Basket : un Canadien au coeur des succès allemands
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Il a mis l'Allemagne sur le toit du monde l'an passé et dispute son dernier tournoi à la tête de la Mannschaft. Le Canadien Gordon Herbert est une référence dans le monde du basket, et à tissé un lien avec la France dans les années 2000.
À 65 ans, Herbert passe sa troisième et dernière saison sur le banc de la sélection allemande, qu'il a bâtie pour en faire une des équipes les plus redoutées des JO, à Lille puis à Bercy.
Quand il arrive en septembre 2021 au poste de sélectionneur, « Gordie » récupère une génération dorée qui s'épanouit en NBA avec Dennis Schröder (à partir de la saison prochaine aux Nets de Brooklyn) ou les frères Franz et Moritz Wagner.
« Ça nous touche qu'il s'en aille, on aime jouer pour lui. Il a apporté une grande dynamique dans le groupe. Il a mis en place une certaine structure dans notre façon de jouer au basket, mais il nous laisse aussi de la liberté », a commenté Franz Wagner, arrière et ailier de la Mannschaft et qui évolue avec Moritz au Magic d'Orlando.
En l'espace de trois ans, il a porté l'Allemagne sur le podium de l'Euro 2022 à domicile, bronzée contre la Pologne après avoir perdu contre l'Espagne en demies. Une déception à l'époque qui a été vite corrigée un an plus tard, en battant l'équipe américaine en demi-finales du Mondial, avant de décrocher le graal en finale contre la Serbie.
Dépression
Les images de « Gordie » assis de longues minutes adossé à un panier pour prendre la mesure de ce que son équipe venait de réaliser avaient fait le tour du monde.
Dans une autobiographie intitulée « Les gars m'ont rendu ma vie » et publiée le 18 juin, il a reconnu avoir vécu une dépression. « En Europe, ce thème est encore sous-estimé, il n'est pas suffisamment abordé. Je voulais en parler », a-t-il expliqué à l'agence de presse sportive allemande SID, filiale de l'AFP.
Jeudi, il va retrouver la France, avec laquelle il a tissé des liens notamment au début des années 2000 lorsqu'il a entraîné le Paris Basket Racing de 2004 à 2006, puis Pau-Orthez lors de la saison 2006-2007, quittant l'Elan béarnais avec fracas sur un titre en Coupe de France.
À l'automne 2023, il a été la cible no 1 de Tony Parker pour remplacer TJ Parker sur le banc de l'Asvel, mais la fédération allemande avait mis son veto à une double casquette de sélectionneur et d'entraîneur de club.
Après les JO, il prendra la direction du sud de l'Allemagne pour succéder à Pablo Lasso sur le banc du Bayern Munich.