Malgré tout, Larry Carrière dresse un bilan positif chez le Rocket
Rocket de Laval mardi, 20 mars 2018. 17:51 mercredi, 11 déc. 2024. 14:45LAVAL – Tout comme le Canadien, le Rocket de Laval doit faire son deuil des séries. Malgré tout, le directeur général Larry Carrière a tenu à présenter un bilan résolument positif de cette première saison à quelques stations de métro du grand club.
Même si le Rocket doit encore disputer 11 matchs avant de conclure son calendrier régulier, Carrière a accepté de revenir sur cette année plutôt rocambolesque.
Avant de débarquer à la Place Bell, le club-école du Tricolore n’avait participé qu’à une seule ronde éliminatoire depuis cinq saisons. Cependant, les attentes étaient élevées pour le début de cette nouvelle ère. La troupe de Sylvain Lefebvre semblait posséder les atouts pour bien se tirer d’affaires et le début de saison a donné raison à ces prévisions avec quatre victoires en six rencontres.
Toutefois, en respectant sa mission première, le Rocket a été dépossédé de ses meilleures ressources par le Canadien qui avait besoin de tout le renfort à sa portée. Résultat, le Rocket a été incapable de maintenir la cadence menant à une fiche de 24-33-8 en 65 parties.
Lorsque Geoff Molson, le président du Canadien, utilise le constat « inacceptable à tous les niveaux », le rendement du Rocket ne fait pas exception. Cela dit, la formation ne s’attendait pas à un tel exode vers Montréal même si l’objectif était de faciliter les transferts en se rapprochant du Centre Bell.
À lire également
Voilà pourquoi Carrière s’est assuré de répéter le mot « positif » à maintes reprises dans la conversation d’une trentaine de minutes avec le RDS.ca.
« Actuellement, on a 11 joueurs qui ont porté le chandail du Rocket et qui ont aussi été rappelés par Montréal. Il y en a 6 qui sont demeurés avec l’équipe. C’est l’aspect le plus positif de notre année », a jugé le directeur général du Rocket.
Cette liste contient donc les noms de Nicolas Deslauriers, Nikita Scherbak, Byron Froese, Daniel Carr, Noah Juulsen, Brett Lernout, Michael McCarron, Charlie Lindgren, Rinat Valiev, Zachary Fucale et Jakub Jerabek (échangé depuis à Washington).
Ce contexte quelque peu particulier atténue la déception au chapitre des victoires sans l’effacer.
« C’est sûr qu’on aimerait avoir de meilleurs résultats, mais il y a toutes sortes de choses qui arrivent dans la Ligue américaine. On avait une très bonne équipe en début de saison, mais les rappels ont été nombreux pour aider le Canadien. Certains des joueurs qui sont demeurés là-bas ont eu un impact – comme Deslauriers – et il faut considérer tout ça dans notre rendement », a proposé Carrière.
Le DG, qui se réjouit de pouvoir offrir ce qu’il qualifie de « meilleur aréna du circuit » à ses protégés, a apprécié que les partisans aient compris la situation.
« Ils sont souvent autour de 7000 à 8000 dans les gradins parce que ce sont de vrais amateurs de hockey, ils comprennent que le contexte de la Ligue américaine est particulier. C’est un mélange de plusieurs types de joueurs et il faut accepter que les meilleurs montent pour aller aider le Canadien. En même temps, c’est frustrant pour tout le monde quand tu ne gagnes pas assez. Les fans sont demeurés positifs parce qu’ils connaissent leur hockey », a-t-il jugé.
Pas déstabilisé par la pression qui s’accentue
La semaine dernière, Geoff Molson a également laissé croire que des changements pourraient survenir parmi la garde rapprochée de Bergevin au terme d’une évaluation exhaustive. Évidemment, le nom de Carrière fait partie de ce groupe, mais il ne se laisse pas ébranler par cette possibilité.
« Je respecte l’opinion des gens. Geoff Molson est un homme très intelligent. On a un plan avec le Canadien et Marc qui implique un travail à accomplir pour chacun. On n’aime pas nos résultats, mais on retient quand même beaucoup de choses positives comme le développement de nos jeunes et les gars qui sont montés avec le Canadien », a réagi Carrière qui est conscient que la pression s’est accentuée sur l’état-major du CH.
« Oui, mais on est tous des hommes avec passablement de caractère et on s’impose déjà assez de pression sur nos épaules », a soutenu l’ancien défenseur.
Si le nom de Carrière a été critiqué quelques fois, les récriminations ont été plus nombreuses envers son entraîneur Sylvain Lefebvre. Carrière considère qu’il accomplit assez bien son boulot pour demeurer en poste.
« Oui, je pense que nos entraîneurs ont fait un bon travail. C’est quand même spécial tout ce qui se passe dans la LAH et ça prend des entraîneurs comme Sylvain qui s’adapte très vite et qui a de l’expérience pour parler aux joueurs. Ils sont tous à des niveaux différents donc ça prend de la patience pour leur expliquer le plan et les développer. Les résultats sont meilleurs en considérant les gars qui sont à Montréal », a plaidé Carrière.
Quant à la rumeur qui laisse croire que Lefebvre pourrait retourner dans la LNH à titre d’adjoint avec le Canadien, Carrière maintient que les hommes de hockey ne discutent pas de leurs objectifs personnels durant la saison.
Au cours des dernières années, le mandat de Carrière s’est plus orienté vers la gestion du club-école.
« J’ai passé beaucoup de temps avec le Rocket même si je suis encore impliqué dans le groupe de gestion avec Marc. Mon objectif était de m’assurer de bien faire le travail ici à Laval et je faisais la même chose avant le déménagement. Je vois quand même beaucoup de matchs à Montréal et je voyage avec le Rocket. Je trouve que c’est une bonne chose, ça permet d’être vraiment au fait de tout ce qui se passe à Montréal et à Laval pour nous aider dans nos décisions sur l’effectif », a relevé Carrière qui rencontrera bientôt Mark Weightman, le nouveau vice-président développement et opérations à la Place Bell.
Il demeure difficile de prédire si des lieutenants de Bergevin écoperont. Par contre, Carrière ne contredit pas que des renforts seront nécessaires au sein du Rocket pour rehausser les résultats sur la patinoire.
« Chose certaine, il y a tellement de joueurs qui veulent jouer ici que c’est un élément très positif. Les joueurs se parlent à travers la Ligue américaine, ils demandent si Laval est une bonne place et ça va aider pour attirer les meilleurs joueurs québécois et ceux d’ailleurs. Les vétérans ont joué ailleurs et ils voient la passion des gens d’ici », a répondu Carrière qui ne pouvait pas en dire autant quand l’équipe était située dans les Maritimes.
*À lire demain, Larry Carrière fait le bilan de la saison de quelques joueurs, notamment Michael McCarron.