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RÉSULTATS

À travers les Jeux olympiques : un troisième titre de suite pour les Serbes en water-polo

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TABLEAU DES MÉDAILLES | SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION

SANTERRE, France – L'équipe masculine de Serbie a remporté son troisième titre olympique consécutif de water-polo en dominant le voisin croate (13-11) dimanche en finale, après avoir pourtant frôlé la sortie de route en poules.

Meilleure en défense dans la piscine de La Défense, l'équipe du capitaine Nikola Jaksic réalise un triplé que seules la Grande-Bretagne, entre 1908 et 1920, et la Hongrie, entre 2000 et 2008, avaient réussi avant elle.

La légende Dusan Mandic rajoute ainsi une troisième ligne olympique à son immense palmarès, également doté de l'or mondial en 2015, de trois Euros (2014, 2016, 2018) et quatre Ligues mondiales.

La Serbie a maîtrisé cette finale en creusant l'écart en fin de premier quart-temps (5-2), gardant ensuite un matelas de deux à quatre buts d'avance.

« Nous sommes restés calmes et avons très bien joué », a commenté Mandic, soulignant que les supériorités numériques des Serbes étaient « impossibles à défendre » pour les Croates.

À ce jeu des exclusions, les Serbes ont en effet été nettement plus efficaces (7 buts sur 9 tirs) que les Croates (5 sur 12).

Déjà défaite en finale à Rio, en 2016, par le même adversaire, la Croatie, championne du monde en titre et dernière autre nation titrée en 2012, n'a pas réussi à prendre sa revanche.

Après Rio et Tokyo, la Serbie a poursuivi sa mainmise sur ce tournoi à l'issue d'un début de parcours plus que chaotique.

En ouverture, les tenants du titre l'avaient emporté de justesse face à l'outsider japonais (16-15) avant d'échouer de manière brutale face à la défense australienne qui a encaissé seulement trois buts (8-3).

Les Serbes ont encaissé une deuxième défaite contre l'Espagne (15-11) et se sont retrouvés dos au mur face au pays-hôte, la France, qu'ils ont alors surclassée (15-8).

Encaissant une troisième défaite en poules face à la Hongrie (17-13), ils ont terminé à la 4e et dernière place qualificative du groupe.

Pour ensuite éliminer la Grèce à la dernière seconde en quarts (12-11), avant de dominer les États-Unis (10-6) en demi-finale et Croatie en finale.

« Nous avons connu des hauts et des bas mais nous sommes connus pour être très durs à battre dans la phase à élimination directe », a souligné Mandic.

« Seuls les 13 joueurs, les coachs et le staff croyaient que c'était possible. Seulement nous », a-t-il savouré.

Les États-Unis ont remporté la médaille de bronze en survivant à la Hongrie lors de la séance de tirs aux buts (3-0), arrachée après avoir remonté un retard de deux buts en fin de quatrième quart-temps (8-8).

Volley : les Italiennes championnes pour la première fois

Les volleyeuses italiennes, portées par l'irrésistible Paola Egonu, sont devenues championnes olympiques pour la première fois de leur histoire, après leur brillante victoire en finale aux dépens des Américaines (3-0).

La Nazionale, qui n'avait jamais atteint le dernier carré lors de leurs six précédentes éditions, s'est imposée 25-18, 25-20, 25-17. Après n'avoir perdu qu'un seul set de tout le tournoi, elle succède à sa victime du jour, la Team USA.

Les Américaines, qui disputaient leur quatrième finale en cinq éditions (elles avaient dû se contenter de l'argent à Pékin 2008 et à Londres 2012, défaites à chaque fois par les Brésiliennes), avaient l'avantage de l'expérience des grands rendez-vous, pour tenter de glaner une deuxième médaille d'or.

Mais elles sont tombées sur bien plus fortes qu'elles, tant les Italiennes les ont dominées, à l'image de leur bloc qui a été impérial, avec 11 contres (0 côté USA) dont 4 pour Egonu, meilleure marqueuse de la rencontre (22 pts).

La star italienne a trouvé de précieux relais en Myriam Sylla (10 pts) et Caterina Bosetti (9 pts), sans que les Américaines ne trouvent de solution pour espérer meilleur sort, à l'image de Kathryn Plummer, si efficace (26 pts) vendredi pour battre les Brésiliennes en demie, mais passée à côté de sa finale (2 pts).

Ce succès vient couronner la génération Egonu, guidée par cette très talentueuse pointue âgée de 25 ans, qui a fait de la lutte contre le racisme son combat en Italie où elle est régulièrement la cible d'attaques d'une partie de la droite radicale.

La joueuse d'origine nigériane, qui avait mené l'Italie au sacre à l'Euro 2021, avait envisagé d'arrêter de jouer sous le maillot italien l'année suivante, juste après le Championnat du monde fini à la troisième place, expliquant être lassée des insultes qu'elle recevait.

