Le Rocket n'a pas volé sa place au sommet du classement de la Ligue américaine
Le Rocket de Laval n'a pas volé sa place au sommet du classement général de la Ligue américaine de hockey, et il l'a montré lors de la fin de semaine.
Dans ce qui pourrait être un prélude aux séries, la Place Bell n'a pas manqué d'énergie pour ces deux affrontements en moins de 24 heures entre le Rocket et les Americans de Rochester. Peut-être même un peu trop pour les visiteurs.
Les Americans sont arrivés à Laval avec la ferme intention de se donner un plus gros coussin sur le club-école des Canadiens de Montréal au premier rang de la section Nord et de la Ligue américaine. Pendant plus de 50 minutes, vendredi et samedi, ils pensaient peut-être en avoir fait suffisamment.
Les prouesses du gardien Devon Levi n'ont toutefois pas résisté à l'intensité lavalloise. Les hommes de Pascal Vincent en ont profité pour effectuer deux remontées et interchanger leur position avec leurs rivaux grâce à une récolte de quatre points.
« Il y a quelque chose dans le vestiaire ici. Nous y croyons et c'est l'énergie que nous amenons. La foule fait une différence aussi et ça donne des ailes, a affirmé l'attaquant Vincent Arseneau, qui est revenu au jeu cette fin de semaine. L'intensité était là. Il fallait deux victoires et c'est deux gros matchs que nous avions à jouer. »
Peu de rivalités sont aussi serrées que celle entre le Rocket et les Americans cette saison. Cinq des sept duels se sont décidés par un seul but et aucune équipe n'avait réussi à gagner devant ses partisans avant cette fin de semaine.
Les deux formations ont tranquillement commencé à se distancer des autres dans la section Nord et elles sont vraisemblablement les favorites pour remporter le titre. Qui sait, peut-être également le trophée Macgregor Kilpatrick, remis à l'équipe qui a présenté la meilleure fiche de la Ligue américaine.
« Si nous ne sommes pas les deux meilleures équipes de la Ligue américaine, nous sommes assurément deux des très bonnes équipes. Je pense que nous avons prouvé que nous en faisions partie en allant chercher quatre points cette fin de semaine », a mentionné l'attaquant Joshua Roy, qui a inscrit le but vainqueur samedi.
Les Lavallois détiennent actuellement une avance de deux points sur les Bears de Hershey, les doubles champions en titre de la coupe Calder, au sommet du classement général, et trois sur les Americans.
Si les Bears sont encore considérés comme des aspirants, le Rocket s'est aussi invité dans cette discussion. Les joueurs n'estiment toutefois pas que leur performance de la fin de semaine visait à envoyer un message au reste de la ligue.
« C'était plus un message pour nous-mêmes. Ce sont deux matchs de séries et nous voulions prouver que nous sommes capables d'en gagner des gros de la sorte », a dit le défenseur William Trudeau.
Vincent abonde dans le même sens. Ce qui se dit sur sa troupe à travers la Ligue américaine ne fait pas vraiment couler d'encre, c'est plutôt ce qui se dit entre les quatre murs de la Place Bell qui compte.
Les deux victoires contre les Americans viennent en quelque sorte valider les objectifs que le Rocket s'était fixés et ce qu'il croit être capable d'atteindre.
« Ce que ça dit, c'est que nous ne sommes pas des prétendants ("phony"). Nous sommes là pour vrai et nous méritons d'être là pour vrai, a insisté l'entraîneur-chef. C'est difficile de battre le même club deux fois en deux jours. C'est très difficile de battre les Americans deux fois en deux jours. Ces deux victoires-là nous donnent une certaine confiance pour la suite. »
Le Rocket reprendra l'action mercredi soir, alors que les Islanders de Bridgeport seront de passage à Laval.