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Jean-François Houle est heureux à Laval et se voit revenir avec le Rocket

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Jean-François Houle l'avoue sans détour : sa troisième saison à la barre du Rocket de Laval a été riche en défis et en émotions de toutes sortes. Mais au retour d'un week-end marqué par deux défaites contre les Senators de Belleville, dont la première est venue confirmer l'exclusion de son équipe des séries éliminatoires dans la Ligue américaine, vendredi, Houle s'est dit heureux avec la formation lavalloise et il aimerait être de retour avec le club-école du Canadien de Montréal l'an prochain.

« Mon envie, c'est absolument de revenir ici à Laval. J'adore ça ici, j'adore l'organisation, j'adore les gens avec lesquels on travaille. Absolument, je veux faire partie de l'organisation », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse en marge du bilan de la saison du Rocket dimanche matin à la Place Bell.

« Ce n'est pas décidé encore. On va prendre du recul là-dessus, on va avoir des discussions avec l'organisation, on va voir dans les prochaines semaines. Je suis très heureux d'être ici. On va voir ce qui va arriver », avait-il par ailleurs mentionné quelques instants auparavant.

Après avoir échangé avec les journalistes pendant 25 minutes, Houle, dont le contrat venait à échéance à la fin de la saison actuelle, a discuté avec les joueurs de l'équipe dans le cadre des entrevues de fin de saison. Puis, une rencontre était prévue avec le directeur général de l'équipe, John Sedgwick, dimanche.

« Je suis ici depuis trois ans, j'aime être ici, je pense que notre personnel d'instructeurs a fait du bon travail et nous avons entretenu un bon rapport avec les joueurs », a déclaré Houle lorsqu'il s'est fait demander quel genre de message il pourrait livrer à Sedgwick.

« Nous avons participé aux séries éliminatoires lors des deux saisons précédentes, nous n'avons pas réussi cette année, mais je pense que nous avons fait des avancées avec notre équipe. Les joueurs s'améliorent et ils aiment être ici », a aussi mentionné Houle qui a néanmoins admis qu'il écoutera si jamais il recevait une offre pour travailler avec un club de la Ligue nationale de hockey.

« Comme tout autre autre ‘coach', tout le monde veut monter plus haut. C'est sûr que j'écouterais ce qu'on aurait à m'offrir. Un jour, je veux être instructeur dans la Ligue nationale. Oui, j'écouterais ce qu'on m'offrirait. »

Si l'avenir de Houle à Laval n'est pas encore clair, une chose est sûre; il a l'appui des joueurs qui ont défilé devant les journalistes dimanche.

« C'est un ‘coach' de joueurs, les joueurs l'adorent, c'est facile de parler avec lui, il communique beaucoup avec les gars, il est vraiment présent avec nous. C'est rare que l'on va entendre un joueur dire quelque chose de négatif sur ‘J.-F' », a déclaré le défenseur Tobie Bisson.

Brandon Gignac et Mitchell Stephens se sont également montrés élogieux à son endroit.

« Il a été excellent, on voit encore que tous les jeunes se sont améliorés, il n'y a pas un joueur qui est resté au même niveau », a souligné Gignac.

« Ça en dit beaucoup sur lui. Il est excellent avec les jeunes, il est excellent avec les vétérans, c'est sûr qu'on veut le revoir ici. »

Stephens a noté le fait que Houle parvient à alléger l'environnement.

«Il fait en sorte que tout le monde a du plaisir à se présenter à l'aréna.»

Et selon Joshua Roy, Houle avait le respect de tous dans le vestiaire.

Une année d'apprentissage

Lorsqu'il a donné le coup d'envoi au camp d'entraînement du Rocket au début du mois d'octobre, Houle avait une mission importante à remplir: permettre à de jeunes joueurs dotés de plus ou moins d'expérience au hockey professionnel — et dans certains cas aucune — d'apprendre leur métier. Or, la saison qui a pris fin samedi soir a été riche en apprentissages pour lui aussi.

« Ç'a été une année de beaucoup de défis, beaucoup d'émotions, des hauts, des bas. (...) Quand tu as une saison comme ça, comme instructeur, tu te regardes dans le miroir et tu te dis ‘est-ce qu'on fait la bonne chose?' Tu te questionnes un peu et c'est totalement normal. Tu as les blessures, tu dois faire des changements de joueurs, il y a des rappels », a-t-il expliqué.

« Je pense que c'est important de passer à travers ça. La Ligue américaine, ce n'est pas pour tout le monde, mais ça fait de toi un meilleur instructeur, parce que tu as à faire face à différents défis, à différentes places. C'était le 'fun', c'était dur, mais je pense que ç'a été une bonne courbe d'apprentissage comme instructeur », a-t-il ajouté.

Dans son analyse globale, Houle a parlé d'une saison en deux temps.

« Ç'a été une déception de ne pas avoir fait les séries éliminatoires, surtout pour nos partisans qui viennent à tous les matchs, mais un succès dans le développement de nos jeunes joueurs qui ont pu jouer dans la Ligue nationale, ou pour les joueurs qui sont descendus comme (Joel) Armia et (Arber) Xhekaj, qui ont fait un petit séjour chez nous, qui sont retournés en haut et pour qui ç'a bien été. Ça, je pense que c'est positif pour nous. »