Le retour tant attendu des Sénateurs en séries éliminatoires
Pour la première fois en huit ans, les séries éliminatoires sont de retour dans la capitale canadienne.
Les Sénateurs d'Ottawa ont officiellement décroché mardi soir une place tant attendue en séries, déclenchant une vague de célébrations parmi les joueurs, les partisans et une organisation impatiente de tourner la page après des années de reconstruction.
Cette entrée officielle en séries ne s'est toutefois pas déroulée comme prévu.
Les Sénateurs (42-30-6) venaient de subir une décevante défaite de 5-2 contre les Blue Jackets de Columbus mardi soir lorsqu'ils ont constaté que le Canadien de Montréal avait battu les Red Wings de Detroit 4-1, ce qui a officiellement permis à la formation ottavienne d'obtenir son billet pour les éliminatoires.
« Hier soir, c'était un peu gênant, pour être honnête, a déclaré le directeur général des Sénateurs, Steve Staios, mercredi. Nous avons joué l'un de nos pires matchs de la saison et, pourtant, nous avons décroché une place en séries. Et la réaction du groupe n'était pas tout à fait satisfaisante, vous savez. »
Le retour en éliminatoires a été long et difficile pour les Sénateurs, et le résultat est l'aboutissement d'un travail acharné.
« C'est un bon premier pas pour ce groupe, a ajouté Staios. Je suis vraiment ravi pour nos joueurs. Dès leur arrivée au camp d'entraînement, on a pu constater leur motivation, et c'est un bon premier pas pour nous. »
Si les joueurs ont clairement joué un rôle essentiel dans la qualification de l'équipe, Staios a déclaré que l'organisation dans son ensemble avait fait un pas en avant cette année.
« Il y avait un niveau de responsabilisation élevé au sein de l'organisation, a-t-il expliqué. Nous devions changer les normes de fonctionnement. Mais on peut souligner l'engagement des joueurs, le personnel technique et la capacité de cette équipe à franchir un nouveau palier. »
Pour plusieurs joueurs, il s'agira d'une première participation aux séries.
Le capitaine Brady Tkachuk et le défenseur Thomas Chabot, qui ont tous deux disputé plus de 500 matchs en saison régulière, goûteront pour la première fois au hockey d'après-saison, tout comme Tim Stützle, Drake Batherson et Jake Sanderson, pour ne nommer que ceux-là.
« C'est vraiment génial, a admis Chabot, qui n'a pas l'habitude de sourire après une défaite, mardi soir. Tout le groupe a fait un grand pas vers l'avant cette année. »
« Tout le monde a fait tout ce qu'il pouvait pour accéder aux séries. Je pense que tout le groupe est vraiment motivé, nous sommes tout simplement ravis d'y être et nous avons hâte d'y jouer. »
Tkachuk a été mis à l'écart en raison d'une blessure au haut du corps et n'a pas fait le voyage à Columbus avec l'équipe, mais il a publié un message de célébration sur son compte Instagram : «C'est parti! ».
Staios s'est montré prudent lorsqu'on lui a demandé si le capitaine serait disponible si les éliminatoires commençaient demain.
« Je pense que oui, a-t-il dit. Je ne peux pas vous donner de réponse définitive. »
Staios a également félicité l'entraîneur-chef de première année, Travis Green, et son équipe. Green, recruté l'été dernier, a instauré un système structuré qui mettait l'accent sur la responsabilisation des joueurs.
« La vision que Travis avait pour ce groupe et la façon dont il a su l'entraîner et le transformer par rapport à notre situation de l'an dernier nous a permis de jouer le type de hockey que nous devions jouer pour participer aux séries, a indiqué Staios. L'engagement de la défensive a été incroyable. »
Staios a ajouté que l'engagement du personnel d'entraîneurs et l'adhésion des joueurs expliquent leur position actuelle.
Les Sénateurs, qui occupent le premier rang des deux équipes repêchées pour les séries dans l'Est, ont encore cinq matchs à jouer et leur adversaire au premier tour n'est toujours pas connu.
Les éliminatoires offriront un nouveau défi au jeune noyau de l'équipe. Mais pour une organisation et une base de partisans avides de hockey significatif en avril, c'est un signe qu'une reconstruction réussie n'est plus une vision — c'est une réalité.