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RÉSULTATS

Un 'buzz' autour du Rocket de Laval qu'on a rarement vu aussi fort

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Vous pourrez voir le match inaugural du Rocket c. Abbotsford, vendredi soir à 19 h sur RDS et RDS.ca.

LAVAL, Qc - Pour les gens qui ont tendance à être superstitieux, le chiffre 7 est souvent un porte-bonheur. Ce sera peut-être le cas pour le Rocket de Laval qui amorcera la septième saison de son histoire dans la Ligue américaine de hockey, vendredi à la Place Bell, dans un contexte presque sans précédent.

Ce contexte, c'est une fébrilité que l'on a rarement sentie autour du club-école du Canadien de Montréal, sauf peut-être lors de sa saison inaugurale en 2017-2018, selon le journaliste et commentateur Anthony Marcotte, descripteur des matchs de l'équipe à la radio depuis l'an 1.

« C'est sûr qu'il y a un engouement important autour de l'équipe actuellement. À part peut-être la première année où c'était tout nouveau, tout beau, et peu importe le repas qu'on allait servir aux spectateurs, tout le monde aurait été content de goûter un nouveau produit dans un amphithéâtre flambant neuf », a illustré Marcotte en entrevue avec La Presse Canadienne.

« Sept ans plus tard, c'est clair qu'il y a un 'buzz' autour de l'équipe. Les gens ont hâte de voir à l'oeuvre cette bande de jeunes, une formidable cuvée de recrues qu'on n'a jamais vue en sept ans », précise-t-il en faisant allusion à de jeunes joueurs comme l'attaquant Joshua Roy, le défenseur Logan Mailloux et le gardien Jakub Dobes, pour n'en nommer que trois.

De sa position de descripteur, mais aussi dans son rôle de journaliste qui couvre les séances d'entraînement de l'équipe pour la station radiophonique BPM Sports, Marcotte n'a aucune difficulté à identifier des éléments qui viennent confirmer, à ses yeux, l'engouement actuel autour de l'équipe.

Il l'a constaté dès le jour 2 du camp d'entraînement, le mardi 3 octobre dernier, alors que tout près de 10 journalistes ont fait le trajet jusqu'à la Place Bell pour rencontrer des joueurs et l'entraîneur-chef Jean-François Houle.

Pour Marcotte, cette affluence médiatique était d'autant plus notoire qu'il lui est arrivé en maintes occasions, lors des six premières saisons du Rocket, d'être le seul journaliste sur place lors de séances d'entraînement.

« La dernière fois que l'on a vu autant de médias, c'était dans le parcours (du Rocket) en séries éliminatoires il y a deux ans. Le Canadien était éliminé depuis belle lurette et les gens se sont rabattus sur le Rocket », a-t-il rappelé.

« Ce n'était pas surprenant à ce moment-là. Ce qui l'est un peu plus, c'est que malgré l'effervescence du début de saison du Canadien, il y a une présence médiatique accrue à Laval actuellement, ajoute-t-il. C'est signe que l'équipe fait les bonnes choses et, clairement, il y a de bons jeunes qui s'en viennent et il y a de l'attention tournée vers eux. »

Marcotte voit aussi un engouement chez le simple amateur de hockey. Il s'en rend compte lorsqu'il s'exprime sur les réseaux sociaux.

« Depuis le début du camp, chaque message en lien avec le club, qu'il soit positif ou négatif, suscite des réactions. Ça veut tout dire. Ça veut dire que les gens ont de l'intérêt pour le Rocket plus que jamais », observe-t-il.

« Je trouve ça intéressant, parce que c'est la première fois que je trouve qu'il y a vraiment des débats sur le choix de l'effectif à Laval. Je n'ai pas senti ça durant les six premières années, enchaîne-t-il. Quand tu es rendu, comme partisan, à débattre du club, ça veut dire que tu suis ça avec passion et intérêt. Et ça, c'est vraiment le 'fun'. »

Salle comble

L'engouement autour du Rocket sera visible d'une autre manière vendredi soir. L'équipe jouera son match d'ouverture à guichets fermés, a confirmé Patrick Hum, directeur ventes et marketing chez le Rocket, en entrevue avec La Presse Canadienne mardi.

On parle donc d'une foule d'environ 10 000 spectateurs, incluant les amateurs installés dans l'une ou l'autre des 46 loges de l'amphithéâtre, à l'occasion de la visite des Canucks d'Abbotsford.

« C'est salle comble depuis jeudi dernier. Ce sera la deuxième fois que nous faisons salle comble lors du match d'ouverture. L'autre fois, ç'a été lors de la première année. C'est rare que l'on a une salle comble si longtemps avant le match. Là, on parle d'une bonne semaine », fait remarquer Hum.

L'intérêt envers le Rocket est à ce point tangible que les dirigeants de l'équipe peuvent espérer une autre bonne foule samedi après-midi alors que les deux mêmes clubs croiseront le fer.

Il n'est d'ailleurs pas impossible que la foule soit à ce point imposante, samedi, que l'on ouvre le balcon supérieur de la Place Bell, où l'on peut accueillir environ 2000 spectateurs.

« Le deuxième match, historiquement, est très difficile. Habituellement, on enregistre des foules, en moyenne, de peut-être 5000 spectateurs le lendemain du match d'ouverture. Si on a une salle comble dans le balcon inférieur (samedi), c'est un 7500 spectateurs. C'est quand même un gros bond », constate Hum.