Considérée comme l'actuelle meilleure joueuse du monde, Egonu avait meilleure réponse encore à apporter en écrivant avec ses coéquipières l'histoire du volley italien, avec ce sacre olympique qui a suivi la victoire en Ligue des nations en juin.

Handball : les Danois offrent un récital en or

En maîtres du jeu, les Danois ont pulvérisé les Allemands 39-26 en finale des JO 2024 au stade Pierre-Mauroy de Lille pour s'offrir un deuxième titre olympique et un adieu parfait à la star Mikkel Hansen.

Jamais l'étau ne s'est relâché. Du début à la fin, les Danois ont contrôlé leur destinée, portés par les inarrêtables buteurs Mathias Gidsel et Simon Pytlick. Après cette démonstration finale, ils sont à nouveau sacrés champions olympiques après Rio 2016.

Les triples champions du monde en titre récupèrent logiquement leur bien, après leur défaite il y a trois ans à Tokyo contre la France, stoppée cette fois par l'Allemagne en quart.

Les Scandinaves ont très vite pris les commandes contre leurs voisins pour mener 21-12 à la mi-temps. Un matelas déjà bien confortable et qui s'est même encore élargi en deuxième période.

S'il n'a plus le même temps de jeu qu'avant, Mikkel Hansen sort la tête haute, seize ans après ses premiers Jeux, à Pékin en 2008, et huit ans après l'or de Rio. Une apothéose qui tranche avec la fin ratée de Nikola Karabatic, l'autre légende désormais retraitée.

Pour l'homme au bandeau rouge, ces JO était aussi un passage de relais parfait avec la nouvelle génération et ses fers de lance: Mathias Gidsel et Simon Pitlick.

Les deux arrières droit et gauche ont encore été la double lame incisive, capable de transpercer la défense allemande dans un trou de souris ou de propulser des ogives lointaines en pleine lucarne.

Meilleur joueur du monde en 2023, Mathias Gidsel a encore été étincelant et termine meilleur buteur de la compétition avec 62 buts dont 11 dimanche. Simon Pitlick, logiquement préféré à Hansen au coup d'envoi, a été presque aussi époustouflant avec six réalisations. Il termine troisième meilleur marqueur des JO.

Quand l'axe était bouché, les Danois ont su également trouver la faille sur les ailes, avec notamment le funambule gauche Magnus Landin (7 buts).

Et sur pénalty, c'est l'artificier en chef Hansen qui est sorti de sa pré-retraite sur le banc pour inscrire ses deux ultimes buts.

En défense, les Danois ont complétement muselé les Allemands, bien souvent incapables de s'approcher de la surface. Le demi-centre Juri Knorr a limité la casse mais malgré ses quatre buts, l'Allemagne a pris le bouillon.

Même son meilleur marqueur lors de ces JO Renars Uscins a dû s'employer et réaliser des tirs parfaits pour battre quatre fois le gardien danois.

Invaincus depuis le début de la compétition à Paris, avant la phase finale à Lille, les Danois n'ont quasiment jamais tremblé, même s'ils ont été bousculés en quart par la Suède (32-31) et en demie par la Slovénie (31-30).

Après le titre de 1980 de l'Allemagne de l'Est et l'argent de l'Allemagne de l'Ouest en 1984, c'est la troisième médaille olympique pour l'Allemagne réunifiée après l'argent en 2004 lors d'une finale perdue contre la Croatie à Athènes et le bronze de Rio 2016.

Haltérophilie : la Chine empoche sa 5e médaille d'or

La Chine a empoché sa cinquième médaille d'or olympique sur dix épreuves en haltérophilie, avec la victoire de Li Wenwen dans la catégorie féminine des +81 kg.

Li Wenwen, 24 ans, a soulevé 309 kg (136 kg à l'arraché et 173 kg à l'épaulé-jeté), devançant la Sud-Coréenne Park Hyejeong (299 kg) et la Britannique Emily Campbell (288 kg).

C'est le cinquième titre sur dix épreuves en haltérophilie remporté par la Chine après ceux en -49 kg et -59 kg femmes, et -61 kg et -102 kg hommes.

Pentathlon moderne : l'or et le record du monde pour la Hongroise Gulyas

La Hongroise Michelle Gulyas a remporté la médaille d'or olympique en pentathlon moderne, établissant un nouveau record du monde, dans le parc du château de Versailles.

La Hongroise de 23 ans, médaillée d'argent aux Championnat du monde 2022, a terminé les cinq épreuves (escrime, équitation, natation, course à pied et tir) des JO 2024 avec un total de 1461 points, améliorant le précédent record mondial détenu par l'Italienne Alice Sotero (1443 pts).

Après une excellente performance au combiné course-tir, elle devance la Française Élodie Clouvel (1452 pts) et la Sud-Coréenne Seong Seungmin (1441 pts).