Le Rocket remporte un 1er round violent
LAVAL, Qc. - Dans un match qui s'est particulièrement animé à compter du milieu de la deuxième période, le Rocket de Laval a défait les Senators de Belleville par la marque de 5-2 devant 9745 spectateurs qui en ont eu pour leur argent.
Jan Mysak a mené l'attaque du Rocket (16-14-6) avec deux buts et une aide. Il a d'abord inscrit l'éventuel filet victorieux en deuxième période puis un important but qui redonnait à son équipe une avance de deux buts.
« Je dirais, d'abord, que ce fut une grande performance de toute l'équipe », a répondu Mysak lorsqu'il a été invité à analyser sa soirée.
« Le premier but que j'ai marqué est venu du travail de tout le trio. J'ai été chanceux d'être au bon endroit. J'ai joué un bon match, mais ça été une victoire d'équipe », a-t-il ajouté.
Lucas Condotta a mis fin à une longue disette en récoltant son cinquième but de la saison, au premier vingt. Par ailleurs, il ne lui a manqué qu'une mention d'aide pour compléter le fameux « tour du chapeau à la Gordie Howe ».
Philippe Maillet et Brandon Gignac, dans un filet désert. ont également marqué pour le Rocket, qui a obtenu 34 tirs.
Chez les Senators (18-14-4), Tyler Kleven et Jacob Larsson, tous deux au deuxième vingt, ont déjoué Jakub Dobes, qui a fait face à 30 tirs.
Le match a été marqué par un total de 85 minutes de punitions, dont 79 à partir du milieu de la deuxième période.
Les nombreuses escarmouches et la victoire du Rocket, qui lui a permis de s'approcher à deux points des Senators, ont mis la table pour le deuxième duel de cette série aller-retour, samedi soir au CAA Arena.
« Ça faisait partie du plan de jouer avec émotion et de ne pas se laisser pousser. Nos joueurs ont très bien répondu ce soir », a déclaré l'entraîneur-chef Jean-François Houle, qui s'attend à un autre match intense samedi.
Défense étanche
Une bonne manière d'empêcher une équipe de prendre une avance de 2-0 en première période — un tour de force que les Senators avaient réalisé lors de chacun de leurs quatre premiers matchs contre le Rocket — est de limiter l'équipe en question à moins de deux tirs.
Le Rocket a presque réussi l'exploit, en ne laissant que trois rondelles se rendre jusqu'à Dobes pendant les 20 premières minutes d'action, grâce à un jeu défensif étanche comme on l'avait rarement vu chez la formation lavalloise cette saison.
Cette prestation défensive a aidé les hommes de Jean-François Houle à ouvrir la marque à 17:11 du premier vingt.
Tobie Bisson a effectué une belle passe qui a permis à Condotta de s'échapper à deux contre un avec Filip Cederqvist.
Condotta a tenté sa chance et a battu Leevi Merilainen à l'aide d'un tir de qualité qui a d'abord donné contre la tige verticale à la droite du gardien des Senators.
Pour Condotta, il s'agissait d'un premier point depuis le 20 décembre, à Syracuse, et d'un premier but depuis le 15 décembre, lors d'un match à Lehigh Valley.
« J'ai beaucoup aimé notre première période. Ils n'ont presque pas touché à la rondelle, on les a gardés à l'extérieur », a analysé Houle.
« C'est comme ça qu'il faut jouer. Il faut que ce soit dur de jouer contre nous et on a démontré ce soir que ce n'est pas facile de jouer contre nous. »
Les visiteurs ont été plus énergiques en début de deuxième période et ils ont créé l'égalité à 5:47 lorsque Kleven a réussi à se faufiler entre les défenseurs Nicolas Beaudin et Olivier Galipeau, puis battre Dobes, au moment où les deux clubs jouaient à quatre contre quatre.
Cette égalité n'a duré que 75 secondes. Maillet a profité de la dextérité de Gignac pour marquer son neuvième but de la saison et porter à huit sa séquence de matchs avec au moins un point.
Après avoir accepté une passe de Heineman, Gignac, de l'enclave, a effectué un tir que Merilainen a bloqué, sauf que le retour est revenu sur la lame de bâton de Gignac.
Ce dernier a habilement glissé la rondelle entre ses jambes et jusqu'à Maillet, qui n'a pas manqué le filet grand ouvert qu'il avait devant lui.
Le Rocket a doublé son avance seulement 68 secondes plus tard. Mysak a récupéré une rondelle libre à la droite du gardien et l'a logée dans le filet, à la suite d'un tir de Logan Mailloux qu'avait fait dévier Riley McKay.
Des flammèches
Plutôt calme jusque-là, le match a totalement changé d'allure à mi-chemin de la deuxième période. Et la nouvelle tendance s'est maintenue jusqu'à la fin de l'engagement.
Tout a commencé avec une mise en échec de Heineman sur Jiri Smejkal, à 9:48, qui a valu à l'attaquant du Rocket une pénalité de cinq minutes pour obstruction.
Le Rocket s'en est tiré à bon compte, n'accordant qu'un seul but celui de Larsson, inscrit 34 secondes seulement après le début de la punition.
« Tu peux le voir de différentes manières, mais je ne pensais peut-être pas que ce soit un cinq (minutes). On était du mauvais côté. Il a fallu se défendre. Tuer un cinq minutes de punition, ce n'est pas facile, surtout qu'ils ont marqué un but de bonne heure. Crédit aux joueurs qui ont fait un bon travail là-dessus », a souligné Houle.
Mais les esprits ont continué à s'échauffer bien après cet incident.
Avec 1:55 au cadran, Condotta et Cole Reinhardt ont écopé des doubles mineures pour s'être chamaillés. Trente secondes plus tard, une autre escarmouche a éclaté, celle-là impliquant Mailloux et Cederqvist, chez le Rocket, et Smejkal, chez les Senators, qui sont tous allés se calmer au cachot.
Enfin, avec 57 secondes à écouler, Xavier Simoneau a jeté les gants contre Josh Currie, qui venait de servir une dure mise en échec à l'attaquant du Rocket.
La séquence a valu une punition mineure à Currie qui s'est poursuivie au début de la troisième période, mais le Rocket n'a pas su en profiter.
Le Rocket s'est cependant repris avec un peu moins de 16 minutes à jouer lorsque Mysak a déjoué Merilainen d'un tir du revers, après une belle feinte en zone adverse, pour son deuxième de la soirée.
Une trentaine de secondes après ce but, les esprits se sont échauffés de nouveau.
Condotta, qui venait de servir une dure mise en échec profondément en zone adverse, a dû laisser tomber les gants contre Dillon Heatherington.
Une autre trentaine de secondes plus tard, Arber Xhekaj a littéralement soulevé la foule en corrigeant Brennan Saulnier, qui ne faisait littéralement pas le poids.