Joshua Roy ne veut rien précipiter
L'objectif de chaque joueur qui évolue dans la Ligue américaine est d'un jour atteindre la Ligue nationale.
L'espoir des Canadiens de Montréal, Joshua Roy, ne fait pas exception à la règle, mais celui qui entame sa première saison complète avec le Rocket de Laval ne veut pas brûler les étapes. De passage sur le plateau de l'Antichambre, vendredi, l'attaquant de 20 ans est revenu sur son début de saison avec le club-école du Tricolore, qui a attiré l'attention.
Pendant que l'équipe connaît des ennuis sur le plan collectif avec seulement deux victoires en 10 matchs, Roy a entamé la campagne en force avec 12 points, dont cinq buts, à ses six premières rencontres. Il n'en fallait pas plus pour que son nom ressorte dans les conversations à savoir s'il obtiendrait un essai avec le grand club cette saison.
Le principal intéressé veut simplement continuer à se développer avec le Rocket et il ne veut rien précipiter. C'est avec une belle maturité qu'il souhaite simplement faire de son mieux et être prêt s'il obtient sa chance. Mais comme il l'a indiqué en répondant à notre collègue Stéphane Leroux, il ne cherche pas à tout prix un rappel par les Canadiens cette saison. Il veut uniquement se concentrer sur ce qu'il peut contrôler, soit son travail avec le Rocket.
« Le marché montréalais est connu pour ça un peu, mais j'essaie de mon côté de me concentrer sur Laval. Je suis là pour me développer. Jusqu'à présent ça va super bien et je veux continuer comme ça », a souligné celui qui a amassé cinq points, dont un tour du chapeau, contre Rochester le 20 octobre.
« Je pense que tous les chemins mènent à Rome. C'est sûr que mon objectif est d'un jour jouer pour le Canadien, mais il n'y a pas de presse. Je vais me développer en tant que joueur et si je reçois l'appel, je vais être prêt à faire le saut », a-t-il ajouté.
Tout juste nommé recrue du mois d'octobre dans le circuit, Roy enchaîne à Laval après des saisons de 119 et 99 points avec le Phoenix de Sherbrooke. Il reconnaît que la marche est importante entre la LHJMQ et la Ligue américaine, mais à 20 ans, il apprécie déjà d'avoir la confiance de son entraîneur Jean-François Houle pour certaines situations sur la glace.
« JF me fait extrêmement confiance, je suis utilisé en avantage numérique et en fin de match. Pour ma confiance, ça m'aide d'être à Laval. »
« Tous les gars dans n'importe quelle équipe, je pense, ont dominé dans le junior. Tu dois accepter ton rôle, qui ne sera pas le même qu'avec ton équipe junior. Il faut respecter ce rôle. Nous avons beaucoup de bons vétérans pour ça aussi », en nommant Gabriel Bourque et Philippe Maillet parmi ceux-ci pour l'épauler dans la transition.
Ce passage chez les professionnels n'a toutefois pas changé complètement l'approche du choix de cinquième tour des Canadiens lors du repêchage de 2021 par rapport au hockey, soit qu'il a encore beaucoup de plaisir même si c'est maintenant son métier à temps plein.
« C'est sûr que c'est rendu un peu un travail, on reçoit une paie et tout, mais je le vois encore aussi comme un jeu. Je me réveille et je vais à l'aréna, je suis heureux d'y aller. Nous sommes un beau groupe à Laval, nous avons du plaisir. »
Le Rocket profitait de sept jours de repos, mais entamera dimanche une séquence de cinq matchs en sept soirs. Roy est d'avis que cette pause a aidé les joueurs qui ont pu travailler sur certains aspects afin de relancer la saison sur une bonne note.
« Je pense que ça peut faire du bien à moi, mais aussi à l'équipe. Nous avons travaillé sur des éléments à l'entraînement et nous allons arriver prêts », a-t-il soutenu.
C'est donc sans précipiter les choses que Roy poursuivra son développement avec le Rocket. Il reste à voir si le 150e joueur sélectionné en 2021 aura la chance d'arpenter les corridors du Centre Bell dans ses plus beaux habits cette saison ou s'il devra patienter jusqu'au prochain camp d'entraînement.