Tobie Bisson, « un bon mentor » pour David Reinbacher

LAVAL – La saison dernière, Tobie Bisson s'estimait plus près qu'il ne l'avait jamais été de son rêve de jouer dans la Ligue nationale. À 25 ans, il avait signé son premier contrat à deux volets avec l'organisation des Kings de Los Angeles.

L'ascension du défenseur québécois s'est arrêtée à court du sommet. Il a joué 61 matchs avec le club-école des Kings, mais n'a jamais reçu l'appel qu'il attendait. L'été suivant, il a dû se contenter d'un contrat avec le Rocket de Laval. Son retour dans l'équipe qu'il avait représentée pendant deux saisons, entre 2020 et 2022, ne s'est pas fait de gaieté de cœur.

« Au début, le fait de revenir sur un contrat de la Ligue américaine, c'était l'enfer, avait-il avoué en février dernier. Je trouvais ça plate. Après avoir parlé à J.-F. [Houle], après avoir parlé [au directeur général adjoint du Canadien John] Sedgwick, ça m'a un peu remonté le moral. »

Dans une brigade défensive qui compte présentement sur cinq joueurs de 23 ans et moins et qui a reçu la visite d'Arber Xhekaj et Jayden Struble en cours de route, Bisson a fini par se sentir valorisé par les responsabilités de grand frère qu'on voulait lui confier.

« Le rôle de mentor, je l'adore depuis le début de l'année, disait-il le mois dernier. J'adore les kids, j'aime voir la progression des gars. C'est un rôle que je prends à cœur. »

Bisson, 27 ans, a pris Logan Mailloux sous son aile cette saison. « Il n'y a pas beaucoup de vétérans ou de gars plus vieux dans cette équipe. Il a été un pilier, un joueur tellement important pour nous », louangeait le jeune Ontarien mardi matin dans le vestiaire du Rocket.

Bisson dit s'être assuré de passer du temps avec Xhekaj durant son court stage à la Place Bell. Des attaquants, comme par exemple Joshua Roy, ont aussi pu profiter de ses conseils. « Des fois, on pense que les entraîneurs ou la direction disent aux jeunes tout ce qu'ils ont à faire, mais l'entendre d'un autre joueur, ça vaut de l'or je pense. »

L'arrivée de David Reinbacher sera une autre occasion pour Bisson d'exercer son leadership positif au sein de l'équipe réserve du Bleu-blanc-rouge. À son premier entraînement avec le Rocket mardi, l'espoir autrichien a été jumelé au natif de Rosemère durant les exercices qui composaient le cœur de la séance.

Il ne faut pas nécessairement déduire que les deux feront la paire lorsque Reinbacher chaussera les patins pour son premier match, d'autant plus que l'entraîneur-chef Jean-François Houle n'a pas exclu la possibilité d'avoir sept défenseurs en uniforme dans le dernier droit de la saison. Mais leur union n'était pas le fruit du hasard non plus.

« C'est un bon mentor, un bon leader, a dit Houle au sujet de Bisson. Quand ils sont sur le côté, Tobie peut lui parler, juste lui expliquer comme l'exercice va fonctionner, juste pour l'acclimater à ce qu'on demande. Tobie, c'est un bon profil pour compléter n'importe quel défenseur. C'est un joueur physique qui connaît une super bonne saison. C'est un fit naturel pour nous autres. »

À leur première rencontre, le jeune a laissé une bonne impression à son aîné.

« Il me posait plein de questions, il s'est bien impliqué dans la pratique, a témoigné Bisson. Habituellement, les gars quand ils arrivent ils sont un peu gênés. Je pense qu'il a montré qu'il a quand même du caractère. J'ai bien hâte de voir ce qu'il va apporter. »