Le Rocket se ressaisit, mais frappe un mur

Le Rocket de Laval a probablement été meilleur que le Wolf Pack de Hartford pendant les 45 dernières minutes de jeu, mais ce sont les 15 premières qui auront coûté cher.

Dylan Garand a repoussé 32 tirs et le Wolf Pack a résisté au Rocket pour l'emporter 2-1, vendredi soir, au XL Center.

Garand n'a pas vraiment été défié en première période et pendant ce temps, ses coéquipiers lui ont donné une avance de 2-0 avec laquelle travailler. Il a ensuite tranquillement mis son empreinte sur la rencontre pour permettre au Wolf Pack (27-17-7) de mettre fin à une séquence de trois revers.

« C'est décevant parce que j'ai trouvé que nous avions assez bien joué pour gagner. Leur gardien a fait de bons arrêts, mais il faut marquer plus qu'un but, a fait valoir l'entraîneur-chef Jean-François Houle. Nous avons eu plus d'occasions qu'eux, mais ç'a peut-être été long avant de se mettre en marche dans les 10 premières minutes. »

Il y a deux semaines, le club-école du Canadien de Montréal avait joué le rôle inverse dans une victoire de 5-2 à Hartford, grâce notamment à 34 arrêts de Jakub Dobes.

Depuis ce gain, l'attaque du Rocket (23-23-7) a inscrit 13 buts à ses sept dernières sorties et elle a présenté un dossier de 2-4-1 pendant cette séquence. Emil Heineman s'est avéré le seul à déjouer Garand.

« Ce n'est pas inquiétant. Je pense que nous pouvons bâtir sur les 20 derniers matchs. Il y a plusieurs joueurs offensifs ici et c'était une soirée comme ça aujourd'hui. Je pense que nous avons joué un bon match, mais il manquait un petit quelque chose. Il faut aller davantage au filet et dans l'enclave », a noté Heineman.

Houle était d'accord avec l'évaluation de son attaquant suédois et il souhaite encore une fois que ses joueurs n'hésitent pas à envoyer des rondelles au filet pour retrouver leur touche offensive.

« C'était un de nos messages après la première période. Ce n'est pas obligé d'être un beau but. Nous ne sommes pas ce genre d'équipe. Nous voulons plus de tirs au filet et plus de trafic devant le gardien plutôt que de tenter deux ou trois passes avant de lancer », a-t-il exprimé.

Dobes a encaissé la défaite, mais il s'est tout de même dressé devant plusieurs belles occasions de marquer du Wolf Pack. Il n'a cédé que deux fois en 22 lancers.

Brandon Scanlin et Brett Berard ont enfilé l'aiguille pour le club-école des Rangers de New York, qui a eu chaud dans la dernière minute de jeu, mais qui a pu fermer les livres.

Le Rocket reprendra l'action samedi soir, lorsqu'il rendra visite aux Thunderbirds de Springfield.

Lent départ

Les Lavallois auraient sans doute aimé reprendre leur début de match, car ils n'étaient vraiment pas prêts à se mesurer à l'intensité du Wolf Pack. L'équipe locale en a d'ailleurs profité rapidement, après un peu plus de trois minutes de jeu.

Lors d'une contre-attaque en vitesse, Turner Elson a fait reculer les défenseurs et il a laissé le disque derrière lui à Scanlin. Ce dernier a décoché un puissant lancer frappé qui a semblé surprendre Dobes par-dessus sa mitaine.

Étant un peu seul sur la patinoire, le gardien du Rocket a tenté de réveiller ses troupes, à mi-chemin dans l'engagement. Adam Sykora a été oublié devant lui, mais Dobes a sorti la jambière gauche pour le priver d'un but.

Le Wolf Pack a toutefois pris sa revanche quelques minutes plus tard, lors d'une pénalité à Logan Mailloux. Berard a bien ramené la rondelle vers lui et il s'est servi de Mattias Norlinder comme écran pour faire bouger les cordages.

La formation lavalloise a semblé se ressaisir à l'entracte et elle a réduit l'écart dès la 39e seconde du deuxième tiers. Brandon Gignac a habilement maîtrisé le disque avec ses patins et il l'a refilé vers sa droite à Heineman, qui n'a eu qu'à le pousser dans une cage laissée libre.

Le momentum du Rocket aurait pu être freiné alors qu'il restait un peu plus de 12 minutes à écouler. Blade Jenkins s'est présenté seul devant Dobes, mais le Tchèque a fermé la porte.

Les visiteurs sont même passés à quelques pouces de ramener les deux équipes à la case départ. Norlinder a profité d'un revirement de Cameron Hillis pour décocher un tir au filet que Filip Cederqvist a fait dévier contre le poteau à la gauche de Garand.

Au dernier vingt, le Rocket a tenu le coup en désavantage numérique, notamment grâce à deux tirs bloqués de William Trudeau, pour se donner une chance de pousser le match en prolongation. L'attaque s'est installée dans la dernière minute de jeu, mais Garand n'a pas été réellement menacé.