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Des « Jeux magiques » pour Bruny Surin

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Les Jeux olympiques de Paris sont peut-être terminés depuis le 11 août, mais le chef de la délégation canadienne, Bruny Surin, n'est pas encore descendu de son nuage. 

Lors d'un entretien au 5 à 7, il est revenu sur son expérience qui a été lancée sur une note époustouflante dès la cérémonie d'ouverture, pour se clore avec de magnifiques histoires et une récolte record pour le Canada de 27 médailles. 

« Je suis encore sur un nuage. C'était vraiment des Jeux magiques en commençant par la cérémonie d'ouverture. Je n'avais jamais vu une cérémonie aussi grandiose. Même deux mois avant les Jeux, le comité m'avait montré une vidéo et je croyais que c'était une blague, je n'en revenais pas », a-t-il mentionné.

Pour enchaîner sur cette consternation, Bruny Surin était évidemment parmi les spectateurs plus qu'attentifs lors de la finale du relais 4 x 100 m. Il était aux premières loges pour voir Andre De Grasse et ses coéquipiers, Aaron Brown, Jerome Blake et Brendon Rodney mettre la main sur la médaille d'or. 

Ce triomphe était évidemment particulier pour l'ancien champion d'athlétisme qui avait aussi monté sur la plus haute marche du podium à cette discipline lors des Jeux d'Atlanta en 1996. 

« Si quelqu'un avait écrit un tel scénario, je ne l'aurais pas cru. Le fait d'être là, j'ai eu la chance d'envoyer un petit message aux gars avant », a-t-il raconté.

« On a fait des miracles par le passé, nous avons la chance d'en faire un autre. J'ai pu vivre l'accolade après la course, c'était le party. Les sentiments sont venus me chercher et ça va me rester à vie. »

« On n'était vraiment pas les favoris, comme en 1996, mais encore pire, personne n'a fait la finale sur le plan individuel. Mais ce n'est pas grave, car quand on met l'équipe ensemble, ça peut faire des miracles », a-t-il soutenu.

Si les quatre hommes ont survolé la piste telle une étoile filante pour cette conquête, l'étoile canadienne la plus brillante des Jeux a été la nageuse Summer McIntosh. Le chef de la délégation a été impressionné, non pas uniquement par sa récolte de quatre médailles, dont trois en or, mais aussi par son attitude humble devant tout ce succès. C'est cette combinaison qui faisait de McIntosh une porte-drapeau idéale pour la cérémonie de clôture.

« Elle est capable d'inspirer l'équipe, ses coéquipières, pour élever l'équipe. C'était un coup de cœur. Oui, une grande performance, mais elle est aussi demeurée les deux pieds sur terre », a-t-il dit.

Le travail de Surin n'a pas été qu'un long fleuve tranquille. Dès les premiers jours, il a vu la délégation être secouée par le scandale du drone avec l'équipe féminine de soccer. Il a raconté comment il avait senti le besoin d'être auprès des joueuses après l'annonce des sanctions. 

« C'était vraiment important pour moi que l'équipe se sente supportée. J'ai eu la chance de faire un petit speech à l'équipe et l'exemple que j'ai donné, c'était en comparaison avec la course. C'est comme si l'équipe commençait deux ou trois pas à l'arrière par rapport aux autres avec six points de retard. En plus, ce jour-là, on jouait contre la France. L'équipe a réussi à passer au travers et à gagner. Au retour, nous avons eu la chance d'être dans l'autobus avec les joueuses et elles nous ont dit que c'était cool que nous ayons été présents. »

« Au bout de la ligne, nous n'avons pas gagné une médaille au soccer, mais toute la résilience, ce qu'elles ont passé au travers, elles seront encore plus fortes », a-t-il dressé comme bilan.

Bruny Surin peut savourer encore tous les souvenirs qu'il ramène avec lui de Paris. Comme il l'a lancé, après de tels Jeux olympiques, il souhaite bonne chance aux organisateurs des Jeux de Los Angeles en 2028 pour suivre sur cette voie.