Florian Xhekaj couronne une spectaculaire remontée du Rocket
La première période n'annonçait rien de bon pour le Rocket de Laval, mais le reste du match a une fois de plus montré pourquoi l'équipe est à prendre au sérieux.
Florian Xhekaj a joué les héros en prolongation et le Rocket est venu de l'arrière pour vaincre le Wolf Pack de Hartford 5-4, samedi après-midi, à la Place Bell.
Xhekaj a mis fin au débat en décochant un lancer rapide pour tromper la vigilance de Dylan Garand. Il s'agissait d'un deuxième but vainqueur d'affilée pour le colosse de 20 ans, qui avait procuré la victoire aux siens contre ce même Wolf Pack (18-21-5), la veille.
Après une première période à l'avantage des visiteurs, 14-5 au chapitre des tirs et 3-1 au tableau indicateur, le club-école du Canadien de Montréal ne semblait pas en voie de répéter quelques-unes de ses remontées des dernières semaines. Mais une fois lancé, il a su venir de l'arrière et obtenir une cinquième victoire consécutive.
« Habituellement, nous avons de bons départs. Nous avions connu un bon match hier, alors nous pensions peut-être que ce serait facile. De leur côté, ils n'étaient pas heureux de leur performance. J'ai toutefois aimé notre résilience et la façon dont nous sommes sortis lors des deuxième et troisième périodes », a indiqué l'entraîneur-chef Pascal Vincent.
Sean Farrell, avec deux buts et une aide, et Alex Barré-Boulet, avec un but et deux mentions d'assistance, ont mené la charge offensivement pour le Rocket (28-11-3), qui est resté au sommet de la section Nord de la Ligue américaine de hockey. Jared Davidson a également marqué dans la victoire des siens.
Alors que Joshua Roy est blessé, Farrell a eu une audition en compagnie de Barré-Boulet. La chimie s'est rapidement installée et le jeune attaquant a été l'une des bougies d'allumage des Lavallois avec ses sept tirs au filet.
« Alex est un joueur spécial. Quand je joue avec lui, j'essaie de trouver les endroits où je peux tirer. C'est très bien de jouer avec des joueurs intelligents comme lui, a mentionné Farrell. Avec un gars comme Alex, tu dois devenir un peu plus tireur. Nous n'avons pas connu un bon début de match et nous voulions établir un rythme en envoyant beaucoup de rondelles au filet. »
En plus de décocher un peu plus de tirs après la première période, le Rocket a commencé à s'imposer physiquement en fond de territoire et en échec avant. Plusieurs séquences ont mené à de belles occasions de marquer, à des pénalités ou encore des revirements.
Quand Davidson a réduit l'écart lors d'un lancer de pénalité au deuxième vingt, on pouvait sentir que le vent changeait de côté et que la troupe lavalloise avait en quelque sorte le résultat final entre ses mains.
« J'ai l'impression qu'il n'y a aucun match au cours duquel nous n'avons pas la possibilité de gagner. C'était ‘cool' de voir les joueurs s'unir de la sorte et d'enregistrer une victoire comme ça, a dit le défenseur Noel Hoefenmayer. Toutes les équipes qui viennent jouer contre nous ici sont emballées, c'est le meilleur aréna de la ligue. Nous n'avons pas connu le départ que nous voulions, mais nous sommes restés ensemble pour gagner. »
Cayden Primeau, qui obtenait un deuxième départ en moins de 24 heures, a fait face à de l'adversité en début de rencontre, mais il a réalisé 24 arrêts pour rester invaincu en neuf matchs depuis qu'il a été rétrogradé dans la Ligue américaine.
Lucas Edmonds a fait scintiller la lumière rouge à deux occasions pour le Wolf Pack, qui a encaissé un sixième revers de suite. Brennan Othmann et Casey Fitzgerald ont aussi fait bouger les cordages.
Contrairement à Primeau, Garand a eu la vie facile en première période, mais les choses se sont corsées par la suite. Il a finalement cédé cinq fois contre 34 lancers.
Le Rocket profitera maintenant de quatre jours de congé pour regarder le match des étoiles de la Ligue américaine et il reprendra l'action vendredi, contre les Marlies à Toronto.
Les écluses s'ouvrent
Les Lavallois avaient été efficaces pour bloquer l'accès à l'enclave la veille, mais l'histoire ne s'est pas répétée en première période, samedi. En contrepartie, le Wolf Pack a clairement eu comme mandat de décocher plusieurs lancers vers Primeau et il a été récompensé de trois buts.
La rafale s'est amorcée à 4:31, quand le tir d'Anton Blidh a échappé à Primeau. La rondelle, qui gisait sans surveillance dans le demi-cercle, a été poussée facilement par Edmonds.
Les visiteurs ont par la suite profité d'un avantage numérique de deux hommes pour doubler leur avance. Le tir de Matthew Robertson a touché Zack Hayes devant le filet et le disque a abouti sur la lame de bâton d'Othmann, qui n'a eu aucune difficulté à toucher la cible.
Le ciel est tombé sur la tête des partisans moins de deux minutes plus tard, alors que Alex Belzile a mis la table pour le deuxième but de l'après-midi d'Edmonds, qui a habilement redirigé la passe de son coéquipier.
Les hommes de Pascal Vincent ont toutefois donné des signes de vie avant de rentrer au vestiaire. Lors d'une supériorité numérique, Farrell s'est blotti dans l'enclave et il a sauté sur un retour de lancer pour déjouer Garand.
Le Rocket croyait bien revenir sur les rails grâce à ce but, mais il a subi un pas de recul dès les premières minutes du deuxième engagement. En fond de zone, Fitzgerald est revenu vers le devant du filet et il a surpris Primeau à l'aide d'un tir à ras la glace.
Même si elle était dans les câbles, la formation lavalloise a ouvert la machine et elle a effacé un retard de plus d'un but, comme ce fut le cas à quelques reprises déjà en 2025.
Davidson a lancé le bal lors d'un lancer de pénalité, après une séquence endiablée près de la cage de Garand. Son tir précis n'a donné aucune chance au gardien du Wolf Pack.
L'ambiance festive a ensuite fait un retour fulgurant à la Place Bell, quand Farrell et Barré-Boulet ont enfilé l'aiguille pour ramener les deux équipes à la case départ.
Au dernier tiers, la glace a été un peu plus abîmée du côté du Wolf Pack et le Rocket a obtenu les meilleures occasions de marquer. Filip Mesar croyait bien avoir la victoire au bout du bâton, mais son violent tir des poignets a donné contre la barre transversale.