Le match entre le Crunch et le Rocket sera présenté sur les ondes de RDS et RDS Direct mercredi à 19 h.

 

LAVAL – Riley Baber ne s’est pas éternisé pour retrouver ses repères avec le Rocket de Laval. Depuis que le Canadien l’a rétrogradé dans la Ligue américaine, l’attaquant de 25 ans a récolté six points en sept matchs, touchant lui-même la cible dans trois de ses cinq dernières sorties.  

 

Ça ne signifie toutefois pas que son retour à son ancien environnement s’est fait sans heurt.

 

« On a une chimie à recréer »

« Le jeu est beaucoup plus lent ici, mais ça ne rend pas nécessairement la tâche d’un joueur offensif plus facile, relativisait le deuxième meilleur pointeur du Rocket mardi. Il y a beaucoup de bons joueurs ici, mais il y a aussi beaucoup de joueurs tough et je me rends compte qu’il y a beaucoup de choses qui passent sous silence ici! Il y a des coups qu’on ne voit plus dans la LNH, mais j’ai comme l’impression qu’on les tolère encore ici. »

 

Le récent séjour de Barber dans la Ligue nationale illustre bien le gouffre qui peut séparer le circuit Bettman de son antichambre. L’un des meilleurs francs-tireurs de la Ligue américaine, Barber n’a jamais été considéré comme une option offensive sous la supervision de Claude Julien. Son temps d’utilisation a excédé la dizaine de minutes à une seule reprise et il n’a décoché que six tirs cadrés en neuf matchs.

 

Ces chiffres modestes ne signifient toutefois pas que son séjour doive être considéré comme un échec. Dans un rôle qu’il n’a pas l’habitude de camper, Barber a fait ce qui lui était demandé avec une sobre efficacité. Il n’a été sur la glace que pour un seul but de l’adversaire et selon les statistiques avancées compilées par le site Natural Stat Trick, le Canadien a obtenu plus de chances de marquer de qualité (14) qu’il n’en a concédé (9) en sa présence.

 

« Chaque jour, tu te pointes à l’aréna en espérant ne pas voir tes affaires ramassées dans une paquet, prêtes à être renvoyées d’où elles viennent. J’essayais de me concentrer sur mes petites affaires en me disant : « advienne que pourra! ». Ça a évidemment été une déception d’être renvoyé dans les mineures, j’aurais aimé rester plus longtemps, mais je crois avoir prouvé que je pouvais jouer en haut. J’ai fait des bonnes choses, je me sentais en confiance et je crois que ça augure bien pour le futur. Je suis convaincu que ce n’était pas ma dernière chance. »

 

Barber, qui avait déjà disputé trois matchs dans la LNH lors de son passage dans l’organisation des Capitals de Washington, conservera des souvenirs impérissables du mois qu’il a passé avec la Sainte-Flanelle. Celui de son premier match avec le bleu-blanc-rouge, dans sa ville natale de Pittsburgh, arrive en tête de liste, mais son voyage dans l’ouest canadien lui a aussi fait vivre des grandes émotions.

 

« Mon père est né à Victoria, sur l’île de Vancouver, et quand on est allé jouer contre les Canucks, mes grands-parents ont fait le voyage en traversier pour venir me voir jouer. Ils m’ont dit qu’ils avaient souvent fait le même parcours pour voir jouer mon père il y a 25 ou 30 ans. J’ai trouvé ça pas mal cool. »

 

Barber continuera d’entretenir les liens familiaux la semaine prochaine. Alors que les activités régulières de la Ligue américaine seront paralysées pendant quelques jours pour la tenue du match des étoiles, il partira rejoindre ses frères pour une escapade de golf en Arizona. Ses coéquipiers Josh Brook et Michael Pezzetta seront du voyage.

 

« Comme je suis un peu plus vieux, je dois bien m’occuper des gars », dit le vétéran en souriant.  

 

Baptême lavallois pour Dauphin  

 

Acquis dans la transaction qui a envoyé Michael McCarron dans l’organisation des Predators de Nashville au début du mois de janvier, Laurent Dauphin a disputé cinq matchs sur la route depuis son arrivée avec le Rocket. La rencontre de mercredi contre le Crunch de Syracuse sera une première occasion pour le natif de Repentigny d’évoluer devant ses nouveaux partisans.

 

Le Rocket veut un Laurent Dauphin 2.0

Dauphin, qui a joué 35 matchs dans la Ligue nationale entre 2015 et 2019, avait 16 points en 33 matchs avec les Admirals de Milwaukee au moment de la transaction qui l’a envoyé à Laval. L’entraîneur Joël Bouchard voit en lui un beau projet.

 

« On va continuer à travailler avec lui parce que je vois le potentiel, a dit Bouchard mardi. Il est exactement ce que j’avais vu dans le junior, ce que je connais de lui. Mon but, c’est d’avoir un Laurent 2.0. Je pense qu’ensemble, on peut ensemble amener son jeu à un autre niveau. Il a beaucoup d’outils, il a beaucoup de potentiel. Depuis qu’il est avec nous autres, on l’a vu avec des bons coups, avec des ratés aussi. Mais je pense qu’il le comprend et qu’il assimile bien ce qu’on lui demande. Je pense qu’il considère que ça fait beaucoup de sens, ce qu’on lui dit. »

 

Dauphin a un but en cinq matchs depuis le début de son association avec le Rocket. Il jouera mercredi sur le même trio que Charles Hudon, avec qui il a partagé le vestiaire des Saguenéens de Chicoutimi pendant deux saisons.  

 

« Le but, c’est de prendre un joueur et de travailler pour que ses forces ressortent plus, continue Bouchard. Ses forces, pour moi, c’est son sens du hockey, ses habiletés à faire un jeu. Mais pour moi, il faut qu’il soit plus engagé. Si le joueur est plus engagé, automatiquement il touche à la rondelle plus souvent, automatiquement il est plus dans l’action, automatiquement les chances de marquer et le jeu offensif vont être présents. Il faut le sortir de ce carcan qui est juste d’être un bon joueur et devenir un joueur qui a des dominances dans son jeu. »​

Veilleux victime de la réglementation