Quand la mascotte fait craindre le pire aux partisans des Sénateurs

Il y a de nombreuses raisons de célébrer chez les Sénateurs d'Ottawa ces jours-ci.

Mais cette poussée d'optimisme a été refroidie, lundi, quand le propriétaire Michael Andlauer a lancé une tempête médiatique à Québec. 

En conférence de presse, il a révélé que les Sénateurs joueront deux matchs préparatoires dans la Vieille Capitale, en septembre. Après quelques commentaires banals, Andlauer a ouvert la porte à la présentation de matchs de saison à Québec, déclenchant la sonnette d'alarme au sein de la base de partisans loyaux des Sénateurs.

Pour ajouter de l'huile sur le feu, Spartacat, la mascotte des Sénateurs, est apparu à l'événement dans un chandail controversé qui arborait un logo hybride mélangeant ceux des Sénateurs et des anciens Nordiques de Québec.

Pour de nombreux partisans d'Ottawa, cette conférence de presse a touché une corde sensible. Ils ont été nombreux à inonder les réseaux sociaux de leur frustration et de leur déception.

L'équipe est actuellement au troisième rang de la section Atlantique, offrant le hockey le plus excitant qu'il a été donné de voir dans ce marché depuis des années – tout ça sans son gardien numéro 1, Linus Ullmark. 

« Encore une fois, je pense que c'est une décision ridicule et une gifle pour les partisans de cette ville. Après sept années consécutives sans participation aux séries éliminatoires, voici comment vous récompensez les partisans? Le nouveau propriétaire n'a pas l'intention de garder cette équipe ici – c'est ce que cela me dit », a écrit un partisan sur la plateforme X, anciennement connue sous le nom de Twitter.

« Plan B si le projet sur les plaines LeBreton échoue. Les Sens ont déjà eu un propriétaire prêt à déménager l'équipe. Pourquoi n'en auraient-ils pas un autre? La fin approche », a écrit un autre partisan.

La réaction négative a amené le président et chef de la direction des Sénateurs, Cyril Leeder, à faire une apparition à la chaîne radiophonique TSN 1200, lundi après-midi, pour clarifier les intentions de l'organisation. Il a rassuré les partisans en expliquant que les matchs préparatoires au Centre Vidéotron visaient à renforcer les liens avec les partisans de Québec et avec les partisans francophones, et non pas à préparer un déménagement.

« Nous essayons simplement de faire un petit clin d'œil aux partisans des Nordiques, a déclaré Leeder. Ce sont les partisans que nous avons le plus de chances de convertir en partisans des Sénateurs, ces personnes qui ont encouragé les Nordiques dans le passé. »

Depuis qu'il a acquis l'équipe en 2023, Andlauer cherche à créer des liens avec les partisans francophones de Gatineau. Ce que plusieurs n'ont pas compris, c'est ses efforts pour attirer les partisans francophones à quatre heures de route.

Leeder a indiqué qu'Andlauer est engagé à garder l'équipe dans le marché d'Ottawa et Gatineau et qu'il n'a aucune intention de la déménager.

« On a un nouveau propriétaire, il est francophone, il avait d'excellents liens avec la province de Québec et, encore une fois, notre croissance passe par Gatineau et le reste de la province, a expliqué Leeder. On a besoin de faire ça, et on y est pleinement concentrés. »

Les Sénateurs ont par ailleurs retiré la photo de Spartacat avec le chandail hybride sur les réseaux sociaux. Leeder a ensuite publié un message.

«Mettre notre bien-aimé Sparty dans un chandail Sénateurs-Nordiques était une erreur. Aujourd'hui, c'était un bon rappel que notre logo est sacré. À titre de président et chef de la direction, je prends le blâme.»

Le défenseur québécois Thomas Chabot, qui a grandi près de Québec, était présent pour la conférence de presse et a déclaré aux médias mardi qu'il était excité à l'idée de jouer près de sa ville natale. Il a admis avoir été surpris par les réactions.

Maintenant à sa neuvième saison avec les Sénateurs, Chabot apprécie les partisans et comprend leurs émotions mitigées, mais ne voit aucune raison de s'inquiéter. L'équipe a disputé d'autres matchs préparatoires dans plusieurs autres villes, et la situation ne semble pas être différente cette année.

« En fin de compte, les Sénateurs, on ne va nulle part, a dit Chabot. On est à Ottawa. On aime être à Ottawa. On ne voudrait pas jouer ailleurs qu'au Centre Canadian Tire, tous les soirs. »