Michael McCarron ne veut plus agir comme un bébé
Rocket de Laval jeudi, 27 sept. 2018. 16:14 samedi, 23 nov. 2024. 02:02LAVAL – Est-ce que le changement d’attitude espéré de la part de Michael McCarron s’est enfin produit? Il semble bien qu’on ait assisté au point de départ alors qu’il a rencontré les médias après avoir été ignoré au ballottage par les 30 autres équipes de la LNH.
L’an dernier, au début novembre, le gros droitier avait été retranché par le Canadien après huit matchs plutôt ordinaires. De retour à Laval, il avait exposé une humeur massacrante au terme de son premier entraînement avec le Rocket.
Un an plus tard, McCarron a encore effectué le petit voyage vers Laval, mais il avait l’air d’un nouvel homme même en parlant de l’expérience peu valorisante du ballottage. On dirait que l’influence de Joël Bouchard se fait déjà sentir.
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« Je ne sais pas, c’est poche, c’est une sensation qui fait mal, mais j’aime l’ambiance dans cette équipe avec les nouveaux entraîneurs. C’est un virage à 180 degrés comparativement à l’an passé. Joël s’attend à ce que tu te comportes comme un pro. Je suis excité d’être ici, je veux avoir une bonne attitude et une bonne année. »
« Je crois que je suis dans une bonne position avec cet entraîneur pour devenir meilleur. Il sait comment m’aider », a commenté McCarron au terme d’un entraînement sans pitié pour lui et les autres joueurs du Canadien qui n’ont pas été réclamés.
McCarron est persuadé d’avoir amélioré son arsenal cet été, mais il croit surtout que c’est au plan de la fameuse « attitude » qu’il a le plus progressé.
« J’ai un bien meilleur état d’esprit que l’an dernier. J’étais un peu un bébé l’an dernier et ça n’a pas aidé personne », a-t-il lancé sans filtre.
L’Américain de 23 ans explique ce comportement regrettable par le fait qu’il avait joué 31 parties avec le Canadien en 2016-2017. Il pensait avoir franchi les étapes nécessaires pour ne plus retourner dans la Ligue américaine.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que McCarron est tombé de haut. Il s’est relevé notamment grâce à une rencontre d’une grande honnêteté avec Bouchard.
« La chose que j’haïssais le plus quand je jouais, c’est les menteries. Ça me rentrait dedans, l’entraîneur qui disait n’importe quoi simplement pour être chum ou me faire plaisir. Ça, c’est plate parce que ce sont des professionnels. Je respecte beaucoup les joueurs de hockey, je sais ce qu’ils doivent vivre. Une journée comme mercredi (le jour de leur rencontre), ce n’est pas drôle pour Michael. J’étais assis devant lui et je sais ce qu’il pouvait ressentir. Je suis capable de me placer dans ses souliers, c’est juste d’avoir une discussion honnête, de dire les vraies choses. Quand c’est blanc, c’est blanc et quand c’est noir, c’est noir. »
« Il faut un discours honnête et trouver des choses pour progresser. Je n’allais pas là avec des pompons pour le motiver. C’est un joueur de hockey professionnel et ça peut devenir motivant ce qui lui est arrivé, une action peut te motiver. Il avait une attitude extraordinaire et je vous le dirais si ça n’avait pas été le cas. Il a été bon, on a parlé et c’était franc », a décrit Bouchard avec sa verve passionnée.
Oubliez donc les gants blancs. Bouchard n’a pas donné les détails précis de son message, mais on comprend qu’il lui a fait réaliser plusieurs choses.
« Évidemment, quand un joueur passe au ballottage pour la première fois, c’est un peu une réalité. Ça veut dire que tu as des choses à améliorer dans ton jeu et il en est conscient. On a mis les cartes sur table. Je repars à zéro avec lui, ce qui est arrivé avant ne me concerne pas, mais il sait que la barre sera haute pour lui », a ajouté Bouchard.