Aux 4 coins des JO : les Canadiennes ont vaincu les Américaines vers les quarts
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TABLEAU DES MÉDAILLES | SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION
Les Canadiennes Melissa Humana-Paredes et Brandie Wilkerson participeront aux quarts de finale du tournoi de volleyball de plage des Jeux olympiques de Paris après avoir surpris Taryn Kloth et Kristen Nuss, lundi.
Humana-Paredes et Wilkerson, toutes deux de Toronto, ont remporté les deux manches par des pointages de 21-19 et 21-18 contre les Américaines, classées deuxièmes au monde.
Les Américaines ont resserré le pointage à la fin de la deuxième manche, lorsqu'un bloc de Kloth a nivelé la marque à 18-18.
Wilkerson a répondu avec un bloc et le Canada a gagné les deux points suivants alors que Humana-Paredes était au service. Sur ballon de match, les Américaines ont plongé pour sauver un bloc, mais Wilkerson a effectué un smash qui a fait la différence.
« C'était serré à la fin des manches et c'est tout ce à quoi je m'attendais contre cette équipe, a déclaré Humana-Paredes. C'est une équipe très forte. Chaque fois que nous avons eu des batailles avec elles, nous sommes allées jusqu'au bout. Tu dois rester dans le coup et t'attendre à ce qu'elles marquent des points. Nous allons marquer les nôtres et nous verrons qui seront les gagnantes. »
Humana-Paredes a inscrit 15 points, un sommet dans le match, et a ajouté quatre points au service, tandis que Wilkerson a récolté 11 points et cinq blocs.
« J'ai assurément un peu le cœur brisé, a affirmé Nuss. Nous sommes venues ici avec l'intention de ramener l'or aux États-Unis. C'est notre objectif depuis quatre ans. Se faire éliminer en huitièmes de finale constitue évidemment une sortie plus précoce que ce que nous aurions souhaité. »
Quatrièmes têtes de série, les représentantes de l'Unifolié ont atteint la ronde des 16 en vertu d'un gain de 2-0 contre les Tchèques Barbora Hermannova et Marie-Sara Stochlova au repêchage, après avoir terminé troisièmes de leur groupe.
Elles affronteront les Espagnoles Daniela Alvarez et Tania Moreno, mercredi.
« Nous traitons chaque match comme un tournoi, comme un tout nouveau tournoi, a observé Wilkerson. Et maintenant, nous passons au prochain. »
Humana-Paredes croit que les Canadiennes peuvent passer à une autre vitesse.
« Ce n'est assurément pas notre meilleur volleyball. Il était bon et nous nous améliorons, mais c'était une victoire difficile, a-t-elle dit. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'avoir un volleyball parfait pour gagner, et certaines de nos plus grandes réussites n'ont pas été obtenues avec notre meilleur volleyball, mais nous avons joué avec cœur et nous sommes restées unies jusqu'à la fin. »
Humana-Paredes et Wilkerson ont atteint séparément les quarts de finale à Tokyo, en 2021, avant de faire équipe.
Madogo rejoint Leduc en demi-finale
Jacqueline Madogo a réussi une marque personnelle pour assurer sa place en demi-finale du 200 m.
La Canadienne a survolé la piste en 22,58 secondes pour terminer première de sa vague de repêchage. Hier, malgré un temps supérieur à la Québécoise Audrey Leduc, elle n'avait pu se qualifier parmi les trois meilleures de sa vague, très rapide.
Les deux compatriotes se retrouveront en demi-finale cet après-midi, vers 14 h 45.
Alysha Newman saute vers la finale
La Canadienne Alysha Newman s'est quant à elle qualifiée pour la finale du saut à la perche.
L'athlète âgée de 30 ans originaire de London, en Ontario, a passé la barre des 4,55 mètres, la plus haute de la journée, avec six rivales.
Dans le groupe B, sa compatriote Anicka Newell n'en a toutefois pas fait assez, étant stoppée à 4,40 m.
Newman est la détentrice du record canadien à 4,83 m et elle participe à ses troisièmes Jeux olympiques en carrière. Elle a réussi des barres de 4,75 m ou plus lors de trois de ses quatre dernières compétitions avant les JO de Paris, après avoir récupéré d'une blessure à une cheville subie en mars, tout juste avant les Championnats du monde d'athlétisme en salle.
