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RÉSULTATS

La France cherche un « exploit » contre le Canada

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Douchée par l'Allemagne, perturbée par des fritures en public entre Evan Fournier et Vincent Collet, l'équipe de France de basket doit réussir un exploit face au Canada mardi (12 h heure du Québec) en quart de finale des Jeux olympiques.

D'un côté, une équipe en pleine confiance, au parcours immaculé, ponctué de succès contre la Grèce (86-79), l'Australie (93-83) et l'Espagne (88-85) dans le sillage d'un chef de file dominant, Shai Gilgeous-Alexander, et d'une défense solide.

De l'autre, une sélection qui a débarqué à Paris pour la phase finale avec les mêmes valises pleines de doutes qu'elle avait posées dans le Nord pour la première semaine, encore alourdies par des escarmouches entre l'entraîneur et l'un de ses joueurs majeurs.

Dans la droite ligne d'une préparation au mieux poussive, au pire inquiétante, les Bleus ont été bousculés par le Brésil (78-66), miraculés face au Japon (94-90 a.p.) avant de chuter, logiquement et lourdement, face aux Allemands (85-71), champions du monde.

Alors à ce stade, le constat dressé par le sélectionneur Vincent Collet est limpide : « Un match normal ne suffira pas, il faudra faire un exploit ».

« Il y a parfois en quelques jours des réactions incroyables, veut-il croire. Beaucoup de choses dépendent de l'état d'esprit et de l'engagement. » Le Normand cite en exemple la victoire des Bleus contre l'Espagne en quarts de finale de la Coupe du monde 2014, quelques jours après une défaite de 24 points contre ces mêmes adversaires lors de la phase de groupes.

C'est donc une « réaction collective » que Collet attend, « que chacun pousse dans le même sens ». « Même si on cherche dans le plan de jeu à améliorer des choses, il y a aussi des choses qui viennent de la responsabilité individuelle des joueurs », souligne-t-il.

Un message d'abord adressé à Evan Fournier? L'arrière a critiqué la stratégie des Bleus au sortir de la défaite face à la Mannschaft: « Je pense que par moments on se trompe dans la façon dont on veut jouer. De nos jours, la meilleure défense, ça reste l'attaque. Ce n'est plus le jeu des années 90 ou des années 2000, où vraiment tu pouvais défendre demi-terrain. Ton attaque est primordiale pour l'équilibre, pour la transition. »

Même s'il s'est dit « désolé que Vincent (Collet) le prenne comme ça (mal, NDLR) », il a maintenu ses propos samedi : « Quand tu perds des balles, que tu prends des tirs à quinze mètres (du panier, NDLR), tu nourris les autres équipes sur du jeu rapide et c'est difficile d'être en place défensivement sur du demi-terrain, de se replier. Ce n'est pas quelque chose de réfutable. »

Sans Evan Fournier?


La question de la participation du joueur de 31 ans au quart de finale contre le Canada se pose désormais, après cette déclaration que Collet a qualifié de « regrettable et inacceptable ».

Sera-t-il poussé sur le banc, voire écarté? La France peut-elle se priver de l'un de ses meilleurs atouts offensifs?

L'attaque des Bleus demeure le principal problème de cette équipe qui manque cruellement de liant, de création depuis les lignes extérieures et de jeu à l'intérieur.

Cette sélection bleu-blanc-rouge dispose pourtant d'une arme fatale : Victor Wembanyama (2,24 mètres) et son alliage unique de taille, mobilité et technique. Mais le jeune prodige (20 ans), certes souvent mal servi, a été chahuté physiquement par les Allemands au point d'avoir une influence très réduite sur le jeu de son équipe.

Les Canadiens, qui disposent d'un secteur intérieur bien moins fourni, voudront certainement exploiter cette faille en lui collant le très physique et malicieux Dillon Brooks (1,98 m), qui a pour habitude de le gêner considérablement.

« Parfois, une défaite, ça en révèle encore plus sur nous-mêmes, note Wemby. On a d'autant plus d'informations pour progresser, pour effacer ce qu'il faut effacer. On sait ce sur quoi il faut insister aussi. »

Le salut des Bleus passera sans nul doute par une solide prestation collective, mais aussi par une grande performance de sa jeune vedette.