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RÉSULTATS

Le Rocket a livré une prestation imparfaite samedi mais a eu le mérite de rebondir

Mattias Norlinder, Mitchell Stephens et Tobie Bisson Mattias Norlinder, Mitchell Stephens et Tobie Bisson - @RocketLaval
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Par son aspect physique, la Place Bell est probablement l'un des amphithéâtres les plus attrayants dans la Ligue américaine de hockey. Cet attrait est amplifié par une animation de match dynamique et des gradins souvent remplis à pleine capacité. Reste maintenant à savoir si, en 2023-2024, il s'y jouera du hockey au-delà de la date du 20 avril.

Les joueurs du Rocket de Laval peuvent encore l'espérer après leur victoire de 7-4 contre les Thunderbirds de Springfield devant une salle comble de 10 293 spectateurs dans l'enceinte lavalloise samedi après-midi.

Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que ce fut laborieux. Et aussi très imparfait, si l'on exclut les performances du trio formé de Mitchell Stephens (3-2), Arnaud Durandeau (2-1) et Lias Andersson (0-3), et celle du gardien Jakub Dobes, encore une fois solide malgré les quatre buts concédés.

Stephens, Durandeau et Andersson, dans cet ordre, ont d'ailleurs été nommés les trois étoiles d'un match lors duquel le Rocket a toutefois laissé filer des avances de 2-0 et de 4-2.

« Il y a plusieurs choses que l'on a faites que je n'ai pas aimées, mais j'ai aimé qu'à chaque fois, on est revenus. On a réussi à marquer des gros buts, ce qu'on n'avait pas eu dernièrement », a souligné l'entraîneur-chef Jean-François Houle lors de son point de presse.

« Stephens a vraiment connu un bon match, a ajouté Houle. Il était sur les rondelles, il était autour du filet, il était affamé. Durandeau était dans l'enclave et a marqué deux buts parce qu'il était bien positionné. »

Si le bulletin général de cette victoire n'est pas plus reluisant, c'est en grande partie à cause d'épisodes d'indiscipline qui ont contribué à relancer les Thunderbirds et garder le match serré pendant environ 50 minutes.

Une indiscipline que l'on a vue trop souvent depuis le début de la saison et qui aide à expliquer pourquoi la formation lavalloise totalise 1082 minutes de punition, 17 de moins que le record d'équipe, qui remonte à la saison 2017-2018, la première du Rocket dans la Ligue américaine.

Seuls les porte-couleurs des Roadrunners de Tucson, avec 1144 minutes, ont passé plus de temps au cachot que ceux du Rocket cette saison.

« Nous avons écopé deux pénalités pendant que nous avions l'avantage numérique, et nous trouvons souvent une façon de nous tirer dans le pied. Nous avons une avance de deux buts et nous prenons des punitions stupides », a lancé Houle, tout en admettant que de telles situations peuvent devenir frustrantes pour un entraîneur-chef.

« C'est une chose dont nous allons parler, encore. Ça doit se faire par comité. C'est tout le monde. Le groupe de leaders doit gérer cette question à l'intérieur du vestiaire. »

Quoiqu'il en soit, le Rocket (32-28-8 – 72 points) demeure dans la lutte pour une qualification en vue des séries éliminatoires dans la section Nord, où cinq des sept formations qui la composent y seront admises.

Or, le Crunch de Syracuse (38-23-6 - 82 points) a obtenu son laissez-passer samedi, tandis que les Monsters de Cleveland (36-23-8 – 80 points) et les Americans de Rochester (35-22-9 – 79 points) occupent des positions favorables avec cinq et six matchs à jouer, respectivement.

Outre le Rocket, il reste les Marlies de Toronto (32-23-11 – 75 points), les Senators de Belleville (33-27-6 – 72 points) et les Comets d'Utica (31-27-9 – 71 points) dans cette lutte de tous les instants. Utica s'est approché à un point du club-école des Canadiens après un gain de 5 à 1 devant les Marlies, dimanche.

Avec quatre parties à son calendrier, le Rocket amorcera son sprint final jeudi soir avec le premier de deux matchs en trois jours à Cleveland. Il le terminera avec un duel à Belleville, le 19 avril, puis à domicile face à ces mêmes Senators, le lendemain soir.

Mais dans l'esprit de Houle, il n'y a qu'une seule partie qui importe pour l'instant: la prochaine.

« On prend les choses un match à la fois. Tu ne sais pas ce que les autres vont faire. Ils peuvent perdre, ils peuvent gagner. Tout peut nous aider ou bien le contraire. Il ne faut pas regarder trop en avant et gagner nos matchs. Il faut prendre soin de nous-mêmes. »

Stephens voit les choses de la même manière.

« Tout le monde dans ce vestiaire veut vivre l'expérience des séries éliminatoires. Nous nous battons comme des chiens pour y arriver. Nous prenons les choses une journée à la fois, un match à la fois. »