Lutte : Linda Morais défaite à son unique match
Après une longue carrière notamment marquée par trois médailles aux Championnats du monde, dont une d'or, Linda Morais n'avait jamais participé aux Jeux olympiques. Lundi, dans le tableau des moins de 68 kg de la lutte libre féminine des Jeux olympiques de Paris, la Montréalaise d'adoption a été défaite 8-2, en huitièmes de finale, par la Nigériane Blessing Oborududu.
« Il va falloir que je revoie le combat pour l'analyser, mais pour l'instant, je vais juste voir ce qui se passe pour demain (mardi). Je me suis concentrée à lutter jusqu'à la fin et c'était ça mon but et mon objectif. [...] J'espère que ce n'est pas encore fini et je vais encourager la Nigériane pour quelle puisse se rendre en finale, ce qui me permettrait de revenir demain (mardi) » a soutenu la lutteuse de 31 ans immédiatement après son combat.
Le souhait de l'athlète originaire de Tecumseh, en Ontario, n'a été exaucé. Plus tard en soirée, Oborududu a été défaite 3-1 en demi-finale par Meerim Zhumanazarova, du Kirghizstan, ce qui exclut Morais du repêchage.
Retour sur son affrontement. Morais était avance 2-0 à la première demie, sauf que les choses se sont compliquées par la suite. En deuxième moitié de combat, l'expérimentée Oborududu a réussi à soulever Morais et à la faire tomber sur cercle extérieur pour égaler la marque. Elle a répété une manœuvre semblable moins de 30 secondes plus tard en laissant choir la Canadienne un peu plus loin et prendre les devants 4-2.
Oborududu, quadruple Olympienne et médaillée d'argent aux Jeux de Tokyo, a ajouté deux autres points au sol. Morais a ensuite tenté de retourner son adversaire au sol, mais la Nigériane est demeurée bien plantée au tapis. L'entraîneur David Zilberman a demandé le challenge de la reprise vidéo qui a été perdu.
Rappelons que Morais avait été la dernière athlète à obtenir son laissez-passer olympique à l'ultime match du tournoi de qualification olympique de la dernière chance, en mai dernier, en Turquie
Ce premier séjour aux Jeux, elle le savoure pleinement comme elle l'a expliqué.
« Toute l'expérience d'être ici, aux Jeux, c'est vraiment formidable ! C'est un rêve réalisé, donc je suis super fière, peu importe le résultat d'aujourd'hui ou de demain. C'est un long parcours. J'essayais (d'aller aux Jeux) depuis 2016 et finalement être capable de venir ici et lutter sur un tapis olympique, c'est vraiment super. C'est le tournoi le plus grand du monde et juste de savoir que je suis parmi les 16 meilleures du monde, c'est vraiment incroyable. »
Sportcom a croisé les parents de l'athlètes avant leur entrée à l'Aréna Champ-de-Mars en après-midi. Peu importe le résultat de leur fille, ils voulaient qu'elle s'amuse.
Linda Morais le confirme : « Oh oui. C'était vraiment incroyable ! »
Athlétisme - piste
Au 400 m, la Canadienne Lauren Gale passera par le repêchage. Cette dernière a terminé en sixième position de sa vague avec un chrono de 53,13 secondes.
Zoe Sherar n'a pu accéder à la demi-finale directement également. Elle a terminé au dernier rang de sa vague en vertu d'un chrono de 51,97.
La Britannique Amber Anning a dominé ce premier tour, à 49,68.
Jean-Simon Desgagnés a par ailleurs terminé 5e de sa vague au 3000 m steeple et a pu accéder à la finale puisque seuls les cinq premiers étaient sélectionnés.
Il a réalisé un temps de 8 min 25.28, alors que son meilleur de la saison était de 8:13,11.
La finale aura lieu mercredi.
Voile : Douglas en finale du dériveur
L'Ontarienne Sarah Douglas s'est qualifiée in extremis pour la course des médailles en voile, dans la classe de dériveur.
Onzième avant la neuvième et dernière course qualificative, l'athlète de Toronto a pris le 14e rang pour obtenir le tout dernier billet parmi les 10 finalistes.
