Tyler Wotherspoon conserve de précieux souvenirs de ses trois saisons avec Utica
On aura droit à un nouvel épisode de retrouvailles dans l'entourage du Rocket de Laval ce week-end. Après Alex Barré-Boulet et les deux matchs auxquels il a participé en fin de semaine dernière contre le Crunch de Syracuse, ce sera au tour du défenseur Tyler Wotherspoon de faire face à d'anciens complices. Et dans son cas, il sera impliqué dans une sorte de 'trifecta'.
Vendredi soir, à la Place Bell, Wotherspoon doit disputer le premier de trois matchs consécutifs contre les Comets d'Utica, avec lesquels il a joué lors des trois dernières saisons dans la Ligue américaine de hockey.
Le deuxième duel entre les deux formations aura lieu samedi soir à Utica et le troisième, mercredi prochain, à Laval.
Âgé de 31 ans et un vétéran du circuit, Wotherspoon n'en sera pas à un premier match en carrière contre une ancienne équipe. Ça ne l'empêche pas de laisser sous-entendre que le rendez-vous de vendredi aura un certain cachet, pour ne pas dire un cachet certain.
« Quand vous avez passé trois saisons avec des gars, vous créez beaucoup de liens d'amitié. J'ai vu plusieurs de ces gars-là grandir au cours des trois dernières années », a souligné Wotherspoon, après une séance d'entraînement menée sans l'entraîneur-chef Pascal Vincent — absent pour des raisons personnelles — et exceptionnellement tenue à l'Aréna Guimond, à Laval, mercredi.
« C'est emballant, c'est énervant. Il y aura beaucoup d'émotions pendant le match (de vendredi)», a-t-il enchaîné. « Je suis excité à l'idée de les revoir, mais une fois que la rondelle aura été déposée sur la patinoire, ils deviendront des ennemis et vous devez les vaincre. J'aime nos chances. »
Wotherspoon n'attend pas nécessairement plus le match de samedi à Utica que celui de vendredi à Laval, assure-t-il.
« Jouer devant vos partisans est toujours ce qu'il y a de mieux », a-t-il lancé, comme pour préciser sa pensée.
Mais peut-être que lorsque ses lames de patins toucheront, pour la première fois, à la glace du Adirondack Bank Center samedi, quelques-uns de ses plus beaux souvenirs vont rejaillir.
Questionné à ce sujet mercredi, il en a identifié deux.
« L'un d'eux, c'est quand nous avons battu Laval en matchs éliminatoires », a-t-il relaté en ricanant.
« C'était lors de la série de qualifications pour accéder à la première ronde des séries, il y a deux ans. Nous avions gagné le premier match à Laval, nous sommes retournés à la maison et (le Rocket) a inscrit le premier but. Nous avons marqué en prolongation pour passer au tour suivant. »
« L'un de mes plus importants souvenirs, c'est pendant ma première année à Utica alors que nous avions commencé l'année avec une fiche de 13-0. Nous avions établi le record pour le plus grand nombre de victoires consécutives pour amorcer la saison. C'était assez mémorable », a reconnu Wotherspoon, qui conserve aussi de très bons souvenirs de l'entraîneur-chef Kevin Dineen, en poste à Utica depuis 2021.
Wotherspoon, un athlète originaire de la Colombie-Britannique, a paraphé une entente d'une saison avec le Rocket le 1er juillet dernier à titre de joueur autonome, après la fin de son contrat avec les Comets.
« (L'organisation) a appelé mon agent pour lui faire part de son intérêt. J'ai évalué mes options, j'ai parlé avec ma femme. Il y a une longue histoire et une tradition ici. J'ai été assez chanceux de pouvoir jouer un match au Centre Bell et j'ai affronté Laval lors des trois dernières années », a d'abord précisé Wotherspoon, en faisant référence à l'ambiance qui règne à la Place Bell.
« J'ai pris en considération l'amphithéâtre, la ville, les partisans, à quel point c'est un club difficile à affronter. Je pense qu'il s'agit d'un beau défi et d'une opportunité pour nous de venir ici, dans une nouvelle culture, et d'en faire l'expérience. Nous avons abordé le tout comme une expérience emballante et jusqu'à maintenant, ç'a été vraiment bien », a ajouté Wotherspoon, qui est marié à une Américaine de Portland, en Oregon et qui est le père d'enfants âgés de cinq ans et de deux ans et demi.
Wotherspoon, dont la femme et les enfants sont auprès de lui, considère que l'adaptation avec sa nouvelle équipe se passe également bien.
« Je me sens pas mal à l'aise ici. Tout le monde ici, depuis le début du camp à Montréal, a fait en sorte que je me sente inclus dans le groupe. Ç'a été vraiment facile de faire la transition vers le système de jeu employé ici. Le personnel d'entraîneurs fait de l'excellent travail pour clarifier ce que nous avons besoin de faire et nous faciliter le plus la tâche dans nos rôles respectifs », a expliqué le défenseur.
« J'évolue dans cette ligue depuis longtemps, j'ai joué dans divers systèmes ce qui est facile pour moi, car si j'ai déjà joué dans un système, je peux y retourner. La transition a été assez facile, jusqu'à maintenant. »