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Nulle part ailleurs dans la LAH, sauf à Laval

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MONTRÉAL – S'il l'avait souhaité, Pascal Vincent aurait pu patienter jusqu'à ce qu'une prochaine chance dans la LNH se présente à lui. C'est le luxe que lui offrait son salaire garanti pour la prochaine année, malgré son congédiement récent par les Blue Jackets de Columbus.

Il a plutôt opté pour l'« opportunité unique » s'offrant à lui au meilleur des moments : un retour au bercail.

« Dans mes discussions avec les gens du Canadien [de Montréal], je leur ai dit que de retourner dans la Ligue américaine, ce n'était pas nécessairement une priorité, sauf pour le Rocket de Laval », a confié l'entraîneur de carrière, quelques heures après s'être vu remettre officiellement les rênes du club-école, mardi en visioconférence.

« Le timing était parfait, autant pour l'organisation que pour moi-même. Je suis vraiment très heureux de revenir à la maison et de pouvoir travailler dans ma ville. Je suis un Lavallois pur. De faire partie de l'organisation du Canadien, de coacher le Rocket de Laval, c'est un privilège », a répété le successeur de Jean-François Houle, qui a récemment remis sa démission pour prendre les commandes du programme de hockey de son alma mater, l'Université Clarkson dans la NCAA.

Vincent revient chez lui un mois après s'être vu montrer la porte par les Blue Jackets, qu'il a menés à un dossier de 27-43-12 la saison dernière après avoir hérité des commandes de l'équipe à la suite du congédiement de Mike Babcock tout juste avant le camp d'entraînement.

À son arrivée en poste durant la saison morte, le nouveau président et directeur général du club de l'Ohio, Don Waddell, a remercié Vincent, prétextant vouloir emprunter une nouvelle direction après avoir entendu certains commentaires de la part de ses joueurs.

Réagissant pour la première fois à son congédiement, Vincent n'a pas voulu entrer dans les détails de celui-ci, préférant plutôt tourner la page.

« J'ai appris une tonne de choses la saison dernière. J'ai eu l'emploi quatre jours avant le camp et j'avais très peu de temps pour me préparer. C'était une jeune équipe, mais c'est la LNH et dans la LNH, il faut gagner des matchs de hockey », s'est-il limité à dire, assurant au passage être l'homme de la situation pour guider la relève du CH.

« La ligue américaine, c'est garder un oeil sur demain, tout en développant aujourd'hui et en permettant aux joueurs de performer une fois qu'ils sont dans la LNH. Le but, c'est de gagner la Coupe Stanley. C'est le but ultime et on veut la ramener à Montréal. Si on gagne la Coupe Calder d'ici là, tant mieux, ce sera un boni. On va certainement y penser et en parler, parce qu'on veut un environnement gagnant à Laval. »

Signataire d'un contrat valide pour trois saisons, Vincent se dit par ailleurs enchanté par la banque d'espoirs qu'il aura à sa disposition durant cette période.

« L'équipe a eu de bonnes séances de sélection au cours des dernières années et il y a un paquet de bons joueurs qui se sont greffés à l'organisation ou qui vont s'y greffer. Ça faisait aussi partie des facteurs décisifs à savoir ce que je voulais faire. »

Vincent n'en sera pas à sa première expérience dans la Ligue américaine, lui qui a dirigé le club-école des Jets de Winnipeg, le Moose du Manitoba, de 2016 à 2021 avant de revenir derrière un banc de la LNH à Columbus à titre d'adjoint.

« La Ligue nationale, c'est qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui pour gagner le match ce soir. La Ligue américaine, c'est un peu plus une vision à long terme, faire des projections et avoir un plan pour que nos jeunes se développent adéquatement. Je pense que j'amène un bon bagage d'expérience. »

L'homme de 52 ans dit avoir déjà eu des discussions sur la vision du jeu de l'équipe avec l'entraîneur-chef Martin St-Louis, un ancien coéquipier dans des rangs Midget AAA chez les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière.

« J'ai joué contre eux, donc je connais leur système, mais pas en profondeur. [...] Il y a une belle connexion entre Martin et moi. »

À Laval, il renouera avec l'entraîneur des gardiens Marco Marciano, qu'il a embauché à l'époque pour l'épauler chez les Screaming Eagles du Cap-Breton dans la LHMQ, et le nouvel adjoint Daniel Jacob, qu'il affirme bien connaître.

Sauf avis contraire, il ne s'attend pas à apporter de modifications au personnel d'entraîneurs déjà en place. Il est là pour poursuivre le travail accompli par son prédécesseur, avant tout, et pourquoi pas revenir un jour dans la LNH.

« Éventuellement, est-ce que je veux retourner dans la Ligue nationale, oui. Mais pour l'instant, mon focus pour les trois prochaines années, ça va être le Rocket de Laval. »