Le Rocket échappe de précieux points contre les Marlies

Parfois, la feuille de match ne révèle pas toute l'histoire, mais vendredi soir, elle s'est avérée plus précise que ne l'aurait souhaité le Rocket de Laval.

Le Rocket a manqué d'opportunisme et il s'est incliné par la marque de 4-1 aux mains des Marlies de Toronto, à la Place Bell.

Les hommes de Jean-François Houle semblaient en voie de connaître une belle soirée en avantage numérique, lorsque Lias Andersson a touché la cible après seulement 10 secondes de jeu lors de leur première supériorité numérique de la partie, mais les choses ont vite tourné au vinaigre.

Les occasions se sont multipliées avec un joueur en plus, surtout en deuxième période, mais le club-école du Canadien de Montréal n'a pas été en mesure de prendre les devants. Quand la dernière sirène a sonné, il n'avait finalement inscrit qu'un seul but en neuf avantages numériques, et sans aucun point de plus au classement.

Ayant la chance de rester dans le match en raison de ce manque d'opportunisme du Rocket (22-21-7), les Marlies (22-16-10) ont répliqué avec trois buts en cinq supériorités numériques, dont les deux qui ont fait la différence au dernier tiers.

« Ça s'est joué sur les unités spéciales. Nous avons marqué un but sur les unités spéciales, mais ce n'est pas suffisant. Nous avons eu nos occasions et leur gardien a réalisé des arrêts clés, mais il faut avoir plus de joueurs devant pour lui voiler la vue. En désavantage numérique, il faut être plus rudes devant le filet et contrer les bâtons », a observé Houle.

Au total, 50 minutes de pénalité ont été décernées au cours de la rencontre et le rythme en a quelque peu écopé. Certains joueurs ne jouent pas en avantage numérique ou en désavantage numérique, ce qui les laisse sans momentum au banc.

Houle saluait le retour au jeu de Brandon Gignac, qui revient d'un séjour avec le Canadien, et de Sean Farrell, qui était blessé depuis le début du mois de janvier. L'entraîneur-chef avait d'ailleurs décidé de réunir les deux attaquants sur le troisième trio, en compagnie de Riley Kidney, mais ils n'ont pas réussi à prendre leur élan.

« C'est l'histoire de la Ligue américaine. Quand des gars reviennent dans la formation, ça change le temps de glace. Je ne pense pas que ça nous a dérangés tant que ça ce soir cependant, a expliqué Houle. Ce n'est pas la meilleure lecture que je peux avoir parce qu'il n'y a pas de rythme. Ce n'est pas l'idéal, mais c'était à nous de profiter de ces avantages numériques. »

« Je me sens bien. Évidemment, c'était une partie bizarre avec autant de pénalités, a ajouté Farrell. Je ne sais même pas si notre trio a joué ensemble en deuxième période. Je pense que nous pouvons être très bons ensemble. »

Lors de ce duel impliquant deux équipes de la section Nord qui luttent pour une place en séries, on ne pouvait s'attendre à d'autres choses que de l'intensité et des escarmouches.

Joseph Blandisi, un ancien du Rocket, a amené ça à un autre niveau en enregistrant un tour du chapeau et en narguant la foule à quelques occasions. Il a trouvé chaussure à son pied chez les Lavallois, alors que Xavier Simoneau s'est retrouvé dans des empilades devant le filet des deux côtés de la patinoire.

« Ça fait partie de son style (à Blandisi). C'est aussi un excellent joueur de hockey. Toute leur équipe est fatigante à affronter », a dit Simoneau, qui avait quelques rougeurs au visage pour témoigner de sa soirée de travail.

Logan Shaw a aussi fait mouche pour les Marlies, qui se sont distancés à trois points du Rocket. Joseph Woll a gardé le fort de brillante façon et il a conclu la rencontre avec 36 arrêts.

Jakub Dobes n'a pas mal fait devant la cage de l'équipe lavalloise et il a repoussé 25 lancers.

Les deux rivaux croiseront le fer à nouveau samedi après-midi, au même endroit.

Occasions ratées

On ne sait pas s'il s'agissait d'un résidu du spectacle de City & Colour, la veille, mais la patinoire de la Place Bell n'a pas voulu coopérer pour les deux équipes en début de rencontre. La rondelle a beaucoup rebondi et les jeux ont été plutôt échevelés.

Les Marlies ont profité de l'espace créé par un avantage numérique pour ouvrir le pointage. William Villeneuve a décoché un tir sur réception en provenance de la pointe et le disque a été dévié par Blandisi.

Le Rocket a utilisé la même méthode pour ramener les deux formations à la case départ, quatre minutes et 30 secondes plus tard. Posté près de la ligne des buts, Philippe Maillet a effectué une passe transversale à Andersson, qui s'est fait voler par Woll. La rondelle s'est arrêtée sur la ligne rouge, mais Andersson l'a poussée derrière avant qu'un défenseur la sorte du filet.

Les deux gardiens ne l'ont pas eu facile au deuxième engagement. Lors d'une montée partielle à deux contre un, Woll a échappé le lancer d'Emil Heineman, mais la rondelle n'est pas entrée dans le filet. Quelques secondes plus tard, Dobes a mal paru sur un tir du coin de la patinoire, mais il s'en est bien tiré.

La formation lavalloise a ensuite dominé la deuxième période en raison de l'indiscipline des visiteurs. Elle a obtenu trois avantages numériques de suite, dont un cinq-contre-trois de plus d'une minute, mais malgré plusieurs tentatives près du filet, elle n'a pas été en mesure de déjouer Woll.

En contrepartie, l'indiscipline du Rocket lui a coûté cher, tôt au troisième vingt et en deuxième moitié de la période.

Alors que Tobie Bisson était assis au cachot, Shaw a rapidement sauté sur un retour de lancer pour donner les devants 2-1 aux Marlies. Alors qu'il restait 7:16 à écouler, Blandisi a profité du chaos devant Dobes pour récupérer le disque et le loger dans la lucarne.

Blandisi a planté le dernier clou dans un filet désert, complétant son tour du chapeau.