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RÉSULTATS

Un sans-faute du Rocket dans une victoire de 6-2 face aux Canucks

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Pour une première fois depuis quelques semaines, la personne qui s'occupe de décerner les trois étoiles à la Place Bell a dû se creuser les méninges un peu plus longtemps que prévu tellement il y avait de bons candidats.

Le Rocket de Laval a bénéficié du travail de tous ses joueurs pour signer une victoire de 6-2 aux dépens des Canucks d'Abbotsford, samedi soir.

Après deux défaites à domicile aux mains du Crunch de Syracuse, la semaine dernière, le club-école du Canadien de Montréal a présenté un visage bien différent à ses partisans, ce week-end.

La victoire de 2-1 en prolongation contre ces mêmes Canucks (14-15-2), la veille, a montré que le Rocket (20-10-2) était capable d'aller chercher deux points « au pic et à la pelle », alors que celle de samedi a rappelé aux autres formations de la Ligue américaine ce qu'il était capable de faire lorsqu'il applique à la lettre son style de jeu.

Ce n'était d'ailleurs pas sans rappeler les succès des premières semaines de la campagne.

« J'ai revu l'équipe du début de saison, a observé l'entraîneur-chef Pascal Vincent. Nous étions rapides, intenses et physiques. Nous défendions bien. Mais c'était surtout notre état d'esprit en début de match, pour établir le momentum. C'était plaisant de revenir à ce style de jeu-là. Nous avions dévié un petit peu de cette mentalité-là, mais ce soir, ç'a été un match solide. »

Les Lavallois étaient prêts à se salir les mains dès les premiers coups de patin de l'affrontement, mais tout aurait pu basculer rapidement.

Alors que Gustav Lindstrom et Laurent Dauphin étaient assis au banc des pénalités, les Canucks ont pu travailler à cinq contre trois pendant une minute et 33 secondes, mais aucun de leurs tirs n'a touché le filet.

Le ton était lancé pour l'unité de désavantage numérique du Rocket, qui n'a alloué que deux buts en 27 infériorités numériques lors de ses six dernières parties.

« C'est une immense partie du jeu. Notre désavantage numérique a été très bon dernièrement et ça nous aide à obtenir du momentum, a expliqué Lindstrom. Ç'a été deux bons matchs pour nous ce week-end. Nous nous améliorons petit à petit. »

La performance des défenseurs ce week-end a été égalée par le jeu offensif des quatre trios. Chaque combinaison utilisée par Vincent samedi a connu de très bons moments en attaque et a mené la vie dure aux Canucks en échec-avant.

Sean Farrell, Filip Mesar, Rafaël Harvey-Pinard, Vincent Arseneau, Joshua Roy et Lindstrom, dans un filet désert, ont tous enfilé l'aiguille pour les Lavallois. Laurent Dauphin a préparé trois buts des siens.

« Nous savons que nous pouvons être dangereux et nous l'avons prouvé en début de saison. L'objectif était de revenir à ce standard. Notre équipe est jeune, alors ça va arriver des petits creux, mais c'est bien de rebondir comme nous l'avons fait ce week-end », a souligné Dauphin.

Ce qui a également fait plaisir à Vincent, c'est implication défensive de ses attaquants pour alimenter les relances et créer de l'attaque.

« J'ai une pensée très offensive et tout ce que nous faisons, c'est pour créer de l'attaque. Les quatre trios ont bien joué défensivement, ils ont été intenses et ils ont bien géré la rondelle. Ç'a créé de l'attaque », a mentionné l'entraîneur-chef.

Le gardien Connor Hughes n'a pas nécessairement eu à se signaler, contrairement à Cayden Primeau vendredi, mais il a gardé le fort dans les moments clés. Il a conclu la rencontre avec 24 arrêts.

Tristen Nielsen et Ty Mueller ont trouvé le fond du filet pour les Canucks, qui ont encaissé une sixième défaite consécutive. Nikita Tolopilo a cédé cinq fois en 25 lancers.

Le Rocket reprendra l'action le week-end prochain, alors qu'il amorcera une importante série de deux parties contre les Monsters à Cleveland.

Plus convaincant

Les choses ont commencé sur les chapeaux de roues pour les Canucks, mais elles se sont rapidement refroidies après qu'ils se soient butés à l'unité de désavantage numérique du Rocket.

Les Lavallois ont montré aux visiteurs comment faire avec joueur en plus, en ouvrant la marque à 7:15. Installé au cercle de mise en jeu à la droite de Tolopilo, Farrell a profité du passage de Dauphin pour faire bouger les cordages.

La troupe de Vincent a su maintenir son élan après ce premier but et elle est parvenue à doubler son avance après quelques belles tentatives. Lindstrom, avec une solide mise en échec à sa ligne bleue, et Dauphin, qui a gagné sa bataille contre Danila Klimovich, ont mis la table pour le premier but de Mesar depuis son retour au jeu, le 20 décembre.

La formation d'Abbotsford n'a cependant pas été dérangée par ce but et elle est sortie plus affamée au deuxième tiers. Après seulement 97 secondes d'écoulées, Jonathan Lekkerimaki a récupéré une rondelle perdue par Jacobs et il l'a refilée à Nielsen, qui a trompé la vigilance de Hughes.

Pendant quelques minutes, le Rocket a dû résister à plusieurs poussées des Canucks et ç'a semblé lui redonner un peu plus de momentum. À la suite d'une entrée de zone de Dauphin, William Trudeau a effectué un lancer de routine vers le filet, mais Harvey-Pinard est parvenu à le faire dévier dans la lucarne en cherchant à gagner sa position devant Cole McWard.

Avec un deuxième duel en 24 heures, il était probablement normal de voir le club-école du Canadien de Montréal connaître un petit creux de vague au deuxième engagement, mais les joueurs ont été beaucoup plus insistants au troisième. Ils ont d'ailleurs été récompensés de deux buts pour mettre le match hors de portée.

Arseneau a d'abord permis à la foule de célébrer lorsqu'il a redirigé un tir de Jared Davidson derrière le gardien des Canucks. Puis, à mi-chemin en troisième période, le travail de Lucas Condotta le long de la bande a servi la cause de Roy, qui avait été laissé seul dans l'enclave.

Mueller a réduit l'écart pour les visiteurs tard en fin de match, mais Lindstrom a planté le dernier clou dans une cage déserte.