois, mais pour l'instant, je vais mettre tous mes efforts pour redresser le programme ici à l'Université Clarkson.
« Je pense que j'ai une bonne réputation avec le Canadien de Montréal. Je pense qu'on a fait ça comme il faut et je n'ai aucun reproche. Ils m'ont très bien traité durant les trois ans que j'ai été là. Les équipes de la Ligue nationale, c'est sûr qu'elles regardent les coachs de la NCAA aussi. On va aller de l'avant avec ça et on va voir ce qui va arriver dans le futur. »