Un optimisme prometteur chez le Rocket
LAVAL, Qc - Il devait s'être écoulé une bonne quinzaine de minutes lorsque les représentants des médias ont pu entrer dans le vestiaire du Rocket de Laval, vendredi soir. Ils y ont trouvé cinq joueurs qui les attendaient patiemment, l'air détendu, le sourire aux lèvres. Et ce n'est pas seulement parce qu'ils étaient sur le point d'entamer un congé complet de cinq jours.
Sur la glace, les Logan Mailloux, Arber Xhekaj, Philippe Maillet, Brandon Gignac et Sean Farrell avaient tous contribué, à des degrés différents, à une belle victoire de 5-2 face aux Penguins de Wilkes-Barre/Scranton à la Place Bell.
Leurs sourires s'expliquaient sans doute, aussi, par le fait que la formation lavalloise donne l'impression d'avoir enfin franchi une étape importante dans l'imposant processus visant à la faire progresser.
Un processus qui a parfois été douloureux, comme l'a fait remarquer Maillet, choisi première étoile grâce à trois mentions d'aide vendredi soir.
« Je regardais le classement ce matin (vendredi) et on était à trois points d'une présence dans les séries éliminatoires malgré tout ce qui s'est passé avant Noël », a souligné l'attaquant du Rocket.
« C'est important de se rappeler à quel point ça a fait mal au début de l'année. On a eu une séquence de neuf défaites, a-t-il aussi rappelé. Je pense que les gars sont contents et quand on va revenir après la pause, on va mettre les bottes de travail et on va continuer là-dessus. »
Samedi matin, le Rocket (9-13-5) occupait encore le dernier rang du classement de la section Nord et se trouvait toujours à trois points de la dernière position donnant accès aux séries éliminatoires.
Ainsi, on serait porté à croire que la troupe de Jean-François Houle a fait du sur-place lors des deux dernières semaines. Une telle analyse ne correspondrait pas à la réalité.
À ses six dernières rencontres, le Rocket a mérité quatre victoires et amassé neuf points sur une possibilité de 12. Trois d'entre elles ont été acquises contre des adversaires qui, samedi matin, en affichaient 15 au compteur.
C'était le cas des Penguins, troisième dans la section Atlantique de la Ligue américaine, à deux points du Wolf Pack de Hartford, une formation contre laquelle le Rocket a obtenu trois points sur une possibilité de quatre il y a deux semaines.
Aussi, les Penguins avaient remporté leurs quatre sorties précédentes par un score combiné de 15-4.
Vendredi soir, les joueurs du Rocket ont excellé dans toutes les facettes du jeu. Soit, ils affrontaient un club qui avait joué la veille à Belleville. Toutefois, ils ont fait preuve d'opportunisme et assommé leurs rivaux en marquant trois buts en avantage numérique en moins de trois minutes, tard en deuxième période, pour se bâtir un coussin de 4-1.
Aussi, le Rocket a eu droit à une autre solide performance du gardien Jakub Dobes.
Depuis sa brève présence devant le filet des siens le 2 décembre contre les Canucks d'Abbotsford, lors de laquelle il avait accordé trois buts sur sept tirs et en moins de quatre minutes, Dobes affiche une moyenne de buts alloués de 2,16 et un taux d'efficacité de ,933 en six départs.
Houle en a glissé un mot après la rencontre de vendredi; Dobes sera appelé à défendre le filet du Rocket sur une base régulière à la reprise des activités, incluant lors de soirs consécutifs.
« Nous avons joué des matchs où nous l'avons laissé à lui-même », a reconnu Maillet.
« C'est toujours facile de blâmer le gardien de but, mais nos performances étaient tout simplement inacceptables. Il est un bon gardien et si vous jouez de manière structurée, que vous limitez les surnombres et les tirs de qualité dans l'enclave, il va réaliser les arrêts, et nous le savons. »
Avec tout ça, le Rocket totalise un point de plus qu'après le même nombre de parties il y a un an.
« On a eu plusieurs matchs qu'on a perdu en tirs de barrage ou en prolongation, mais on a récolté un point quand même. Et ce sont des points importants », a souligné Houle.
« Oui, surpris un peu parce qu'on a une jeune équipe mais ça démontre que ce n'est pas facile de gagner dans la ligue, ici, et que tu as toujours une chance si tu gagnes deux ou trois matchs de suite. Je pense que les gars savent qu'on n'est pas loin, et si on peut aller sur une bonne lancée, on peut être une équipe dangereuse », croit l'entraîneur-chef du Rocket.
Sans doute que la recette des succès éventuels du Rocket passera par un effort constant de tous les joueurs, mais aussi par une certaine confiance en leurs capacités, comme l'a judicieusement souligné Xhekaj après la partie de vendredi.
« Je sais que ça ne fait pas longtemps que je suis ici, mais j'ai parfois l'impression que nous nous battons nous-mêmes avant même le début du match », a mentionné Xhekaj, auteur de son premier but avec le Rocket, vendredi.
« Je trouve que nous abordons des matchs en nous disant "nous jouons contre une bonne équipe, nous n'avons aucune chance". Dans les parties que j'ai vues et que nous avons gagnées, nous sommes sortis en nous disant "nous allons remporter ce match", et ça paraît. Nous pouvons tenir tête à n'importe quelle équipe. Il faut seulement que chacun des joueurs s'implique. »