Douglas, qui participe à ses deuxièmes JO à l'âge de 30 ans, avait terminé 6e rang de la régate à Tokyo en 2021.
Cyclisme sur piste
Les Canadiennes ont lancé la ronde de classement du sprint avec un record olympique de 47,578 secondes.
Cependant, les équipes qui ont suivi ont successivement battu cette marque si bien que l'unifolié a terminé avec le huitième meilleur chrono.
Les Britanniques ont signé le temps de référence avec un record du monde de 45,472.
Dans les manches de face-à-face, le Canada (46,816) a toutefois perdu sa confrontation contre la Grande-Bretagne, qui a battu son propre record (45,338).
Au sprint masculin, le trio composé de Tyler Rorke, Nick Wammes et James Hedgcock a également terminé au huitième rang de la ronde de classement. Ils seront eux aussi opposés à la Grande-Bretagne au prochain tour.
À la poursuite masculine, les Canadiens ont fini 8es sur 10 dans la ronde de classement. Étant donné leur rang, ils pourront au mieux se battre pour le bronze.
Sports équestres
Au saut d'obstacles individuel, Mario Deslauriers a échappé de peu son billet pour la finale.
Avec son cheval Emerson, le Québécois a offert la meilleure performance canadienne, mais s'est contenté de la 31e place.
Erynn Ballard et Tiffany Foster ont terminé respectivement 37e et 50e.
Ailleurs aux JO
L'Australie Noémie Fox, soeur cadette de la double championne olympique 2024 Jessica Fox, est devenue la première championne olympique de l'histoire du kayak cross, à Vaires-sur-Marne.
Fox a devancé la Française Angèle Hug et la Britannique Kimberley Woods en finale.
Elle participait à 27 ans pour la première fois aux JO, devancée jusque-là lors des sélections australiennes par sa soeur aînée, un pays ne pouvant avoir qu'un représentant par épreuve jusqu'à l'introduction cette année du kayak cross, discipline de confrontation opposant quatre kayakistes.
Noémie Fox est la fille de deux légendes du slalom, la Française Myriam Jerusalmi et le Britannique Richard Fox qui se sont installés en Australie peu avant les JO-2000 de Sydney pour entraîner l'équipe australienne.
Les soeurs Fox ont remporté les trois titres féminins au programme à Vaires-sur-Marne, le kayak puis le canoë pour Jessica, 30 ans, le kayak cross pour Noémie.
Le titre masculin est revenu au Néo-Zélandais Finn Fletcher, devant le Britannique Joe Clarke et l'Allemand Noah Hegge.
Beatrice Chebet championne olympique du 5000 m, Sifan Hassan en argent
Le recordwoman du monde kényane du 10.000 m Beatrice Chebet a été sacrée lundi soir championne olympique du 5.000 m en 14 min 28 sec 56 devant la Néerlandaise Sifan Hassan, au terme d'une course folle marquée par la disqualification de Faith Kipyegon.
Chebet, deux fois médaillée mondiale mais jamais aux JO, remporte son premier titre olympique. Derrière elle, la double championne olympique à Tokyo (5.000 m, 10.000 m), la Néerlandaise Sifan Hassan, prend la médaille d'argent pour le premier acte de son défi fou, avant le 10.000 m et le marathon.
Initialement 2e, la Kenyane double championne olympique du 1.500 m, Faith Kipyegon, a été disqualifiée pour "obstruction", selon les résultats officiels.
A 800 m de l'arrivée, elle s'est bousculée avec l'Ethiopienne recordwoman du monde Gudaf Tsegay, finalement 8e. Kipyegon a traversé en pleurs la zone mixte.
L'Italienne Nadia Battocletti, d'abord 4e, récupère la médaille de bronze.
Tsegay et Kipyegon sont également toutes les deux alignées pour le 1.500 m plus tard cette semaine. Chebet prendra elle part au 10.000 m.
De son côté, Sifan Hassan complète la première partie de son terrible programme avec une médaille d'argent.
C'est la première femme à tenter cet enchaînement gargantuesque aux JO. Elle n'égalera toutefois pas le triplé du Tchèque Emil Zatopek, sacré sur les trois épreuves en 1952 à Helsinki.